vendredi 15 avril 2011

Nantes & Paris - Le retour

Et voilà, nous voici de retour... Enfin, ça fait bien 1 mois maintenant !
Et il s'en est passé des choses en un mois. Evidemment, moins que lorsque nous enchaînions les villes sud américaines, mais quand même !

On s'est rapidement ré-habitués au rythme, enfin surtout pour Elisabeth qui a déjà repris le boulot depuis 2 semaines. Pour ma part, je dois attendre le 9 Mai pour reprendre le taf...

Nous avons donc atterris le 17 mars à Nantes après avoir pris un petit coucou de 50 places de Barcelone, assez épique. Nous nous sommes "prélassés" une bonne semaine et demi à Nantes, le temps de revoir un peu tout le monde (mais il en manque encore !!). Nous avons ensuite débarqués chez Anne-Laure et Nabile à Montrouge pendant une petite semaine. Là, nous avons commencé notre recherche d'appart, et après un coup de fil et une visite, la recherche fut terminée...
Nous emménageons au 148 rue de Charonne le 1er Mai :-)
En attendant, nous squattons chez Fabien et Essylt, qui nous ont laissé leur appart durant leur séjour à la Réunion.

Pendant que la miss travaille, je vais me balader dans Paris, histoire de faire mon touriste avec mon pote touriste Seb Tirot.

lundi 14 mars 2011

Cartagena & Taganga - Côte Caraïbe


Pour finir ce long séjour, on a mis le cap vers la côte caraïbe colombienne. Le but était de lézarder au soleil le plus longtemps possible avant de revenir vers des températures moins clémentes.

On a donc découvert Carthagène, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Et effectivement, ça en vaut le détour ! Le vieux centre est magnifique. On s'y est bien plu à arpenter ses petites rues colorées.

On a tout de même une petite aventure à raconter, avec un mec dans la rue qui nous a proposé de nous faire du change. Le gars nous propose un taux hyper intéressant, alors pourquoi pas, on en avait besoin à ce moment-là. Benoit lui demande d'abord si ses billets sont des vrais et s'il y a moyen de vérifier à la banque. Pas de problème ! On le suit alors vers la banque la plus proche. On entre, on checke au guichet, les billets ne sont pas des faux, tout va bien. On sort et on redemande au gars le taux de change, histoire qu'il n'y ait pas d'amalgame. Et on se met à compter et recompter l'argent du change, pour êtres sûrs. Là, il commence à hausser le ton, genre « mais quoi, je suis honnête, moi... patati patata... ». On comprend pas trop pourquoi il s'emporte. Il continue et nous balance qu'il faut se dépêcher, la police est dans l'coin, ils vont croire que c'est de la drogue. Bref, de toute façon, on lui rend ses billets parce qu'entretemps, il nous avait repris l'argent des mains pour le recompter à son tour, et Benoit avait bien remarqué que, dans toute cette agitation, il s'était pas gêné pour nous retirer 150 000 pesos de la liasse. Et puis de toute façon, on n'aurait pas accepté sa transaction car, à autant s'énerver, il a soulevé tous nos soupçons. Bilan : dans le rush, si on avait stressé parce que soi-disant y avait les flics et qu'ils allaient croire qu'on achetait de la drogue, on aurait pris la liasse avec pas mal d'argent en moins. On se serait fait avoir misérablement. Mais ça n'a pas été le cas, ouf !

Sinon, ce qui a aussi été sympa, c'est que, le soir du 8 mars, on s'est retrouvés à assister à un concert gratuit organisé dans le cadre de la Journée international de la femme. Passés les discours politiques et les projections de vidéos de statistiques sur la condition de la femme en Colombie, on a pu découvrir quelques artistes locaux. Ca balançait pas mal à Carthagène !

Enfin, dans la région, y a aussi l'archipel de Rosario où on a fait un petit saut. Pour ça, nous avions pris un tour dans une agence et on a bien été déçus. Moteurs qui tombent tout le temps en panne, départ en retard, bateau blindé alors qu'il y a quand même une limite en nombre de passager à respecter, temps passé sur l'île écourté... Bref, les Caraïbes, quand t'y mets pas le prix, c'est parfois trop « olé, olé ! » Du coup, les eaux étaient certes cristallines et d'une beauté rare, le snorkelling était vraiment sympa tant il y a de belles choses à voir sous l'eau (NdB : en faisant abstraction des milliers de touristes autour de toi), mais on ne recommanderait à personne de faire ce tour comme on l'a fait. Je le répète : autant y mettre le prix, et être donc sûr d'en profiter !

