jeudi 30 décembre 2010

Mendoza - Noël au vin


Après la capitale chilienne, nous continuons notre ascension vers le nord du continent, de retour du côté argentin, direction Mendoza ! Mendoza, capitale des vins argentins, notamment du fameux Malbec, mais dont c'est la 2e industrie, la première étant le raffinement de pétrole.

Nous avons passé de bons instants urbains en compagnie de Maria-José et Geoffrey à Santiago du Chili, mais étions heureux de repartir vers des horizons plus ruraux. Et même si Mendoza ne représente pas la ruralité par excellence, ça n'en reste pas moins une sympathique petite ville avec, pour le plus grand bonheur de millions de touristes, un ensoleillement d'une moyenne de 300 jours par an. Il nous a donc été difficile d'échapper à ses chaleurs estivales, et depuis notre arrivée, on dépasse quotidiennement les 30°. Forcément, après la Patagonie, ça change !

Un instant marquant de notre arrivée, ou plutôt du trajet Santiago-Mendoza, a été la traversée de la cordillère des Andes. Pour cette fois, et c'est rare, nous avions pris un bus de jour et n'en regrettons rien, le paysage étant à couper le souffle ! C'est clair, on se souviendra bien du spectacle de ces hautes montagnes nous encerclant et nous poussant à bien lever le bec pour en admirer les couleurs, mais aussi de ces énormes rochers à l'instabilité évidente et menaçant de nous tomber dessus à tout instant !

Mais revenons à Mendoza même ! Notre première journée a été une question de logistique, comme souvent. Et en ces périodes de fêtes, une grande question était à régler : « Noẽl, ça se passe comment ? » Car comme toujours, on n'avait rien réservé vu qu'on fonctionne « à la dernière minute » et jusqu'à présent, ça ne nous a pas fait défaut. Alors on se gère un petit resto à l'ambiance festive et intimiste et au menu alléchant. Le soir du 24, c'est donc là que tout commence, mais nous n'avions pas prévu la suite... :-)

En gros, on a bien mangé (déception mise à part concernant le morceau de viande tout plein de gras, un « matambre » dont on n'est pas fans), mais on a surtout bien bu en compagnie de Mélanie et Olivier, nouvelle rencontre de vadrouille. Bah oui, car dans le resto, c'est à 2 mètres de distance à peine que deux couples de Français s'apprêtaient à fêter Noẽl loin des leurs, dans la tradition la plus argentine. Alors on a fusionné les tables ;-) Résultat : la sauce a pris de suite et, l'ambiance festive et l'alcool aidant, nous avons couché tous les autres clients - Argentins y compris - squattant le resto jusqu'à pas d'heure. Et en sortant, tel un appel à poursuivre les festivités, des gros « boum ! boum ! » provenant d'une maison de particuliers semblaient nous indiquer qu'une grosse teuf de d'jeunes était en train de se dérouler sans nous :-( Alors ni une ni deux, on sonne et on demande, tout sourire et un tantinet guillerets : « Podemos entrar? ». Les jeunes qui nous ont ouvert - moyenne d'âge : 20 ans - ont à peine eu le temps de dire « oui » que nous étions déjà à nous déchaîner sur la piste de danse avec les invités. Tout ça s'est donc fini au petit matin, et le lendemain, on a bien attendu 17h - il fallait au moins ça pour récupérer - pour passer à la session « cadeaux de Noẽl ». On peut donc dire qu'on a passé un joyeux Noẽl, et qu'au passage, on a bien préparé nos corps aux prochaines festivités du 31 décembre !

Toujours à Mendoza, le jour suivant celui de Noẽl, nous nous étions prévu une petite excursion dans les alentours - soit dans les montagnes de la cordillère - histoire de découvrir les principaux sites d'intérêt du coin. C'était un petit tour organisé, qui s'est ma foi déroulé sans accroc. Nous garderons notamment en mémoire El Puente del Inca, mais repartirons avec le souvenir d'une Aconcagua moins spectaculaire qu'espéré. Non pas que nous remettions en cause sa somptueuse grandeur (6962 m), mais entourée de montagnes presque aussi hautes, celle-ci en était considérablement diminuée. En tout cas, du point de vue où nous nous trouvions.

Enfin, le point d'orgue de notre passage à Mendoza : notre expédition « Bikes and Wines » ;-) Et là, le titre parle de lui-même. Et pour info, on a bien réussi à ramener notre tandem au bercail et pas l'inverse !

Bon, le Bac prend le mic pour en rajouter un peu sur cette journée « point d'orgue ». Premier fait remarquable, on vient nous chercher à l'hôtel en voiture... Chose un peu bizarre, car d'habitude, c'est un minibus rempli de touristes comme nous. Chose d'autant plus inquiétante, le chauffeur a une tête patibulaire... Bon passons... Mais lorsqu'il démarre et commence à conduire comme un ouf, on commence à flipper. Puis vient le fait qu'il ne tourne pas là où on pensait qu'il devait tourner, et là, on passe en mode « panique ». Elisabeth envisage toute les solutions pour arrêter la voiture et s'enfuir. Moi, je m'imagine comment je réagirais si le mec me pointait un flingue dessus en nous demandant toute notre thune... Finalement, il nous emmène bien à l'endroit escompté. Petit coup de pression qui se termine bien.

Arrivés au point de rendez-vous, on nous propose gentiment un verre de vin avant de prendre le vélo. Puis le tour en tandem commence. Première bodega ou plutôt musée. Rien à signaler, mais on passe déjà à notre deuxième verre de rouge. La deuxième bodega se trouvera être une cervezeria, à mon grand bonheur. On se retrouve avec un couple de Sud-Coréens en lune de miel, le courant passe, on trinque avec une pinte de bière rousse. Puis troisième bodega, notre coup de coeur, on est seuls (au début), le gars nous fait tout le topo de sa bodega en « presque » français, puis on termine par une petite dégustation accompagnée de quelques empanadas. Que bueno ! Pour finir... euh.. ah non, encore une bodega, pour y manger notre plat principal, accompagné d'une petite dégustation, bien évidemment. Et enfin, on prend notre dessert dans une 5e bodega. Mais je dois dire qu'on s'en ai bien sortis, notre tandem à bien tenu la route, nos fesses moins par contre...

Au retour, comme on ne voulait pas louper notre bus (qu'on a eu limite, limite), on a demandé un taxi, et devinez qui est arrivé ? Notre preneur d'otages favori ;-)

dimanche 26 décembre 2010

Santiago – Retour en ville

Après avoir quitté nos « Navipotes » à Puerto Varas, nous voici de nouveau seuls (ça fait bizarre après avoir été 12...). Nous sommes donc arrivés à Santiago, et la première chose frappante ici, c'est les 35°c qui vous attendent à la sortie du bus. Plus de vent, enfin ! Mais une chaleur... d'été.

On a débarqué chez une copine d'Eliane (la maman d'Elisabeth, six fois sept ?), Maria-José, qui nous attendait avec un petit-dèj complet (mmm... les tartines à l'avocat, ça déchiiiiire!!!).

En bref, on est comme des coqs en patte ici. Santiago est une grosse ville, assez moderne, plus propre que Buenos Aires.

On s'est fait des petites balades, accompagnés de Geoffrey (copain de Maria-José), dont le cerro San Cristobal qui permet d'avoir une vue d'ensemble de la ville.

Le Chili, c'est également le fief de Pablo Neruda. Du coup, on a visité 2 de ses 3 maisons, aujourd'hui devenues des musées. La première se trouve à Isla Negra, sur la côte Pacifique. C'était sa préférée et on le comprend, car l'endroit est magnifique ! D'ailleurs, Neruda était un homme très social qui aimait beaucoup accueillir ses amis, et je dois dire qu'on aurait bien été à une de ses soirées... Sinon, sa deuxième maison est celle de Santiago, nommée « La Chascona » en l'honneur de sa dernière épouse (« chascona » qualifiant une personne au cheveux ébourriffés). Enfin, sa troisième maison, « La Sebastiana », se trouve à Valparaiso, mais celle-là, nous ne l'avons pas vue.

Pour finir par un truc bien urbain, on a tenté de faire du shopping dans un des plus grands centres commerciaux du coin (El Parque Arauco). On a tenu 1 heure à tout casser.

Et comme c'est Noël, on fait un article court (t'as vu, xoxoxo...). Et pour vous montrer mes progrès en espagnol, on vous souhaite un feliz Navidad a todos !

dimanche 19 décembre 2010

Puerto Natales - Navimag - Puerto Varas


Après Ushuaia, Puerto Natales. Nous y sommes arrivés un soir vers 22h après une bonne journée de bus avec, encore, le détroit de Magellan et des frontières à passer (argentine et chilienne). Il ne faisait pas très chaud et ça commençait à s'obscurcir, alors il s'agissait de se trouver un lit, et fissa ! Au sortir du bus, comme bien souvent, des tas de rabatteurs d'hostels étaient là à attendre leurs futurs clients. Nous sommes tombés sur Brigida, gérante d'établissement hôtelier fort convaincante qui nous a persuadés en moins de 1 min de monter dans sa voiture, direction El Mirador. Et nous n'avons pas été déçus ! Malgré le changement de pays (nous voyageons maintenant au Chili) et de nouveaux repères à prendre (nous passons du peso argentin au peso chilien), nous avons réussi à négocier à 16 000 pesos une chambre double avec salle de bain privative. En même temps, la négociation n'a rien eu d'ardu, Brigida semblant vouloir attirer des clients à tout prix.