Quoi qu'il en soit, c'est pas grave, parce qu'on a pu se rattraper dans le parc national Tayrona, où il y a des tas de choses à faire (notamment visiter la Ciudad Perdida). Nous ne sommes pas allés à la Ciudad Perdida par manque de temps et par flemme (NdB : on s'en fout, on a vu le Machu Picchu). Oui, on avait bien envie de rien faire sur la plage, et alors ? ;-) Du coup, après une petite nuit à Taganga, port de pêche bien agréable aux abords du parc, on est ensuite allés campés deux nuits dans le parc national. Une vraie réussite, une vraie détente, et une belle rencontre avec Emilie et Jean-Marc ! Notre rythme n'a pas été violent et a surtout été rythmé par nos siestes sur la plage, nos instants de baignade, nos moments « Robinson qui ouvre une noix de coco », nos soirées arrosées à base d'Aguila et de jus de fruits divers et variés... Et puis y avait aussi des tas de petits lézards pour nous tenir compagnie.

Détendus, on est en maintenant de retour à Taganga, où nous avons passé une dernière nuit avant de rejoindre Bogota, d'où nous prendrons notre vol retour pour Nantes le 16 prochain.

jeudi 10 mars 2011

Manizales - Vous reprendrez bien du café ?


Pour s'y rendre, plusieurs options étaient possibles : le bus direct jusqu'à Armenia, ou le bus pas direct qui s'arrête à la frontière. Comme on aime bien les choses compliquées, on a pris la deuxième option (et aussi parce que le bus direct coûte un bras, ne part que 2 jours par semaine, et évidemment, pas le jour où on voulait partir, et de toute façon il n'y avait plus de place). Bref, le passage de frontière se passe très bien (ouf !) et nous faisons notre première halte colombienne à Cali.

Première impression, c'est pas mal la Colombie !
- Les gens sont aimables, ils viennent te voir dans la rue quand ils te voient galérer avec ta carte de touriste.
- Les paysages sont magnifiques, un magnifique coucher de soleil apocalyptique nous a accompagnés pendant notre premier trajet (malheureusement pour moi, j'étais scotché à Death Race, un film mémorable avec John S-Tatane dans ta gueule)
- Y a plein de Renault (que l'on a perdu depuis l'Argentine)
- La musique est carrément plus "Ouai-pah !" (NdE : salsa, merengue, vallenato, et Ricky Martin style, quoi ! (NdB : et un soupçon de Dany Brillant))

Cali, notre première ville colombienne donc, ne nous laissera pas un souvenir mémorable.

On trace direct à Manizales, situé en pleine région du café. La ville nous laisse un peu perplexes car euh... ben comment dire, on comprend pas trop comment qu'c'est foutu. C'est situé sur une montagne, et les quartiers sont complétement décousus... C'est assez difficile à expliquer (comme vous pouvez vous en rendre compte). Une sorte de Machu Picchu moderne. Et pour pas aider, on n'a pas pu prendre de photos car on n'a pas réussi. Bon, à part ça, on est dans la région du café, alors on s'est fait une petite sortie café dans une hacienda.

L'hacienda Venecia est une ferme de café. C'est con mais en arrivant ici, on s'est rendu compte qu'on savait même pas à quoi ressemblait un caféier. En fait, ça ressemble à ça. Mignon hein ? Pour nous faire le tour du proprio, Ruben s'y est collé, très sympa. On est accueillis avec une tasse de café, et consigne de pas hésiter à en redemander. On commence par un petit topo sur les différentes espèces de café, facile, y en a que 2 : l'arabica et le robusta. Il existe différentes qualités de café, sachant que le meilleur est destiné à l'exportation, le reste aux Colombiens (NdE: En gros, ne croyez pas que venir en Colombie veut automatiquement dire que vous boirez du bon café, puisque leur "crème de la crème" du café s'en va chez nous, en Europe, aux Etas-Unis, au Japon...).
Le café colombien est d'ailleurs représenté dans le monde par Juan Valdez, qui est élu à chaque fois que l'actuel devient trop vieux.
On apprend également que le café le plus cher vient d'Indonésie, le Kopi Luwak. Le café est d'abord ingéré par des civettes asiatiques, puis récolté dans les excréments.... Mmmm !!!

Après un petit tri par nos soins, on passe à la torréfaction. C'est là que le grain de café prend tout son arôme, il devient brun et grossit.
Une autre tasse de café plus tard, on enfile les bottes et on part faire un tour de l'hacienda. On marche, toujours en compagnie de Ruben, dans les champs de café, c'est magnifique ! Planté au milieu de tout ça, on découvre la maison principale de l'hacienda, on se laisse rêver à devenir cafeieros rien que pour la baraque !
Vous remarquerez également sur les photos qu'il y a pléthores de fleurs ici. J'entends encore Elisabeth me dire "Oh et celle-là, on l'a déjà prise ?". Maman, tu as du pain sur la planche pour toutes les identifier, avant notre retour s'il te plaît :-) On a aussi vu le plus gros dindon de notre vie !
Après la visite et le déjeuner, petite sieste en hamac bien méritée (car même avec tous les cafés ingurgités, on s'est endormis).
On repart avec 2 sacs de café de l'hacienda, un moulu et l'autre non. J'ai hâte de me faire un petit café colombien du dimanche matin...

Suite du voyage, la côte colombienne, côté caraïbe, prendre un dernier bain avant le retour !

vendredi 4 mars 2011

Quito & Cuyabeno - Ville et jungle équatorienne

Bon, Quito et Cuyabeno (ou la jungle), c'est fait !

Après avoir quitté Bahia de Caraquez, nous nous sommes dirigés vers la capital équatorienne, où une ambiance bien fraîche nous a accueillis à 5h du mat'. Normal, elle est tout de même perchée à 2800 m d'altitude. En tout cas, ça nous a fait du bien après les chaleurs côtières endurées les précédents jours.

L'étape "capitale" a surtout permis d'organiser la suite du voyage. Mais Quito, c'est surtout une bien belle capitale à l'ambiance sereine mais animée, colorée et élégante, avec une vue vertigineuse du haut de sa Basilica del voto nacional, à la population accueillante, comme dans toutes les villes d'Équateur où nous sommes allés... Bref, on a aimé ! En plus, on a découvert quelques petites spécialités culinaires du pays, comme les tamales ou encore les humitas. Mais on a toujours pas osé tester le cuy, oh !

Et après cela, c'est là que l'aventure a commencé. Premier petit séjour dans la jungle pour chacun d'entre nous. Nous avons opté pour un tour de 5 jours à Cuyabeno, soit dans le fin fond de la jungle équatorienne. Tout était bien cadré par l'agence que nous avons choisie, mais c'est clair, une fois dans la jungle, y a des fois où on se dit que s'il y a un problème, on n'est vraiment pas sortis d'affaire ! L'isolement est certain, mais la beauté des lieux est magique. Pour notre plus grand plaisir, se sont succédés, de jour, des "poules volantes" et toutes autres sortes d'oiseaux, des singes, des papillons, des perroquets, des libellules... ; et de nuit, lors de nos balades nocturnes, des mantes religieuses, toutes sortes d'araignées et de cafards - parfois dégoûtants -, des caïmans, des grenouilles, et j'en passe !

La nature est merveilleusement faite !

Et en tant que prédateurs, nous sommes aussi allés pêcher le piranha, que nous avons mangé, bien entendu ! Mais sa chair est plutôt dure, et il n'y a pas grand-chose. Nous avons aussi découvert toutes sortes d'autres poissons, dont le poisson-chien qui, à deux reprises, a atterri dans notre barque.

La nature est merveilleusement faite !

Nous avons aussi goûté des tas de choses : une sorte de litchi, du manioc (dont nous avons fait du cazabe), des piments qui arrachent, des petites fourmis, du cacao, de la canne à sucre...

La nature est merveilleusement faite !

Nous avons rendu visite à deux communautés indigènes - Siona et Tarapuy, le long du fleuve Aguarico - et à leur chaman, et avons assisté à de magnifiques coucher et lever de soleil.

La nature est merveilleusement faite !

(NdB : sans oublier la myriade de fleurs et de plantes toutes plus exotiques les unes que les autres. Maman, tu vas avoir du taf pour toutes les identifier !)

Et nous avons aussi et surtout rencontré Miguel, personnage haut en couleurs, sans qui notre séjour dans la jungle n'aurait pas eu les mêmes... couleurs. Miguel, c'est le deuxième guide que nous avons eu. Rares sont les personnes toujours souriantes, toujours de bonne humeur, toujours curieuses, toujours motivées... et aussi fortement connectées avec la nature. Miguel en faisait partie. Espérons qu'un jour, nous puissions vous le présenter à Paris, ou ailleurs...