Puerto Natales est une ville très très très tranquille dont les maisons colorées constituent le principal charme. Ce n'est pas y porter préjudice que de dire qu'il n'y a rien à y faire. Mais aujourd'hui, elle est devenue ville touristique d'importance du fait que les amateurs de trekking s'y basent pour aller parcourir le fameux parc national Torres del Paine. C'est cette même raison qui nous a attirés ici, même si nous n'avons fait qu'un trek de petits joueurs. En effet, à côté de ceux qui se sont lancés dans le « W » ou « El Circuito », nous n'avons fait qu'un simple aller-retour (2 jours de marche, 1 nuit de camping) histoire de voir de nos propres yeux ces magnifiques Torres (ou Tours). Mais c'était déjà pas mal car une fois le challenge sportif relevé (une journée de montée sèche, backpack au dos), nous avons été récompensés par leur vue. Après, ce qui est dommage, c'est que nous ne soyons restés que 15 minutes à les admirer tant le vent soufflait fort. Mais bon, c'est ça la Patagonie ! On a compris la leçon : le climat est un tantinet capricieux. Par contre, ici, nous avons vu plein de guanacos (bien plus qu'en Argentine) et comme on aime bien leur bouille, on se lâche sur les photos. On a aussi vu un putois, mais il a été plus rapide à décamper que nous à dégainer l'appareil photo. Dommage.

En tout cas, maintenant que nous avons changé de pays, ce qui est drôle et intéressant, c'est que nous en venons forcément au stade où nous nous mettons à chercher des traits de caractères physiques et/ou moraux nous permettant d'identifier l'Argentin du Chilien. C'est donc peut-être un peu trop généraliste et hâtif de tirer des conclusions, mais on se lance quand même ! Après tout, on découvre, alors quiconque veut y mettre son grain de sel est le bienvenu.

Physiquement, l'Argentin est plus grand et élancé que le Chilien, plus petit, voire trapu. L'Argentin a des traits de visages plus allongés, là où ceux du Chilien sont plus arrondis. Chez les filles argentines, on retrouve énormément de cheveux très longs et différents types de colorations, là où chez les Chiliennes, on a des cheveux un peu plus courts (mais à peine) et plus généralement noirs. Globalement, on a trouvé que l'Argentin était plus proche du type européen, alors que chez le Chilien, transparaissent davantage leurs racines indigènes. Moralement, c'est encore difficile à dire car nous n'avons fait qu'une ville au Chili pour l'instant, mais dès notre entrée sur le territoire chilien, nous avons trouvé les Chiliens un peu plus accueillants que les Argentins, plus « tout sourire » disons, là où l'Argentin affiche davantage de fierté, ce qui le rend moins accessible parfois. M'enfin, tout cela n'est qu'impression de voyageurs...

Pour finir, je voulais revenir sur Puerto Natales et une moitié d'expérience de CouchSurfing mitigée. Ce n'est que le lendemain de notre arrivée dans cette ville, que nous avons pu consulter Internet et nous apercevoir que nous avions eu une réponse positive de CS. Une famille était donc prête à nous accueillir. Déçus de ne pas avoir vu ça avant, mais heureux d'avoir enfin une réponse positive (car, et nous en reparlerons peut-être dans un prochain post ou si quelqu'un tient vraiment à en savoir plus, faire du CS n'est pas forcément évident au départ), nous décidons de passer les saluer. En plus, comme ils faisaient de la location de matériel de camping et que nous avions besoin de louer un brûleur, ça tombait bien. Arrivés là-bas, nous recevons un très bel accueil et découvrons la famille, mais aussi une CouchSurfeuse sourde et muette. Autant vous dire qu'étant donné mon métier, ça a été pour moi une rencontre très intéressante et émouvante ! Nous discutions, par écrit, et elle m'a dit qu'en Amérique latine, les services d'accessibilité pour les sourds et malentendants n'étaient que peu développés. Cela a posé problème lors du tremblement de terre de début d'année près de Concepcion car, les familles n'ayant pas accès aux informations en direct, avaient du mal à savoir ce qu'il en était de leurs proches. Et ceci n'est qu'un exemple parmi tant d'autres... Bref, de fil en aiguille, nous avons fini par rester dîner. La soirée a été si agréable qu'après discussion, Benoit et moi avons décidé de ne faire qu'une nuit de camping dans le parc nationale (au lieu de deux) pour venir passer une nuit en CS avec ces gens. Malheureusement, le lendemain, en montagne, nous rencontrons d'autres Français et échangeons entre autres sur nos expériences de CS. C'est là que nous apprenons que d'autres Français y sont allés en CS et qu'en fait, cette famille ne semble pas pratiquer le vrai CS car elle ferait automatiquement payer ses CouchSurfeurs en fin de séjour. Du coup, refroidis par la douche froide, on décide de se rétracter. On le fait dans la forme et on passe les revoir, d'autant qu'on devait leur rendre le brûleur. On passe un petit temps avec eux, on discute, et ça reste agréable. Mais après réflexion, on n'est pas déçus de ne pas être restés dormir chez eux car trop d'éléments indiquaient une pratique un peu détournée du CS, qui se veut tout de même être à but non lucratif.

Bref, il est ensuite temps de quitter Puerto Natales et ses Torres del Paine pour revenir, petit à petit, vers des températures plus clémentes. Nous embarquons donc le lundi 13 décembre à bord du Evangelistas (de la compagnie Navimag, qui te remercie de l'avoir choisie alors qu'il n'y a aucune concurrence;-)) pour quatre jours de croisière, direction Puerto Montt. Mais pour mieux vous expliquer nos petites aventures maritimes, je préfère passer le mic à Benoit.

Hein !? Ah, ok... Euh... (je m'étais assoupi bercé par les vagues:-)). Donc, par chance on retrouve les Français croisés à Torres à l'embarquement (le courant étant bien passé lors de notre première rencontre). Quelques courses et un petit resto et nous voilà montant sur le Navimag, ferry pas si grand que ça, et investissons les lieux. On finit par une dégustation de Pisco (alcool chilien) un peu tardive...
On se retrouve à être une bande de 10 Français bruyants et picolant : Nico et Killen, Romain, Jean-Luc, Jérémy et Mathilde, Jean-Noël et Claire.
Un membre de l'équipage débarque en blouse orange et commence à nous balancer des blagues en sirotant des yaourts. Merci à Elisabeth pour la traduction simultanée, le Pisco aidant, on est pliés. A la fin, il nous donne son nom, et il se trouve être le frère du mari chez qui nous devions dormir en CS (cf. plus haut). Le gars nous dit qu'il a coupé les ponts à cause de la manière de vivre de son frère... Comme quoi, nous ne sommes pas les seuls à trouver leur manière de faire bizarre !

Le lendemain, le bateau part enfin de Puerto Natales (ils ont passé la nuit à charger le bateau). Il se passe pas grand-chose, petit dèj assez complet, mais remise difficile, pour ma part, de la soirée de la veille... Étant un couple complémentaire, Elisabeth tombe malade dans l'après-midi après avoir mangé du saumon. Au bout de 4 heures, et son état ne s'améliorant pas, on décide de faire appel au médecin du bateau. Le gars se pointe, parle avec Elisabeth via Killen (franco-chilienne, elle nous a bien aidés avec la traduction dans ce moment critique où Elisabeth avait complètement perdu son espagnol), et revient avec une grosse seringue qu'il plante sans ménagement dans son petit derrière. Réaction immédiate, évacuation du saumon, tranquillité retrouvée, Elisabeth s'endort.

Le mercredi, nous avons la chance de visiter une petite île - Puerto Eden - accessible seulement par bateau, sur laquelle se trouve une tribu d'Indiens vivant isolée du monde. Ils gagneraient leur pain par la pêche, l'artisanat traditionnel et le tourisme. On se lève donc à 6h30 du mat', avec hâte de goûter à cette authentique visite. Résultat, on débarque tous avec nos gilets de sauvetages oranges et déambulons sur le ponton aménagé. On a l'impression d'être des petites fourmis rouge-orange à la queue-leu-leu passant devant les maisons plus ou moins vides et les petites cabanes d'indigènes vendant leur artisanat. Authentique !
Bon, sinon le mercredi est surtout la journée que chacun appréhende ou attend avec impatience : la sortie du bateau dans l'océan Pacifique (nous naviguons la plupart du temps dans les canaux de la côte chilienne). 18h, le bateau commence à tanguer. Elisabeth et moi, petits joueurs préventifs prenons des cachetons. Au repas du soir, il n'y a qu'un tiers des effectifs. Quelques personnes mangent une première bouchée puis disparaissent mystérieusement. On décide ensuite de monter au bar , pour une petite partie de « Un, Deux, Truie ! ». Les gens se terrent dans leur cabine ou dans les toilettes... Elisabeth choisit la cabine et son lit. Nous passons donc la soirée, seuls au bar. Enfin seuls, non, il y avait aussi « l'Américain ».
En effet, un croisé Steeven Seagal/David Hasseloff se buvait un petit magnum de vin tout en écrivant des trucs sur un carnet. Par moment, il nous lançait un « Sailors ! ». Nous, on attendait surtout les moments où il se levait - la houle et sa démarche de cow-boy texan aidants - et titubait pour sortir du bar.
Nous l'avons tout naturellement surnommé Stavid Seagaloff. Vers minuit, magnum torché, il nous souhaita poliment bonne nuit, en français s'il vous plaît !
A une heure, on se fait virer du bar, plus personne nulle part. Je descends donc tester la berceuse. Dans la cabine, la houle est d'autant plus impressionnante que certaines vagues se fracassent sur le ferry provoquant d'énormes craquements ! Le cacheton aidant, on s'endort tranquillement.