Bref... la jungle, c'est sûr, nous y reviendrons, en Équateur ou ailleurs. Mais je crois qu'en Équateur, déjà, nous y reviendrons un jour, et c'est avec nostalgie que nous quittons ce merveilleux pays. Mais bon, on se plaint pas, on va en Colombie, oh !!!

Et la nature est merveilleusement faite !

mercredi 23 février 2011

Guayaquil, Puerto Lopez & Bahia - Bienvenue en Equateur


Nous voici donc dans le 5e pays de notre périple latino, à savoir l'Equateur. Et qui dit nouveau pays, dit passage de frontière. Et celui-ci ne fût pas des plus tranquilles ! En effet, au lieu de prendre un bus Mancora-Guayaquil direct, nous étions obligés de nous arrêter à Tumbes, ville la plus proche contenant une boîte aux lettres... (Qu'est-ce qu'on fait pas pour vous, hein !?). Du coup, à Tumbes, soulagés de nos cartes postales (qui pesaient lourd dans nos sacs depuis Lima), nous nous mîmes en recherche d'une agence de bus. Mais chaleur et sac à dos n'aidant pas, nous n'étions pas très motivés pour parcourir toute la ville. Sur ce, un mec se présente à nous, dans la rue, et nous propose une solution pour passer la frontière et nous acheminer jusqu'à Guayaquil, pour 35 soles par personne.
On hésite 2-3 secondes, puis on accepte. On aime bien le risque, et puis on a fait la Bolivie indemnes...
Du coup, on monte dans sa caisse, avec un autre pote à lui et c'est parti pour la frontière. Dans la voiture, on a le temps de discuter et d'essayer de comprendre comment ça va se passer à la frontière (NdE : Ouais, et on a aussi le temps de se demander pourquoi on a accepté de suivre de parfaits inconnus !). J'avoue, je suis complétement perdu par mon espagnol de débutant et c'est Elisabeth qui mène la discussion, mais sans arriver vraiment à comprendre tout le processus de passage de frontière.
Pour faire court : émigration du Pérou, on repart et débarque dans une "ville" frontalière équatorienne (autant dire que là, on a cru arriver dans un gros bordel, quasiment une porcherie). Là, on booke notre van pour Puerto Lopez, mais avant tout, il faut s'enregistrer en Equateur (alors qu'on y est déjà). Ils nous font prendre un taxi (va savoir pourquoi on n'y a pas été avec leur caisse) (NdE : Soi-disant que les Equatoriens détestent les Péruviens et vice versa), mais ça devient compliqué car il faut payer en dollars (l'Equateur étant passé en monnaie états-unienne en 2000...). Immigration, sans trop de problème et retour à l'agence des vans. Là, notre "guide" nous demande tranquillement 35 dollars par personne pour tous services rendus... (au lieu des 35 soles initiaux, soit 3 fois plus) On tombe des nus, on aurait pu ne pas payer, mais on est des honnêtes gens et on paie (mais en l'insultant quand même, faut pas déconner).
Le reste du trajet, en van, se déroule sans accroc. On arrive en fin d'après-midi à Guayaquil, ouf !

Le lendemain, à Guayaquil donc, on retrouve Oli et Debbi pour le petit-dèj' et direction Las Penas, petit quartier réhabilité sur un petit mont, tout mimi (NdE : Ce quartier avait un petit air du quartier de Boca, à Buenos Aires. Des policiers assurent notre sécurité à coups de talkie-walkie ("attention, ils passent l'angle de telle rue", "bien reçu, je les voie, et je te voie aussi, coucou !"). Superbe panorama sur la ville. On se sépare, on va voir quelques iguanes et on trace sur la côte à Puerto Lopez.

Puerto Lopez est un petit bled tout tranquille sur la côte equatorienne. Le premier jour, on va à la plage (ben ouais, ça nous faisait déjà 3 jours sans plage, chaud !), je prépare un ananas et Elisabeth se fait des potes crabes. La belle vie, quoi !
Le lendemain, on s'offre une excursion sur l'Isla de la Plata (NdE : On dit que c'est le Galapagos des pauvres. Ca n'est sûrement pas comparable, mais comme on ne peut pas se payer "l'île unique", faut bien compenser.) Au programme : fous à pattes bleues , frégates, pélicans, fous de Grant (ou fou masqué) et pour finir, du snorkeling. Que du bon !