Dernier jour, rien d'exceptionnel : lecture, sieste, écriture de blog, cartes, partie d'echec... Ce soir, il y aura apparemment une teuf. Cool, en bonne dernière soirée de séjour, ça va pécho grave ! ;-)

Ensuite, débarquement à Puerto Montt, petit tour à Puerto Varas et direction Santiago.

vendredi 10 décembre 2010

Ushuaia – La fin du monde

Ça y est, on est trempés... Le détroit de Magellan a eu raison de nous. Mais nous avons été récompensés en voyant des dauphins noirs et blancs (instant top concours !!! Aah ! Ça faisait longtemps... Question de rapidité : Comment s'appellent ces fameux dauphins?)

Nous avons passés 2 jours à Ushuaia, ville la plus au Sud du monde ! Wouaw ! On s'attendait à un climat terrible, au final, on a trouvé une petite ville tranquille au temps clément (NdE : en même temps, l'hiver, ça doit pas être la même) mais changeant (chacun a le droit de s'exprimer pendant 5 minutes, le soleil, le vent, la pluie, la neige, etc, …).
Bref, on débarque vers 21h en car, il faisait encore bien jour, il nous restait 2 bonnes heures avant la nuit... On décide de se la jouer confort avec un Bed & Breakfast pour récupérer de cette journée de bus en provenance d'El Calafate (partis à 3h du mat' quand même). De plus, le trajet n'a pas été de tous repos :
4 passages de douane et un passage de détroit. De quoi péter un câble à la longue. A chaque passage de frontière (nous étions obligés de passer par le Chili) c'est la même : Douane de sortie, douane d'entrée, avec à chaque fois, l'attente pour se faire tamponner le passeport et le passage des sacs dans le scanner (NdE : et ouverture des sacs dès qu'ils trouvaient qu'on transportait des trucs chelous, des crayons de couleur pour ma part :-).
Heureusement, les scanners ont tous fonctionné, car sinon c'était la fouille à la main. Pour ajouter un peu de sport à tout ça, à chaque sortie du bus, un vent infernal nous attendait dehors.
Bref, tout ça pour justifier le B&B, on a plus 20 ans ! Pour ceux qui ne voient pas ce que c'est (le B&B), c'est l'équivalent de nos chambres d'hôtes, avec petite chambre coquette et petit dèj'. Ça change du dortoir de 8 avec lits pourris et ronfleurs intégrés... (NdE : et puces bizarres dans le matelas qui s'acharnent toujours sur moi ! Va savoir pourquoi ! NdB : réponse plus bas).
Mais budget oblige, nous avons retrouvés ces derniers pour rentabiliser (on n'a pas non plus 40 ans, oh !).

Bon, sinon, on est à Ushuaia, et vous souhaitez sûrement que je parle de la ville plutôt que d'où et comment on a dormi (quoique ça fasse parti du voyage aussi).
Donc, le lendemain, après avoir écumé les hostels à la recherche du dortoir le moins cher et le moins craignos (oh non, je recommence !!), nous nous promenons tranquillou dans le port. Le temps est avec nous, on tombe l'anorak, on est contents. On tape la discute avec un Français de Lorient (ouais Soaz-enh), qui fait faire le tour de l'Antarctique à des clients fortunés (NdE : si vous en faites partie, ce sera 6000 dollars la croisière d'une dizaine de jours, messieurs dames! Pas cher, pas cher !). On est envieux... jusqu'à ce qu'on se rende compte que le canot qu'il a mis à l'eau coule car il a oublié de mettre le bouchon.

Le soir, on finit dans un resto conseillé par la tenancière du B&B, « peu cher » et « pas touristique » (NdE : elle était cool, la tenancière, mais qu'est-ce qu'elle parlait !!! A notre départ, je venais pour la payer, mais elle a tellement parlé que j'ai failli partir sans lui donner l'argent parce que j'avais oublié pourquoi je venais :-). On finit quand même entre des Allemands et des Japonais, mais Elisabeth a dégusté un bon King crab (NdE : spécialité du coin, apparemment, dit « centolla » en espagnol. J'ai adoré !) et moi, un saumon grillé, Mmmmm !!! Pas si peu cher que ça.

Le lendemain (mercredi), Elisabeth se réveille encore piquée de partout (NdE : Maman, tout va bien !). Je ressors donc ma théorie de la bière protectrice, car j'ai été épargné (sinon, j'en boirais pas autant, faut quand même faire gaffe au palu et tout ça !).
On se fait une petite balade en montagne, rapide, rien à voir avec les précédentes excursions-missions commando. On a quand même eu droit à une magnifique alternance soleil-tempête de neige-soleil en l'espace de 10 minutes. Ushuaia forever ! (NdE : je dirais même « Ushuaia fever » !)
On a fini la journée par un petit musée sur les indigènes du coin, les Onas, Yamanas et autres Haush (mes préférés étant les Haush, bien évidemment).

Cette petite étape, un peu redoutée, fut l'une des plus paisibles (c'est même le coup de cœur d'Elisabeth). On est fans, et en plus, on a été au bout du mooooonde !! ouais :-)
Par contre, petit bémol, mais c'est aussi propre à l'Amérique du Sud a priori, les gens s'en foutent de la propreté de la nature. Pas mal de champs envahis de sacs plastique, un mec qui jette nonchalamment sa bouteille plastique de Coca sur le bord d'un lac, etc, … Ici, les gens doivent pas se rendre compte que pour nous, Ushuaia, c'est très « pacte écocitoyen Nicolas Hulot ».

Maintenant, direction Puerto Natales pour un peu de trekking (ben qu'est-ce qu'y nous arrive ??) en attendant le départ en bateau pour... (NdE : en tout cas, on quitte l'Argentine heureux ! C'est un pays magnifique ! Personnellement, les paysages m'ont époustouflée ! D'aucuns diront que passer 24h dans un bus à voir les mêmes paysages est parfois ennuyant. Moi, je ne me suis jamais ennuyée, et je pars avec la belle sensation que la Patagonie et la Terre de feu, notamment, se méritent ! Il faut savoir attendre, observer, et vous serez toujours récompensés. Tiens ! Hier, j'ai vu un petit renard, mon premier du voyage :-)

lundi 6 décembre 2010

El Chaltén - Rude eden


Nous voici enfin partis du « Triangle des bermudes » de Los Antiguos. C'est vrai que cette étape n'a pas été la meilleure, mais on ne crache pas dessus. On a tout de même eu quelques bons fous rires, notamment quand, à l'heure de déjeuner sur le trajet Los Antiguos-El Chaltén, le chauffeur s'arrête soudainement dans le patelin le plus paumé du monde (4 maisons à tout casser, 1 station essence, en pleine Ruta 40) et s'adresse aux 5 passagers que nous étions (dans un bus d'une capacité d'au moins 40 personnes) pour nous dire : « Bueno, vamos à comer ! » Convivial, le gars ! Mais bon, une fois dans le petit rade, il disparaît dans une arrière-salle avec son copilote (genre : lui, un bon petit déjeuner l'attend), et nous, on se retrouve à manger des empanadas réchauffées et à regarder un documentaire animalier avec les 2 seuls clients de l'établissement :-) (NdB : sur la force des mâchoires des animaux : le crocodile déchire tout) Je dois dire aussi qu'on a beaucoup rigolé car l'endroit était surréaliste, notamment du fait qu'il abritait le seul téléphone du village et que du coup, c'est là que tout le monde vient y recevoir et y passer ses appels persos. Assez hallucinant !

Aussi hallucinant que la Ruta 40 d'ailleurs. Ce n'est qu'une route, je crois l'avoir déjà dit, mais une route où l'absence de bitume et de câbles électriques est parfois – si ce n'est pas souvent – frappante, et ça fait tout de même du bien de voir ça une fois dans sa vie, de le vivre.

Bref, on arrive à El Chaltén sous un temps... patagonien. Par là, je veux traduire le fait qu'en Patagonie, le temps est incroyablement versatile !!! Je n'avais jamais vu ça de ma vie ! Ici, on pourrait même dire que les prévisions météo ne servent à rien. D'un jour à l'autre, on peut passer du gros cagnard à la tempête ! Et encore, en disant « d'un jour à l'autre », je suis gentille ! Aussi, les vents sont des fois incroyablement forts et soudains, à tel point que lors de nos marches en montagne, je peux vous assurer qu'on n'a pas fait les malins tant on était physiquement déstabilisés par les bourrasques parfois (NdB : le pas chassé est souvent employé par ici dans ces conditions).

L'arrivée à El Chaltén se fait donc sous le mauvais temps patagonien, qu'on est toutefois heureux d'expérimenter. Recherche d'un lit, avec un peu de tension cette fois (eh oui, y en a des fois !) étant donné les conditions météorologiques :
- On va voir là peut-être ?
- Mais non, là, c'est bien !
- Mais ça sera peut-être moins cher !
- Mais on ne va pas tous les faire, il fait un temps de chiotte !
- ... ;-)
- (NdB : Oh, tu t'calmes, j'en ai marre, je veux dormir et être au sec)

On finit au Refugio. Un refuge peu cher, un peu froid car pas chauffé (en moyenne 10 degrés dans le refuge), mais avec une petite dame qui nous fait un très bon accueil. On y restera deux nuits, puis on prendra une 3e nuit dans un endroit aussi économique, mais chauffé.

El Chaltén est un tout petit village de montagne qui, apparemment, existe depuis 1985. L'ambiance est très bonne, c'est tout mignon, et petit à petit, ça construit. Espérons juste que ça ne devienne pas une trop grosse usine à touristes car ça vaut vraiment le détour.

Avec El Chaltén, nous avons été heureux de retrouver la montagne. Nous ne l'avions pas vraiment quittée depuis Barriloche, mais là-bas, nous n'avions pas eu de grosse dépense physique. A El Chaltén, ça a été l'étape des marches plus physique, réussie avec succès. Le 1er jour, nous avons fait une marche jusqu'au Lago Capri, une petite mise en bouche. Le 2e jour, nous sommes montés jusqu'au Lago Torre (avec les sacs allégés) et avons campé dans les montagnes. Épique, le camping !!! Ca pelait à mort, et cette nuit-là, on n'a pas regretté d'avoir emmené des couvertures de survie (qu'on a utilisées comme tapis de tente pour s'isoler du sol, NdB : on a survécu) et des draps de soie. On a tout utilisé, y avait pas de superflu ! Et le 3e jour, nous avions réservé pour un trek sur la glace, avec petite initiation à l'ice climbing. C'était chaud (NdB : comprendre : froid), dur dur dur ! On en a chié pour en arriver jusqu'au glacier, mais au bout du compte, quelle satisfaction de se retrouver dessus, crampons aux pieds, à découvrir les sensations que cela procure de le fouler et d'en découvrir les particularités (NdB : le guide courait et sautait les crevasses comme dans un bac à sable). C'était génial ! Et au retour, on est donc allés à l'autre hostel, plus chaud, histoire de récupérer (oui, c'est pour ça qu'on avait prévu le coup).

Voilà, après tout ça, on était bien fatigués, mais contents de nos petits efforts. La seule chose qui a été dommage, c'est que nous n'avons réussi à voir ni le Fitz Roy ni le Cerro Torre de tout là-haut, mais uniquement au moment de partir, au terminal de bus. Mieux que rien, me direz-vous !

Enfin, pour info et pour les hispanophones, voilà ce qui s'est passé à El Chaltén quand on y était :

Et parce que vous savez aussi que j'adore partager mes plus grandes découvertes musicales, un peu de reggaeton pour vos prochaines booms. Mais je ne vous en voudrai pas si vous n'allez pas jusqu'au bout ;-)

Euhh... (le bac prend le mic) et pour finir, on s'est fait une petite étape à El Calafate pour voir le plus grand de tout les glaciers, j'ai nommé le glacier Perito Moreno. 5 km de long, des falaises de 20 à 40 mètres, pour une longueur de 30 km. C'est le papa glacier !
Bon, l'excursion est un peu cher, mais il nous a quand même bien scotché. Des blocs de glaces se détachent en permanence et s'écrasent dans le lac ou sur la roche déclenchant des déflagrations, comme des explosions de dynamites.

Assez impressionnant !

Mais la pluie a eu raison de nous, et nous nous sommes réfugiés dans le « snack bar » à touristes, au chaud et au sec (vive la Patagonie) pour - et là on a pensé à vous - écrire des cartes postales. Les plus chanceux doivent donc guetter leur boîte aux lettres :-) (pour les autres, il nous reste pas mal de temps, alors un peu de patience !)

samedi 4 décembre 2010

Los Antiguos - U Turn

Nous voici partis pour le grand sud. De Bariloche, nous partons pour El Chalten pour voir les glaciers (et notamment le fameux Perito Moreno). On quitte donc gaiement les montagnes de Bariloche pour descendre. On décide de se faire un petit stop à El Bolson pour déguster les bières locales (dont une excellente au miel !) et un arrêt également à Los Antiguos.

Erreur fataaaale !!!

La spirale de la loose commence par l'arrivée au terminal... On se rend compte qu'on est bloqués pendant 2 jours (alors que nous ne voulions y passer qu'une nuit). On débarque ensuite en ville à la recherche d'un petit hôtel pour se reposer car Elisabeth s'est fait piquer aux mains et les a toutes gonflées et je me suis bloqué le cou en dormant dans le bus.

On se rend vite compte que les chambres sont hors de prix, pratiquement le double des prix de la capitale ! On hallucine car la ville est quasiment morte, rien à faire, rien à voir.

On fini au camping, fait de béton et de poussière.

On abandonne l'idée d'aller visiter une grotte (la seule attraction potable ici) devant le prix exorbitant que nous propose l'office du tourisme. Spirale de la loooose...

Ici, on se rend compte du vent patagonien, hallucinant ! Ca souffle tellement fort et avec tant de continuité que le lac voisin (lago Buenos Aires) ressemble davantage à une mer déchaînée ! Bon, par contre, associé à la poussière omniprésente, c'est l'enfer. La moindre balade se transforme en calvaire, la tente se remplit petit à petit de sable et la moindre bouchée de pain est croustillante...

Ah si ! Y a un truc à Los Antiguos (littéralement : Les Anciens), c'est la fête nationale de la Cerise. Effectivement, y a plein de cerisiers partout, et ça aurait pu être pas mal si ça avait été la saison (c'est en Janvier à priori).

On est tellement vénères qu'on en oublie de prendre des photos, hormis l'excellent Bife de Chorizo du resto du coin (NdE : Bife que Benoit a dégusté bercé par le Renaud local : Joaquin..., chanteur espagnol très connu en Argentine, et qui y a notamment vécu). Faut bien se faire plaisir.

Nous quittons enfin cet enfer d'ennui et de poussière pour El Chalten. Ouf !

samedi 27 novembre 2010

Bariloche - montagne mode


Voilà maintenant cinq jours que nous sommes à Bariloche, et pas mal de choses se sont passées depuis. Je passe sur le trajet de bus Puerto Madryn-Bariloche, car nos trajets de bus ne devraient plus trop avoir de secrets pour vous aujourd'hui. Par contre, je précise que cette fois, nous avons pris un bus « cama » au lieu de « semi-cama », car nous n'avons pas eu le choix. Mais justement, on voulait tester. Bilan : le service de nourriture est plus copieux (mais ça doit probablement aussi dépendre des compagnies), on a eu du vin (yes !), et effectivement, on est plus à l'aise sur un siège plus large qui se rabat davantage en position horizontale.
Au petit matin, on ouvre les yeux, encore collés par cette nuit en bus, on écarte les rideaux et que voit-on ? Des montagnes !!! Avec de la neige au sommet et tout ! Alors que nous nous étions endormis en quittant la plage. Sensation d'avoir gagné un nouveau level, celui des montagnes :-)

Arrivés à Bariloche, on s'aperçoit qu'on était dans le même bus qu'un autre couple de Français qu'on avait vite fait croisé à Puerto Madryn. La communication passe, des connections se font, et après un petit café au terminal de bus pour de se remettre d'aplomb après la nuit passée dans le bus, nous voilà tous les quatre partis à la recherche d'un logement. Et sur ce coup-là, on a été bien contents parce que la première auberge visitée a été la bonne. On s'installe donc, on part manger puis marcher un peu dans cette petite ville qu'est Bariloche, qui est un peu la première destination des vacances d'hiver des Argentins. C'est aussi là que viennent beaucoup d'étudiants après avoir passé leur baccalauréat, sorte de parcours initiatique pour eux, je crois. En tout cas, on s'y sent bien, et c'est à peine le début de la haute saison, donc les rues ne sont pas blindées de touristes et les prix n'ont pas encore explosé. Je dois dire aussi que ça ressemble beaucoup à un village de montagne suisse, donc pas très déboussolant, mais on aime. Enfin, ils ont hérité d'un grand savoir-faire en chocolaterie, alors après notre déjeuner, comme on était en mode « chill out », on s'est fait plaisir en craquant sur toutes sortes de chocolat (bah oui, faut bien goûter !) puis on a repéré un joli coin de gazon ensoleillé au bord du lac Nahuel Huapi pour s'empiffrer dans de bonnes conditions. Bah c'était fort réussi : on a eu du mal à se relever après :-)

2e jour : On a opté pour une bonne marche dans le parc national Nahuel Huapi. C'était super d'autant que le temps était toujours et encore avec nous ! Y avait des allées de bambous à foison, des arbres Arrayanes, des lacs et des lacs... Et puis, pour nous récompenser de cette bonne petite journée de découverte piétonne... Noooonnnn ! Pas de chocolaterie, mais une brasserie artisanale en pleine montagne - au milieu de nulle part, quoi. Alors, la démarche sportive et une bière chacun à la main, nous nous acheminâmes - guillerets, de joie - vers notre auberge.

3e et 4e jour : Nous avons décidé de se faire la route des 7 lacs. Oui, car c'est une région de montagnes, et de lacs. Nous avons donc loué une voiture à quatre, un bon compromis pour voyager à notre rythme sans que cela ne nous revienne trop cher. Une fois à bord, c'était parti pour des heures de route (sur routes goudronnées et pas mal sur routes de terre). Et au fait, on l'a prise la Ruta 40 :-) Mais bon, à part tout ce que cela évoque, c'est vrai que ce n'est qu'une route après tout. (NdB : pas mal de conduite sportive sur les routes de terre au milieu de montagnes sculptées type Colorado avec notre Chevrolet rutilante). Ainsi, tout en observant de magnifiques paysages, on est allés jusqu'à San Martin de los Andes (autre mignonne petite ville, destination de vacances d'hiver, un peu plus geois-bour tout de même), où nos compagnons de route, Camille et Manu, ont loué du matériel de camping car nous avions décidé de camper ce soir-là. Petit tour de supermarché, puis recherche du spot de camping (non pas un camping, mais « una zona de acampe libre », comme ils disent ici). Une fois trouvé, au beau milieu de nulle part, on est passés au montage de tentes, allumage du feu et préparation du dîner. S'en est suivie une bonne petite soirée étoilée (elles scintillaient toutes de 1000 feux pour nous !!!) au coin du feu, puis dodo. Ouais, on s'est pas couchés si tard en fait parce qu'on a manqué de vin ;-) On a mal géré sur ce coup-là, mais on ne nous y reprendra pas !!! (NdB : le seul petit hic étant un groupe d'Argentins pêcheurs qui, en lieu et place de feu, avaient un groupe électrogène... bien relou)

5e jour : Celui-ci se résume à une bonne petite session de rafting que nous nous sommes offerte, suivie d'un bon « asado » pour reprendre des forces. On n'a pas de photos car on n'a pas voulu se payer le CD à one million dollars de pesos, mais tout est bien gravé dans nos têtes. C'était génial !!! Les rapides étaient de force 3 et 4. Peut-être un truc de fillettes, certains me diront, mais pour une première, c'était pas mal. Et du coup, PETIT QUIZ : qui, de moi et Benoit, est tombé combien de fois ? (NdB : par exemple : Elisabeth : 5 – Benoit : 0) Faites vos jeux ! Le plus proche de la bonne réponse aura droit à sa petite carte postale, bien entendu :-)

PS : Traditionnelles dédicaces...