Après ça, on est partis voir la ville de Luigi, pote d'Elisabeth, à savoir Bahia de Caraquez. On s'est trouvés un bed & breakfast pas cher, et on est partis voir l'ile Coeur (Isla Corazon). On est chaleureusement accueillis par Fransisco, et on part rapidement relever les filets avec José sur une petite barque. C'est moi qui m'y colle pour aider José à remonter les filets. Pas mal de poissons qu'il faut arracher du filet en les tenant fermement par la gueule... je suis pas très fan.
Retour au bercail, où ils nous cuisinent notre pêche, poisson frit et crabes. Elisabeth se régale (NdE : Le crabe était trooooop bon !!!)
On enchaîne ensuite, repus, avec l'Ile Corazon même. C'est en fait une parcelle de mangrove au milieu de la rivière, véritable refuge à oiseaux, crabes et chauve-souris. On y voit même les frégates à gorge rouge déployée en avance de saison (NdE : Ceux qui déploient leur gorge rouge ne sont que des mâles. En saison des amours, ils se parent de rouge pour séduire leur(s) partenaire(s)). On est aux anges !

Voilà, tout ça pour essayer de palier notre non-venue aux Galapagos (budget oblige) (NdE : Ouais, mais j'en ai rien à faire, j'suis tétue, on ira un jour !). On peut dire qu'on a était gâtés, même si on aurait bien vu quelques tortues quand même... (NdE : Benoit oublie quand même de dire qu'on a croisé Némo et Dora dans l'eau. On a pris quelques photos de cette rencontre aquatique avec un jetable aquaproof. Et a priori, Némo n'avait pas perdu son papa :-)

Maintenant, direction la capitale pour planifier un peu la suite du voyage (volcan, jungle, Colombie ???)

samedi 19 février 2011

Lima & Mancora - A nous la côte péruvienne !


Il y a 10 jours, on partait d'El Cusco pour rejoindre Lima, puis Mancora. Aujourd'hui, nous sommes en Equateur. Mais que s'est-il exactement passé entretemps ?

LIMA

Une des premières choses à dire concerne le trajet. En effet, sur la portion Nazca-Mancora de notre Cuzco-Nazca-Mancora, nous avons été sacrément surpris par la sécheresse du territoire ! C'était désertique sur des centaines de kilomètres !!! Faut dire qu'après Machu Pichu Village et ses pluies incessantes, ça faisait tout drôle.
Bref, à Lima, nous y sommes arrivés un samedi matin, le but étant d'y faire une courte étape avant la plage, où nous mourrions d'envie de nous prélasser. Ça a donc été plié en 1 nuit/1 journée, puisque nous en sommes partis le lendemain, dimanche, 15 h. Pour ce qui est du logement, nous avons opté pour le quartier de Miraflores, parce que le taxi qui nous y emmenait nous a dit que tous les hostels du centre-ville étaient pleins. Enfin, c'était surtout sa façon à lui de nous emmener chez ses potes « hosteliers » ! Mais bon, fatigués de notre nuit de bus, on n'a pas trop mouché. Et puis c'était un quartier bien tranquille pour une nuit - quartier résidentiel et d'affaires, un peu cher quand même -, mais plutôt agréable et en bord de mer. Et avoir accès à l'océan dans une capitale, c'est bien cool !
Quant à la visite de la ville, à défaut de temps, on s'est contentés d'un petit tour de bus touristique comme on les aime ! C'était le meilleur compromis temps-découverte, et ça nous a permis d'avoir un aperçu général de l'organisation de la ville, de son architecture, de son église San Fransisco et de ses catacombes, du parc de l'amour dans lequel ils y organiseraient tous les ans, au pied de la statue du baiser, le concours du baiser le plus long...