Et sinon, hé les mecs, c'est quoi ça ?

lundi 22 novembre 2010

Puerto Madryn - Baleine Land

Après une nuit en bus (on commence à avoir l'habitude maintenant), nous voici arrivés à Puerto Madryn, petite ville tranquille accueillant tout au long de l'année de nombreuses espèces marines...

Nous filons poser nos sacs à La Tosca, hostel recommandé par une Française exilée rencontrée à Rosario. Effectivement, l'hôtel est très sympa, on est accueillis chaleureusement, c'est un peu cher mais propre, on a notre petite chambre à nous, ça fait du bien après le bus.

Bon, c'est pas tout, mais on a entendu parler de baleines, donc on part faire un tour sur la plage.

A peine la mer en vue qu'on voit des formes suspectes dans l'eau... On arrive sur le sable et là, on scotche littéralement, on peut apercevoir sans peine au moins 3 à 4 baleines faire le dos rond dans la baie ! Paf, le smiley s'installe sur nos visages, et on marche sur la plage en faisant des « là, regarde ! » toutes les 10 secondes. Les Argentins blasés s'en foutent, mais nous on est tout content.

Du coup, on part le lendemain pour l'excursion du coin : la péninsule Valdès. C'est assez cher, on a fait pas mal de car, mais le jeu en vaut la chandelle. Ça commence fort avec une sortie en bateau dans la baie pour aller à la rencontre des baleines. Top instant grosse claque (la deuxième après les chutes d'Iguazu). Les baleines se prélassent tranquilles avec leurs petits, leur montrent quelques tricks pour les entraîner et pouvoir les emmener dans les eaux plus froides et plus agitées du Sud. Du coup on a le droit à pas mal de sauts et figures en tous genres, on est aux anges !!! Le plus difficile dans ces moments-là est l'hésitation entre regarder tout simplement ou essayer de prendre la plus belle photo. Très difficile...

Ensuite on a enchaîné sur un spot d'éléphants de mer, ou plutôt de leurs petits. Car une fois les bébés sevrés, les parents partent casser la croute après un mois de jeûne, laissant les enfants se préparer au grand bain en se prélassant au soleil. Du coup il se passait rien, on a juste vu des larves...

Le spot suivant fut celui des pingouins. Ils sont cool les pingouins, ils se dandinent, ils battent des ailes (mais aucun n'a volé à ma grande déception). Sur le parking on a croisé un peludo (très amical également).

Pour finir l'excursion, un petit sentier garni de serpent, mygale et sauterelle étrange... rien d'exceptionnel ;-).

Le lendemain, on se fait une petite balade en vélo avec Margaux et Oliver rencontrés la veille. Le but ultime étant le spot de lions de mer. Des vrais racailles ceux-là, ils font un raffut du diable, les mâles passant leur temps à se mettre des coups de pression pour avoir un maximum de femelles dans leur harem. Très impressionnant !

Pour se récompenser de tous nos efforts et se remettre de nos émotions après tout ce panel d'animaux aquatiques, on se fait un gros resto, suivi d'un petit verre en ville (soirée qui mine de rien s'est terminée à 5h du mat...). Pour ma part, je me suis fait plein de potes argentins, j'ai pu pas mal pratiquer mon espagnol. Malheureusement, le lendemain, je ne me souvenais plus de tout :-p

Donc petite journée ensuite, rien de particulier, on a ronflé et bu du Coca.

Et puis, pour notre dernier jour sur PA, et en attendant notre bus pour Bariloche, on est partis prendre le thé à Gaiman. On en est ressortis la peau du ventre bien tendue ! Ah ces Gallois, ils savent bien nous gâter avec leur thé et leurs pâtisseries !

mercredi 17 novembre 2010

Más al sur...


A l'heure où j'écris, nous avançons tranquillement en direction de Puerto Madryn. Nous sommes partis le mardi 16 de Rosario, à 12h30, et en avons facilement pour 24 h de trajet. Alors pour passer le temps, on a fait tomber les chaussures - voire les chaussettes -, on admire le paysage (de magnifiques étendues d'herbes rases ou moyennement hautes, aux couleurs vert, brun, jaune, ocre, et des tas de vaches qui broutent et nous regardent passer, noires et marrons pour la plupart), et on essaie de suivre les films qu'ils passent sur les écrans de télévision. On a déjà eu droit à « Batman » et à « Predator », mais c'est pas plus mal parce qu'on n'entend rien de ce qui se dit (à défaut de fournir des écouteurs individuels, ils mettent le son dans l'habitacle, mais avec le bruit ambiant, on n'entend rien) et c'est en espagnol non sous-titré. Du coup, ces bons vieux films d'action sont parfaits car ils ne sollicitent aucun de nos neurones.

Mais avant de vous parler de Puerto Madryn (dont je ne peux rien dire pour l'instant vu qu'on n'y est pas encore, mais dont nous attendons une première : peut-être notre toute première rencontre avec des baleines !), revenons sur ce qui s'est passé depuis Iguazu.

A l'heure de se dire « et après Iguazu, quoi ? », on avait déjà Puerto Madryn en tête, car pour l'instant, le but, c'est de descendre au maximum. Par contre, pour éviter trop d'heures de route d'un coup, et aussi parce qu'on avait entendu dire que San Ignacio était un « must see », on a décidé d'y faire une halte d'un jour/une nuit. Nous avons donc pris le bus de Puerto Iguazu le matin pour rejoindre San Ignacio en début d'après-midi (4 h de route). Arrivés, c'était ambiance western ! Le bus nous dépose au terminal de bus, à 5 minutes à peine de l'entrée de la petite ville. Sacs aux dos, on s'avance en plein cagnard jusqu'à une arche faisant office d'entrée de la ville et derrière laquelle on aperçoit une longue et large route allant jusqu'au centre-ville. Pas un homme à l'horizon, pas énormément de bruit à part le vent soufflant dans nos oreilles... J'ai presque eu la sensation de voir des hommes au regard curieux se dissimuler derrière les rideaux de leurs maisons alignées le long de la route, et j'ai aussi presque cru apercevoir un cow-boy au loin, nous attendant pour un duel aux guns ;-) On a bien aimé cette petite ambiance.

Puis, comme d'habitude, notre premier objectif a été de trouver un logement - eh oui, les habitudes s'installent, même en voyage ;-) Nous avons choisi un petit hôtel sans prétention en face des ruines, mais où nous nous sommes très bien sentis et où le réceptionniste nous a placés dans un dortoir (donc toujours plus intéressant côté tarif) avec garantie de n'y loger personne d'autre. Après quoi, nous sommes allés manger un bout, puis avons fait une bonne petite marche dans la ville et ses alentours, où la terre rouge-ocre des sentiers que l'on foulait semblait guider nos pas. C'était agréable, reposant, d'autant plus que nous n'avons ressenti aucun sentiment d'insécurité malgré le fait que les habitants ne croulent pas sous l'or. Je ne dirais pas non plus que la pauvreté y est frappante, loin de là ! Je dirais juste qu'ils vivent humblement, ni au-dessous ni au-dessus de leurs moyens. Enfin, le soir, le réceptionniste nous a offert notre premier maté, censé avoir des vertus dynamisantes, et aussi symbole d'amitié quand c'est partagé. En ce qui me concerne, je dois dire que je n'ai pas été fascinée. J'ai juste eu l'impression de boire un thé. Après, il y a le maté chaud et le maté froid. J'attends donc d'en goûter d'autres. Quoi qu'il en soit, ce qui est certain, c'est qu'on allait pas devenir tout « ouf » avec un seul maté, parce qu'apparemment, on commence à en ressentir les effets quand on en boit continuellement (ce que les Argentins semblent presque tous faire, on dirait).

Je parlais des ruines un peu plus haut. Oui ! Car San Ignacio est surtout à voir pour ses ruines jésuites. Et là, si ça vous intéresse je vous invite à « googler » pour répondre à la prochaine question top-concours et nous indiquer le nom de la communauté indigène représentative de San Ignacio. Notre programme du lendemain a donc été la visite de ces lieux, accompagnés de Fernando, jeune Argentin d'à peu près notre âge et parlant anglais. Depuis, l'histoire des jésuites et des (BIIIIIP) dans la région n'a plus de secrets pour nous ! Nous avons passé un merveilleux moment en sa compagnie parce que Fernando est un gars passionné par l'histoire de sa région, qui a su nous la transmettre oralement, un peu comme un sage avec ses apprentis, à base de schémas au sol, d'instants de silence et d'observation pour s'imprégner des lieux, d'imagination... Nous avons facilement passé 2 h avec lui alors que les réductions jésuites en question ne sont pas si grandes que ça. Mais il était fascinant à écouter, et en plus, c'est également un féru de nature et grand connaisseur de la faune et la flore de son pays. Du coup, entre deux passages historiques, on avait régulièrement droit à des explications exhaustives sur tel ou tel arbre, tel ou tel chant d'oiseaux... Bref, on ne regrette pas du tout cette étape !