MANCORA

Ca y est, on y est, la plaaaaage !!!!! (NdB : Et les vaaaaaagues!!!) On l'attend quand même depuis le début celle-là, alors c'est vrai qu'au petit matin, à notre arrivée, la tête dans le cul après une nuit de bus, la pluie qui nous accueille ne nous met pas trop d'entrain. Soit-disant qu'il pleut jamais ici ! Tu parles ! Mais bon, on confirmera au bout de 10 jours que nous n'avons eu qu'un jour de pluie :-)
Et c'est là qu'il faut vous exclamer et vous dire : « Vous êtes restés 10 jours à la plage !!??? Mais vous avez fait quoi ???!! »
Bah comment dire... ça n'a pas été violent, du tout ! Déjà, on s'est chopé un petit bungalow pas cher, en presque bord de mer, avec hamac à l'appui (ou plutôt, qui nous servaient d'appui). La chambre était simple et pratique, avec moustiquaire, salle de bains privée et ménage tous les jours (vu la quantité de sable qu'on y ramenait tous les jours, c'était pas mal). Aussi, y avait plein de petits geckos qui y avait également élu domicile, mais pour la petite anecdote, Benoit m'a avoué le jour suivant notre départ de Mancora qu'il y avait aussi vu un scorpion. Et il a bien fait de me le dire après ;-) Bref, une fois notre logement trouvé, on est donc allé tâter le sable, la plage, le soleil, la vague ! Ce tout premier jour - et peut-être à cause de ses pluies non accueillantes -, je me souviens encore avoir dit à Benoit : « Bah, je crois que 3-4 jours suffiront, non ? Je ne me vois pas rester plus. » Il semblait d'accord, mais c'était sans compter sur la douceur de vie de cette petite ville côtière de surfeurs qui s'est révélée à nous dès le lendemain ! En gros, une belle petite routine s'est installée 
  • Petit-déjeuner léger à l'hostel (avec toujours un petit jus de papaye/banane, hein!) ou petit-déjeuner de dingue au « Green Eggs And Ham » (bahhhhh, ils tuaient les ours, leurs petits-déj' ! Waffles, pancakes, bacon, salades de fruits, oeufs brouillés, petites spécialités de la maison et plus encore. Y avait le choix, et surtout, après, t'avais intérêt à aller cramer toutes tes calories excédentaires dans l'eau !!!).
  • Ensuite, on enfilait nos maillots, on filait direction la plage (argh, trop loin, 30 secondes à pieds !!!), on se trouvait un coin d'ombre (bah oui, parce que y en a un qui a pris des rougeurs quand même !), puis Benoit filait à l'eau dompter les vagues (sachant qu'à Mancora, les vagues ne s'arrêtent JAMAIS ! Y a vraiment de quoi bien s'éclater dans les vagues !), et moi, j'avais toujours une séance bronzette programmée avant de le rejoindre :-) (du coup, mon côté métisse ressort un peu plus maintenant).

Le tout ponctué d'un petit matin yoga pour moi (petit cours dans un hôtel voisin), d'une petite visite du marché local (où les fruits et les poissons frais étaient à baver sur place), d'une journée où nous avons loué bodyboard et planche de surf (mais au final, on s'éclatait plus sans), de bons petits restos le soir (on en a trouvé un qui travaillait essentiellement le thon, ça dé-chi-rait (NdB : je dirais même plus, ça a-rra-chait ! Du Thon cuit comme un pavé de boeuf avec sauce au miel... mmmmm, j'en bave encore)), d'observation de nos copains crabes, gallinatos et pélicans (y avait même Pépé le Pélican qui, tous les jours, venaient nager avec nous dans les vagues. Enfin, il venait surtout choper de la poiscaille :-)) Bref, c'était parfait !

Et ce que je n'ai pas encore dit, c'est que ça l'a été davantage grâce à une superbe rencontre avec Debbi & Oli, notre désormais petit couple germano-suisse préféré :-) Bah oui, parce que Benoit, il était tout le temps fourré dans l'eau, à s'amuser comme un petit garçon. Et à côté de lui, y en avait un autre qui était aussi retombé en enfance, c'était Oli. Du coup, dès le 2e jour, fin de journée, y a Benoit qui sort de l'eau, vient me voir et me dit : « J'me suis fait un copain ! On s'est donné rendez-vous ce soir pour l'apéro. Ca te va ? » ;-) Hi hi hi ! Ca m'a bien faire rire, et que de bons moments nous avons ensuite passés tous ensemble !!! L'apéro a inévitablement fini par faire partie de notre routine. Et aujourd'hui, c'est avec certitude qu'on peut dire que cette rencontre a contribué à nous faire rester plus longtemps à Mancora !

Enfin, pour information, on peut d'ores et déjà vous dire qu'on sera sur Nantes dès le 17 mars. Pour des raisons financières et temporelles, nous avons décidé de rentrer un chouïa plus tôt, mais pas trop ;-) En attendant, il nous reste un peu de territoire à parcourir, Vénézuéla mis à part, où nous reviendrons pour sûr dans quelque temps. Vous le saurez bien assez tôt ;-)


samedi 5 février 2011

Arequipa & Machu Picchu - Bienvenue au Pérou !

Bye bye la Bolivie donc, nous filons à Arequipa, au sud du Pérou. Comme à chaque passage de frontière, on cherche les petites différences, culturelles, d'infrastructures, de paysages... On ressent tout de suite une amélioration du niveau de vie, les routes sont plus "safe", les robes plus colorées, les gens plus souriants et les villes moins bruyantes.