Le jour d'après, nous quittons San Ignacio pour Rosario. Pourquoi Rosario ? Parce que la ville ne semble pas trop grande, qu'on a encore envie de faire une pause avant de rejoindre Puerto Madryn pour éviter trop d'heures de bus d'un coup, parce que c'est la ville où est né Che Guevara. On part donc vers midi pour arriver le lendemain matin au terminal de bus de Rosario. Arrivés, comme d'hab, c'est « logement-nourriture ». Après avoir un peu tourné, on finit par s'installer au Freedom hostel. Autant clarifier les choses tout de suite : y avait des posters de mecs zen comme Bob Marley affichés partout et une ambiance hippie qui nous ont bien attirés de prime abord. Mais il s'en est suivi une petite déception ensuite (attente un peu longue pour prendre la chambre et manque de communication du personnel là où, au moment de réserver, tout était soi-disant OK). Bon, rien de bien grave, car l'ambiance du hostel a été bonne ensuite, et on y a passé un bon moment, très zen.

Pour ce qui est de Rosario, c'est une ville tranquille. Il n'y a pas énormément de choses à visiter, mais c'est très agréable de s'y promener. Le soir de notre arrivée, c'était un dimanche, il y avait les longs du rio Parana un festival de cultures mondiales. Des tas de pays étaient représentés, mais on n'a pas trouvé la Belgique, oh ! Bah oui, Benoit est à l'affût de la moindre Leffe qui pourrait exister sur ce continent :-) Bref, le festival était fort sympathique, on est allés de stand en stand, une petite marche qui a également été ponctuée de spectacles de danses folkloriques des divers pays représentés. Le lendemain, après notre petit footing hebdomadaire, on s'est baladés près du Monumento a la Bandera, car ce qu'il faut savoir, c'est que Rosario est la ville où le général Belgrano a créé le drapeau argentin et où ce dernier a été érigé pour la première fois. Autrement, étant la ville natale du Che, bien entendu, on a voulu aller voir où il a vécu vu que les guides et cartes touristiques citent son ancienne maison comme site d'intérêt. Alors aujourd'hui, la maison du Che, c'est ça.... Et à un pâté de maison de là, il y a aussi ça. Bref... vous l'imaginez : déception ! On s'attendait au moins à un petit musée ou quelques panneaux avec quelques anecdotes sur sa vie. M'enfin, le soir, ça ne nous empêche pas de nous faire un bon petit restau - La Estancia, recommandé par un couple de Français rencontrés à l'auberge - histoire de trinquer à cette petite étape reposante, pour ce qui est tout de même une grosse ville argentine.

Ah, et tenez... on entend que ça à la radio ici. Ca plaira pas à tout le monde, mais je m'en fous :-) Eve, si tu nous lis, tu vas kiffer !!! ;-) (Note du Bac : Je cautionne pas du tout!)

Et pour finir, petites dédicaces en vrac :
Toitoine, on a enfin goûté à la viande Angus
Un Croco argentin
Le Benj, 505 ou 504 ?

samedi 13 novembre 2010

Les chutes d'Iguazu et la maison en bouteilles

Nous voici donc à Iguazu après une nuit en bus. On décide de suivre Guillaume et Jennifer au Hostel Inn qui se situe à 5 bornes du centre ville. Un p'tit coup de Practico (le bus local) et nous voici devant la réceptionniste de l'hôtel qui nous annonce qu'il est complet:'-(. Bon, on se décourage pas, on a repéré avec nos yeux aguerris qu'il y avait plein d'hôtels autour, donc on va dans celui d'à côté qui se nomme fièrement El Complejo Americano (le complexe américain, y a-t-il un double sens ?)

On se la joue low budget et on a très envie de tester notre nouvelle tente, donc on chope un emplacement dans le camping. On a pris le mini format pro de chez décath', à peine 2 kilos. Heureusement qu'il n'y avait pas plus petit car on aurait dû tirer à la courte paille celui qui dort dehors... (Note de Elisabeth : galanterie oblige, j'aurais foutu Benoit à la porte)

L'avantage, c'est qu'on peut squatter le Hostel Inn juste à côté pour son WIFI et sa bière premium allemande (avec Guillaume et Jennifer bien sûr).

Le lendemain, direction les Cataratas de Iguazu, l'attraction du coin. Sur le papier, ce sont les chutes les plus larges du monde à cheval sur l'Argentine et le Brésil. D'après les conseils de Gégé et Karine, il faut se lever tôt pour devancer la foule de touristes (enfoiré de touristes, peuvent pas rester dans leur pays ?). Un quart d'heure de Practico et on débarque sur le site. J'espère que ça ne deviendra pas une habitude, mais nous avons encore une impression Disneyland : portail d'entrée sur le site, queue assez importante pour 9h du matin, petit train pour accéder aux « attractions »...

On prend tout le monde à contre pied et on file vers le sentier inférieur (là où tout le monde va vers le supérieur), on y est d'autant plus tranquille.

Les chutes commencent à apparaître timidement, une petite chute par ci, une moyenne chute par là. On a quand même droit à un double rainbow (across the sky-y-y !!!) du plus bel effet (Dar1 celle là elle est pour toi). On commence à jubiler lorsque le fer à cheval apparaît devant nos yeux ! Une barrière en forme de... fer à cheval, E-NOR-ME claque de chutes dans ta ganache. On reste scotchés pendant un bon quart d'heure à qui prendra la plus belle photo.

Remis de nos émotions on continue la visite par le sentier supérieur, à savoir qu'on passe par dessus les chutes. Pas de deuxième effet kiss kool, d'autant plus qu'on commence à devoir se frayer un chemin parmi la foule...

On finit par la gorge du diable et là... CA-LO-TE SUR TA BOUUUCHE !!! On entend des « Bouuaahh !!! » des « Truc de ouuuuuuf » et un énorme rugissement qui couvre tout ça. On se met à frissonner en s'imaginant glissant et tombant dans ce gouffre gargantuesque, une sorte de Jaws (pour les surfeurs) perpétuel. Un nuage d'embruns nous trempe en 5 minutes et on comprend mieux pourquoi les gens qu'on croisait revenait avec des ponchos trempés en plein cagnard.

C'est LE truc de la journée et même de la semaine !!! Voilà pourquoi on a payé 85 pesos par personne (soit 17€).

Tout ça agrémenté de faune local à base de Coatis, Varans, Tortues, Singes, fourmis géantes, pléthore d'oiseaux et papillons. Le grand absent fut le Toucan.


Top instant jeu concours carte postale : Les chutes d'Iguazu sont en lice pour l'accession à un nouveau statut. Lequel ?


On rentre après 9 heures passées dans le parc, bien lessivés. Au retour on fait un crochet à la maison écologique en bouteilles. La pancarte sur le bord de la route nous intriguait, on s'est dit « aller, pourquoi pas ». Petite attraction de fin de journée sans prétention mais qui s'est révélée être fort intéressante.

Le gars à commencé par construire une cabane pour sa fille avec des bouteilles en plastique (genre grosse bouteille de coca). Il s'est comme spécialisé dans le truc et commencé à réfléchir à concevoir un toit étanche et durable (combiné avec des briques TETRAPAK, son toit dure 10 ans !!!). Il a sombré dans la folie de la bouteille et à continué en construisant une vraie maison. Dans sont jardin on peut trouver plein de petite invention, genre un chauffe eau solaire, des chaises, des rideaux, des jouets et tout ça... en bouteilles vous l'aurez deviné. On était tous bien impressionné par l'inventivité du gars.

Il part désormais faire le tour du monde pour enseigner sa technique. Je crois que l'année prochaine je vais faire une cabane en bouteilles, je suis contaminé ! :-) Gardez vos bouteilles !

mercredi 10 novembre 2010

1ère expérience de Couch Surfing

Changement de décor. Fini le gris, les tours et les rues de 200 mètres de large. Place au vert. Nous venons de passer les tropiques et ici c'est la jungle.

Mais, petit flashback pour vous narrer notre dernière journée à B.A.

Nous souhaitions faire un petit tour dans un denier quartier à Buenos Aires : La Boca. Vous l'avez peut-être vu sur le blog de Gégé & Karine, c'est le quartier de Maradona, quartier populaire d'ouvriers principalement immigrant de Gênes en Italie.

D'après les guides et le personnel du B&B, c'est un quartier dangereux, mais comme on est des dingues, on s'y rend quand même. Et puis, Elisabeth s'est fait vacciner contre la rage, donc on est confiants.

On prend donc le bus 24 pour 1,10 pesos. Aujourd'hui, il pleut et les portes du bus s'ouvrent sur un rideau de pluie.

De premier abord, on a l'impression de se retrouver dans un petit DisneyLand. Je m'explique. Les façades des maisons sont multicolores et des statues de personnages populaires argentins sont placées sur les balcons ou dans les rues. Pas mal de touristes avec les appareils photos se font alpaguer par les rabatteurs de restaurants ou boutiques avec spectacles de danse toute la journée non-stop. Comme il pleut, tout le monde a son petit poncho vendu 5 pesos. Par contre, comme c'est un quartier chaud, à chaque bout de rue, une voiture de flic, tous gyrophares allumés, semble barrer la route aussi bien aux touristes égarés qu'aux dangereux pauvres habitants du quartier... On sait donc à quoi s'en tenir, on ne force donc aucun barrage de keufs (pas si dingues que ça en fait...). On finit tout naturellement par le stade de La Boca tout de jaune et de bleu vêtu. Ceci car les dirigeants du club n'ayant pas eu trop d'idées pour la couleur décidèrent de le peindre aux couleurs du premier bateau qui rentrerait dans le port. Ce fut un bateau...

Tac, 2ème concours, 2ème carte postale en jeu : Quelle est la nationalité du bateau qui prêta ses couleurs au stade de La Boca ? Facile

Il est alors temps de nous rendre chez Marcela et Jota, chez qui nous allons effectuer notre première expérience de CouchSurfing. Pour cela, il nous faut prendre el Subte. Ce sera notre deuxième fois dans le métro et je dois dire qu'on est ravis à l'idée de se mêler à nouveau à la foule souterraine et, au sortir, de découvrir un nouveau quartier de Buenos Aires. Bon, le revers de la médaille, c'est qu'on s'y engouffre vers 18h, heure de pointe de presque toutes les capitales du monde vu que les gens sortent du travail. Alors c'était bien fun, mais point trop n'en faut, surtout avec des sacs de 17 et 20 kg respectivement, sans parler du volume ! Arrivés dans le quartier de Villa Crespo, on sort la carte et arrive sans encombre au pied de l'immeuble de nos hôtes, bien que sous une pluie battante. Au passage, entre dimanche et lundi, on est tout de même passés de 34 à 20 degrés, donc si vous cherchez une terre de contrastes, c'est ici que ça se passe !

Bref, on sonne, on descend nous chercher, on monte et se débarrasse des sacs et manteaux mouillés, et nous voici tous les quatre partis pour une bonne discussion « prise de contact-connaissance de l'autre » autour d'un bon petit thé. L'accueil est vraiment super. Marcela et Jota sont tous deux argentins, de Buenos Aires et de Ushuaïa respectivement. Ils sont d'ailleurs en pleins préparatifs de leur union à Ushuaïa. Vous vous imaginez un mariage là-bas, vous ??? Car si Buenos Aires est « climatiquement » contrasté, il paraît qu'Ushuaïa l'est infiniment plus ! Ca doit être quelque chose à vivre en tout cas ! Marcela est donc journaliste et, le jour de notre arrivée, c'était son premier jour de travail en temps qu'éditrice d'un magazine de cuisine nommé Gourmet. Jota travaille dans la réalisation audiovisuelle, pour la télévision, mais il pige aussi beaucoup et s'est spécialisé dans la musique rock (il écrit pour Los Inrockuptibles !!! Sylvain, si tu nous lis...) et le cinéma. D'ailleurs, leur appartement est « customisé » de tas de citations de phrases cultes du 7e art et d'affiches de cinéma.

Passées les présentations, on passe tous en cuisine et tout le monde met la main à la pâte pour préparer le dîner, ce qui constitue un réel moment d'échange culturel. Puis hop : a comer ! Petits légumes et poulet en wok accompagnés de riz, servis par un petit Malbec bien délicieux qu'on n'a pas pu s'empêcher de ramener. La soirée est très agréable et beaucoup de sujets sont abordés, sans forcément de liens logiques. Mais en tout cas, consciemment et inconsciemment, je pense que nous en apprenons énormément sur la culture argentine. Etre chez l'autre comme ça, c'est vrai que ça peu s'apparenter à une forme d'immiscion, de curiosité manifeste acceptée et voulue de part et d'autre, mais ça permet inévitablement de faire des rencontres qu'on n'aurait jamais pu faire autrement, qui marquent, et aussi, qui nous poussent parfois à nous détacher de la communauté occidentale vers laquelle tout un chacun est inexorablement attiré à un moment donné au cours d'un tel voyage. Eh oui, le besoin de se retrouver un peu parmi les siens !

Entre autres choses, nous apprenons d'ailleurs - et j'avoue avoir honte de ne pas avoir été au courant par moi-même - que Néstor Kirchner est décédé soudainement d'une attaque cardiaque le matin du recensement national 2010 (il y a une dizaine de jours). L'actuelle présidente, Cristina Fernandez de Kirchner, est donc veuve aujourd'hui. C'est un fait marquant de l'actualité argentine, d'autant qu'apparemment, depuis, les camps des pour et contre le Kirchnerisme sont plus démarqués, même si un engouement pro-Kirchner semble légèrement prédominer. Bref, le ridicule ne tuant pas, j'en demande davantage et nous nous lançons dans des conversations historico-politiques, sommes toutes banales, mais toujours utiles pour comprendre. Puis vient l'heure du coucher. Yes ! On va dormir dans notre premier canapé de CouchSurfer et je dois dire que ça me fait bien kiffer. Mais avant, la tradition chez Marcela et Jota, c'est de demander à tout CouchSurfer de dessiner une représentation de l'endroit d'où l'on vient, ou du moins celui où l'on se sent chez soi. Autant vous dire que j'ai A-DO-RE l'idée ! A cette occasion, on a aussi pu voir tous les dessins des précédents CouchSurfers qu'ils avaient accueillis. Il y avait de tout, un vrai voyage de part le monde, en couleurs ou en noir et blanc, oeuvres de maîtres ou gribouillis, c'était magique !!! Donc le lendemain, après le petit-déjeuner, c'est sûr, nous sommes partis heureux à l'idée de garder cette rencontre/expérience dans nos cœurs et de leur avoir laissé un petit bout de nous griffonné sur du papier.

Nouvelle journée, nouvelle destination : on saute dans le bus pour Iguazu !

dimanche 7 novembre 2010

BA : Cruising mode

L’hôtel Alcazar c'est fini, on s'est dégoté un petit B&B (non Hélène, pas les Bouillard&Briand mais Bed & Breakfast... héhéhé facile ;-)) nommé le Clan Hotel. Au poil, petit prix, petit dèj inclus (même offert le premier jour alors que nous n'avions pas encore passé la nuit) et accueil royal deluxe.
Bref, les sacs de 1 tonne posés, on se met en quête des billets pour Iguazu, histoire de voir à quoi on doit s'attendre. Direction Retiro, le terminal international de bus. Sur le chemin, on s'aperçoit que le bureau présidentiel est libre à la visite, alors on y faire un tour. Elisabeth en profite pour se la jouer Eva Peron.
On tombe ensuite sur un couple de Français un peu paumé. Là dessus, on les alpague et on découvre qu'ils cherchent le terminal pour gérer des billets pour... Iguazu. Ni une, ni deux, on fait équipe commune, on est jamais trop nombreux pour négocier en territoire étranger (petit clin d'oeil aux Chartains lors de notre gestion de billets de ferry de haut vol). Elisabeth fait amie-amie avec l'hôtesse de réservation et nous gère un prix pour 4 (là dessus ils se font vraiment des grosses coms car la réduc est assez importante : 273 pesos au lieu de 343 par personne !!!).
Nos billets en poche, on décide de se féliciter autour d'une ou deux Quilmes bien fraîches, histoire, également, de faire connaissance avec Guillaume et Jenifer.
Au final, on passe la journée ensemble, visite de la 2ème plus belle librairie au monde (selon The Guardian): El Ateneo. (Note d'Elisabeth : c'était trop bien, j'ai failli acheter tous les livres pour me les envoyer par la poste). Elle a été aménagée dans un ancien théâtre, sur 4 étages, ambiance cocktail avec bar sur la scène (NdE : de quoi avoir envie de faire des roulades partout).
Bon, ensuite on avait soif et on voulait encore en apprendre les uns sur les autres, donc on s'est mis en quête d'un bar sympathique. C'était sans compter sur la Gay Pride qui nous a surpris et emmenés sur toute l'avenida de Mayo. Faut dire, c'était un peu étrange tous ces drapeaux arc en ciel supendus dans toute l'avenue au petit matin... On se doutait bien qu'il se tramait quelque chose.
Nos yeux rassasiés de folles, drag queens et couleurs arc en ciel, on se réfugie au Dark Bar, ambiance La Ferme au Plan Peisey (dédicace à Croco).
Après avoir goûté l'ensemble des bières du rade, on part se déguster un Hamburguesa Hawai et au lit.
Le lendemain, réveil tardif, petit jogging dans la réserve écologique en plein cagnard (merci Elisabeth pour cette idée lumineuse). Ensuite, on a rien fait, on était morts... normal.
(NdE : son tempérament de taureau lui empêche de dire qu'il a quand un peu apprécié les biens-faits de cette session sportive, car... trop de Quilmes tue la Quilmes).
On s'est quand même tenté le métro pour voir... ouais... c'est un métro quoi. Une fois de retour à l'auberge, on se laisse alpaguer sur le toit-terrasse par le réceptionniste. Excellent pour choper quelques bons plans notamment pour le Chili et connaître un peu plus la culture locale et le Broboleto (on est pas trop sûr du nom... Google non plus d'ailleurs. On lance un concours de celui qui trouve le nom du fromage, la première carte postale à gagner. C'est un fromage à manger chaud avec un peu d'origan et assez salé. A vos claviers !!!).