Arequipa nous accueille, on se trouve un hôtel sympathique avec haut plafond et wifi !!! Aaah enfin ! ;-) C'est une ville célèbre pour ses "momies" incas. En effet, lors de grands troubles (maladies, famines...), les Incas sacrifiaient tout ce qui leur passait sous la main. Mais lorsque le roi Inca lui-même avait des ennuis de santé ou lors de tremblements de terre, alors on tapait dans les enfants. Je vous rassure, ceux-ci étaient bien sûr consentants ! Endoctrinés dès le plus jeune âge à devenir des offrandes divines, ils acceptaient d'autant plus leur "sort" qu'ils allaient tout simplement rejoindre les dieux eux-mêmes ! Quelle chance !
Bref, des enfants très bien conservés ont été retrouvés en haut des volcans alentours (comme le Misti) et font la joie des archéologues-anthropologues et des touristes. Malheureusement, on n'a pas pu prendre de photo dans le "Museo de la momia Juanita", mais ça fait froid dans le dos de se retrouver nez à nez avec une fillette de 14 ans, euh... non de 500 ans ! Avec pratiquement toutes ses dents et ses cheveux en plus.
Pour ce remettre de nos émotions, on file visiter le Monaterio Santa Catalina de la ville, une vraie ville dans la ville. On a bien apprécié déambuler à travers les chambres de nonnes, salles de communion et autres patios. Bonne ambiance, vraiment, atmosphère très sereine...

Le lendemain, on part pour le Colca Canyon, vendu comme le plus grand canyon du monde avec pléthore de condors. On commence d'abord par une journée à travers des petits patelins péruviens avec chacun son église coloniale, le clou de cette première journée étant les termes de Chivay. On zappe le repas folklorique du soir car on n'est tous les deux malades (faut bien de temps en temps sinon c'est pas drôle).
Le lendemain, on se lève tôt pour aller au Mirador des condors, ce pour quoi on est venus jusque là. En plus, cette bonne nuit de sommeil nous a requinqués ! On part donc avec notre bus de touristes filant les lassets en surplomb du canyon. Le paysage est magnifique, la vallée est recouverte de terrasses typiques de l'agriculture inca. On a hâte de voir le panorama au mirador, et surtout, les condors. Malheureusement, les nuages aussi ont envie de squatter le mirador et nous nous retrouvons vite au milieu de nulle part, du blanc à 360°. Vive la saison des pluies !
Bon allez, on rentre.

On trace ensuite à Cusco, pour aller voir LE truc à voir au Pérou, à savoir le Machu Picchu. On se trouve donc un hôtel avec vue sur la Plaza de Armas et on fait un petit tour de la ville. Pour se désaltérer en fin de journée, on décide d'aller dans un bar avec balcon sur la Plaza de Armas. Et là, qu'est-ce qu'on trouve pas sur la carte du bar... De la Leffe !!! Ni une ni deux, on se retrouve sirotant nos Leffes radieuses tout en observant les allées et venues sur la place...

Pour aller au Machi Picchu, il y a plusieurs alternatives : la chère, à savoir le train, et la pas chère, à savoir le bus. Le truc, c'est que le trajet en train dure 4 heures, et en bus, c'est minimum la journée. On se lève donc tôt pour prendre le premier bus pour Santa Maria, première étape du voyage. Par chance, un couple de Français monte dans le même minibus que nous, Adrien et Pauline. C'est parti pour environ 4 heures de route à travers les montagnes. Le courant passe bien avec nos accolytes français. 6 heures plus tard, nous arrivons à Santa Maria et sautons dans un deuxième minibus pour Santa Teresa (de Santa Teresa, on doit ensuite rejoindre Hidroeléctrica en une demi-heure, puis marcher 2h jusqu'à Aguas Calientes (ou Machu Pichu Village), la ville touristique construite après la découverte du Machu Picchu).
Le chauffeur nous lâche après 2 heures de route (assez flippante, à flan de montagne, parfois avec des pierres fraîchement tombées en plein milieu de la "route") car il a un soi-disant un problème de roue. Bref, un pote à lui nous sort de là et on continue gaiement notre route, entassés dans son camion. Un quart d'heure plus tard, on est bloqués par un éboulement de terrain, le camion ne peut pas passer... Qu'à cela ne tienne, on doit continuer à pied pour récupérer un véhicule de l'autre côté (de l'éboulement). On se retrouve donc avec plein d'autres aventuriers touristes à gravir le tas de pierres/boue/racines pour retrouver la route de l'autre côté.
Pas de bol, de l'autre côté, la route s'est complétement effondrée... Bon, là, on commence à maudir le mec qui nous a conduits jusqu'ici, empochant nos thunes sans nous prévenir de quoique ce soit. Santa Teresa est pratiquement de l'autre côté du passage éboulé, c'est tentant, d'autant plus que des touristes tentent le passage au péril de leur vie, car des pierres continuent de tomber, certaines de la taille d'une grosse citrouille. Un mec se lance, appareil photo à la main, il passe entre les pierres, on entend des touristes des deux côtés crier quand les rafales de pierres le frôle. On veut pas mourir, on décide donc de rebrousser chemin, scandalisés par des conducteurs qui essaient de nous convaincre de passer ! On est encore plus vénères quand ils nous proposent de nous redescendre à Santa Maria pour le prix de l'aller. Mais on n'a pas le choix... Elisabeth met des énormes coups de pression au chauffeur pour qu'il nous gère un logement pas cher et une solution pour le lendemain. Ca a marché. Logement pas cher et on repart le lendemain direction Santa Teresa, mais avec une alternative de contournement de l'éboulement par la rivière (200 mètres plus bas). La descente est assez épique avec pas mal de passages techniques...
Bref, on se retrouve ensuite dans un taxi direction Hidroeléctrica, puis fini les moyens motorisés, on continue à pied. La promenade de 2 heures le long de la voie ferrée se révèle enchanteresque. On déambule, toujours avec Adrien et Pauline, discutant de tout et de rien, admirant le paysage magnifique, la flore, la faune.
Une douche ou deux et nous voici arrivés, enfin, à Aguas Calientes... ouf ! On s'aperçoit rapidement qu'ici, c'est "file-nous ton fric, va voir le Machu Picchu et barre-toi". Adrien est cuistot et on décide de s'incruster dans la cuisine d'une famille tenant un hôtel pour se faire à manger. On arrive pas trop à sympathiser avec la famille qui préfère aller manger dans une chambre... mais bon, nous on s'est régalés ! (NdE : Enfin, y en a une qui a quand même eu droit à un cours de français d'une bonne heure ;-))

On décide de pas partir trop tôt car, saison des pluies oblige, on croit pas trop au lever de soleil sur le Machu Picchu. On franchit donc le portail d'entrée vers 7 heures, se faisant alpaguer par des guides mourants d'envie de nous expliquer tous les mystères du site. On prend Armando qui parle anglais, ce sera plus facile pour nous.
La visite commence par un point de vue sur l'ensemble du village. On voit pas à 10 mètres... On a bien fait de pas se lever à 3h du mat'. Le guide nous mitraille d'explications, on se demande même comment il arrive à respirer. Il nous fait courir à travers tout le site, on galère à poser nos questions. Heureusement, au bout d'une heure, les nuages daignent nous laisser voir clairement le site. Magique ! On est complétement bluffés par l'ingéniosité des mecs et même un peu dépassés lorsqu'on se rappelle l'inaccessibilité des lieux. La visite terminée, on se fait l'ascension du Huayna Picchu, 30-40 minutes de montée extrême pour admirer le panorama incroyable surplombant le Machu Picchu. La vue est d'autant plus impressionante qu'un moindre faux pas peut nous emmener 600 mètres plus bas... C'est d'ailleurs pour ça qu'il faut s'enregistrer en entrant et en sortant du Huayna.
Après 5 heures à se balader entre les ruines (très bien entretenues d'ailleurs, ceci justifiant le tarif d'entrée), on retourne à Aguas Calientes attendre notre train (eh oui, pas question de se retaper toute la galère de l'aller, on raque mais on gagne une bonne journée et on est sûrs de rester en vie). On décide d'attendre en buvant de la chicha, boisson à base de maïs (ou quinoa, ou tout type de céréale qui traîne) légèrement alcoolisée (environ 2-3 %).
On rentre ensuite à Cusco pour se faire une dernière soirée avec nos accolytes français, autour d'une excellente pizza !

Pour conclure, on aura bien mérités notre Machu Picchu, mais on est bien contents, après coup, d'avoir vécu tant d'aventures pour y arriver. Heureux également d'avoir pu partager tout ça avec Adrien et Pauline ! Bonne à route à vous !

Bon maintenant, on a envie de soleil et de plage, on va donc se diriger vers l'ouest - une petite étape à Lima - puis Mancora pout tâter un peu de la vague !