Suite du programme : première tentative de Couch Surfing chez Marcella...

samedi 6 novembre 2010

BA : Segundo Dia


2e nuit à Buenos Aires, toujours aussi bruyante du fait que l'hôtel dans lequel nous avons élu domicile soit fait en carton pâte. Mais pour nous, ça ne change rien, on dort car chacune de nos journées est pour l'instant bien remplie. Et puis les bus qui sifflent, les gens qui parlent et rient fort, la musique qui gronde dans la rue, c'est la culture locale et c'est aussi pour ça qu'on est là.
Du coup : réveil, traînage au lit, douches, et hop, on sort petit-déjeuner juste à côté de l'hôtel. C'était un peu cher et c'est dans ces moments-là qu'on se dit qu'il faut faire attention à notre budget dans ces capitales où les prix ne diffèrent pas tant que ça de ce qu'on peut avoir chez nous. Mais bon, on s'est fait plaisir et on se souviendra de notre premier jus d'oranges pressé ! 50 cl de pur bonheur chacun !
On décide ensuite du reste de la journée : bus touristique et probablement marche marche marche... On se rend alors au comptoir d'information pour y acheter nos tickets. Nous obtenons des passes pour 15h et il n'est même pas midi. Alors, nous allons jeter un oeil à l'intérieur de la Catedral Metropolitana, sur la Plaza de Mayo. Un moment fort agréable et intéressant. Ce qui m'a étonnée, c'était de voir plus de filles en tenue « frivole » dans la cathédrale qu'on ne pourrait en voir en France. Je n'y suis pas trop habituée, car personnellement, quand je visite une église, j'ai tendance à me couvrir un peu plus (je mets un gilet si j'en ai un, par exemple). Sinon, c'était assez bruyant et y avait des tas de groupes de scolaires (5-6 ans en moyenne) en visite. Enfin, je dois dire que c'est étonnant de voir la ferveur avec laquelle certains s'adressent au Tout-puissant (mains et yeux levés au ciel, discussions orales et audibles, larmes au coin de l'oeil parfois...). C'est très enflammé finalement, ça fait presque discours politique, ça prend aux tripes.
Au sortir de la cathédrale, on a encore du temps et on se décide à aller visiter le port. La journée était lumineuse et très ensoleillée, alors c'était un super moment. C'est aussi là que nous avons découvert le Puente de la Mujer et toutes ses statues de femmes « customisées » par des artistes du monde entier. Le pont, c'est en fait la cambrure d'une femme soutenue par un homme. Ah, celui-là... il trouve toujours le moyen de nous voler la vedette même quand ce n'est pas lui que l'on célèbre !!! ;-) (Note du Bac : en gros, sans nous, vous tombez à la flotte). Après ça, on arrive à la réserve naturelle de Buenos Aires, que l'on ne prend pas le temps de visiter (mais on n'y reviendra) car notre bus arrive. Nous voilà donc partis pour 1h30-2h de visite des principaux sites touristiques de la ville, accompagnés par la voix de la speakerine qui nous fournit des explications en français. Bon, c'était bien, mais parfois foireux, leur truc, par contre ! Genre : dès que tu t'arrêtes à un arrêt, bah la voix, elle s'arrête aussi, même si c'est en milieu de phrase. Et à la reprise, bah y a toujours une phrase ou deux qui ont sauté, alors on perd un peu de contexte à chaque fois. En tout cas, Benoit et moi, ça nous fait bien rire, mais parfois, ça nous fait aussi râler, notamment dans les passages qui nous semblaient hyper intéressants. C'est comme si on te disait qu'Usian Bolt avait battu son dernier record sans te donner les chiffres du nouveau, quoi ! Argh ! (NdB : un exemple avec Messi aurait été plus pertinent). Bref... Il se passe plein de choses autour de nous, plein de beaux bâtiments, de statues (beaucoup offertes par la France et l'Italie. D'ailleurs, saviez-vous que la communauté italienne est la plus importante communauté d'étrangers en Argentine?), de végétation (on a vu des magnolias de fooooooliiiiiiiiiieeeeeeeee, avec des troncs que même Obélix ne saurait déraciner ! Si si !!!). Bref, fin du trajet, on retourne vers le centre, on se trouve un petit bar bien sympathique où Benoit continue de se faire ses armes en espagnol en lançant au gars à la fin un « Cuanto te debo ? », et on finit par aller manger un bon petit bout de viande dans un petit restau sans prétention, mais bien animé et sympathique (NdB : avec une grosse Quilmes).
Ah oui, et juste avant ça, j'vous ai pas dit, mais on a croisé ce que j'appellerais une « teuf de rue ». C'est vendredi, alors les jeunes sortent, et on en a vu plein à faire la fête dans la rue : caisses ouvertes, musique à fond, bières à gogo, des groupes qui dansent sur des tubes des Black Eyed Peas, et des couples confirmées ou d'autres en formation qui emballent sec !!! Et la police, toujours pas loin, j'imagine pour cadrer tout ça en cas de débordement. Enfin, chez nous, ça ne se verrait pas ça, puisqu'on ne peut pas être ivre sur la voie publique.
Allez, je m'arrête, Benoit me dit que je suis en train d'écrire un roman, et en plus, pour changer, j'dois aller aux toilettes:-)
Et juste pour finir, une petite dédicace au Engu et au Benj

jeudi 4 novembre 2010

Buenos Aires - Premières impressions

Après avoir fait 2 heures de train de Nantes à Paris, survolé l'Europe pendant 2 heures, traversé l'Atlantique durant 12h et pris un bus reliant l'aéroport à la ville, nous voici enfin arrivés dans le centre de Buenos Aires.

L'atmosphère est légèrement moite, la végétation dense mais relativement semblable à ce qu'on peut avoir en Europe. D'autant plus que l'aéroport se trouve quasiment en pleine campagne. Une fois arrivés dans le Downtown, les gratte-ciel ont chassé la végétation, place aux boulevards à 16 voies et aux bus sifflants. Il est 8 h 30, jeudi matin. A cette heure-ci, dans nos villes européennes, le réveil de la ville est palpable. On sent les gens « pressés » d'aller au boulot. Ici, ils le sont probablement tout autant que nous, mais en tout cas, ça se fait dans l'ordre et le calme... la discipline. On retrouve aussi pas mal d'ouvriers au travail dans la rue. Sans grande surprise, ce sont pour la plupart des Indiens, ce qui rappelle juste que la dure réalité de la pauvreté est partout pareille. Aux castes les plus pauvres reviennent les tâches les plus ingrates.

Le rituel du backpacker débute :

  1. trouver un hôtel

  2. manger

Mais pour ça, il faut de l'argent. On retire donc des pesos tant bien que mal d'un distributeur qui nous propose plein de trucs qu'on ne comprend pas (Visa/Link/Uruguay/Cirrus ? Ben non, nous on a des MasterCard...).

On trouve donc un hôtel repéré dans notre guide (le Rough Guide), l'Alcazar Hôtel en plein centre. Un peu trop en plein centre d'ailleurs, les vitres en papier de cigarette masque à peine le trafic. Mais bon, on a une chambre d'hôtel. On a réservé que 2 nuits car le type de l'accueil nous a pas séduits et les tarifs sont au-dessus de nos attentes (non, on fait pas nos raclots, règle n°1 : se mettre au niveau de la vie locale).

Si vous avez bien suivi, le second point est manger. Là, on a demandé conseil à notre prochain hébergeur trouvé au hasard d'une rue, un B&B qui nous accueillera dans 2 jours.

En un mot, on veut goûter sans attendre à la fameuse viande argentine (mmm... carne!!!). Donc direction une Parrilla, resto traditionnel argentin qui sert du boeuf grillé. On se retrouve donc avec 600gr et 400gr de viande de boeuf dans nos assiettes. Notre voisin, René, commercial importateur de pièces automobiles, nous fait succomber à l'appel du vin rouge argentin et une bouteille de Malbec accompagne nos morceaux de viande. Il nous raconte l'histoire du tango, qui était à la base une histoire d'hommes, qu'il n'y a pas encore de déco de Noël dans la rue comme en France car les gens sont plus pauvres, qu'il faut faire un tour en bus de touriste, qu'il faut aller au Senor Tango et voir un teatro de revista (=> Google). Pour finir, il nous a raconté l'origine de son prénom pas très familier ici en Argentine. Vous voulez l'histoire ? Oui ? Non ? Ok, la voici :

en 1926 est né son père sur un bateau français nommé Laetitia ayant quitté le port de Bordeaux pour rejoindre l'Argentine. Le capitaine en personne ayant personnellement prêté main forte lors de l'accouchement et s'assurant de la bonne santé du nouveau-né, a fait forte impression à sa grand-mère. En signe de reconnaissance, elle nomma son fils René. Ce dernier donnant également son nom à son fils, notre voisin de table.

Bref, bien repus, la peau du ventre bien tendue, on a déambulé dans le Downtown de Buenos Aires. Rues piétonnes, rues pas piétonnes, gros boulevards, on se retrouve à écouter un p'tit groupe local de reggae. Après 2 chansons, ils se font verbaliser et stoppent toute activité...

Remarque importante, il y a des McDo tous les 200 mètres, mais pour varier un peu, il y a un Burger King entre chaque.

La journée touche rapidement à sa fin, on est crevés et on doit écrire cet article avant de se manger des empanadas et d'aller se coucher !

Demain, on se tente le bus de touriste. Ça fait touriste, mais au moins on aura un premier aperçu d'ensemble de la ville et de son histoire.



mardi 2 novembre 2010

Pot de départ - Nantes - 30/10/10

Tac ! Le pot de Nantes fut également un succès. Nous avons choisi le Lieu Unique pour festoyer, ce qui nous a permis d'accueillir une foule en délire, d'organiser des battles de break dance !!!
Premier gueudinage (ne vous étonnez pas de trouver des mots exotiques, nous participons à l'effort d'évolution de la langue française ;-)) de ma part, j'avais oublié de recharger mon appareil photo. Du coup, nous n'avons que le début-milieu de soirée en photos...
Ça ne se reproduira plus !

Merciiiii !!!

Prochaine étape : Décathlon-Pharmacie... et demain Orly !!!