vendredi 15 avril 2011

Nantes & Paris - Le retour

Et voilà, nous voici de retour... Enfin, ça fait bien 1 mois maintenant !
Et il s'en est passé des choses en un mois. Evidemment, moins que lorsque nous enchaînions les villes sud américaines, mais quand même !

On s'est rapidement ré-habitués au rythme, enfin surtout pour Elisabeth qui a déjà repris le boulot depuis 2 semaines. Pour ma part, je dois attendre le 9 Mai pour reprendre le taf...

Nous avons donc atterris le 17 mars à Nantes après avoir pris un petit coucou de 50 places de Barcelone, assez épique. Nous nous sommes "prélassés" une bonne semaine et demi à Nantes, le temps de revoir un peu tout le monde (mais il en manque encore !!). Nous avons ensuite débarqués chez Anne-Laure et Nabile à Montrouge pendant une petite semaine. Là, nous avons commencé notre recherche d'appart, et après un coup de fil et une visite, la recherche fut terminée...
Nous emménageons au 148 rue de Charonne le 1er Mai :-)
En attendant, nous squattons chez Fabien et Essylt, qui nous ont laissé leur appart durant leur séjour à la Réunion.

Pendant que la miss travaille, je vais me balader dans Paris, histoire de faire mon touriste avec mon pote touriste Seb Tirot.

lundi 14 mars 2011

Cartagena & Taganga - Côte Caraïbe


Pour finir ce long séjour, on a mis le cap vers la côte caraïbe colombienne. Le but était de lézarder au soleil le plus longtemps possible avant de revenir vers des températures moins clémentes.

On a donc découvert Carthagène, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Et effectivement, ça en vaut le détour ! Le vieux centre est magnifique. On s'y est bien plu à arpenter ses petites rues colorées.

On a tout de même une petite aventure à raconter, avec un mec dans la rue qui nous a proposé de nous faire du change. Le gars nous propose un taux hyper intéressant, alors pourquoi pas, on en avait besoin à ce moment-là. Benoit lui demande d'abord si ses billets sont des vrais et s'il y a moyen de vérifier à la banque. Pas de problème ! On le suit alors vers la banque la plus proche. On entre, on checke au guichet, les billets ne sont pas des faux, tout va bien. On sort et on redemande au gars le taux de change, histoire qu'il n'y ait pas d'amalgame. Et on se met à compter et recompter l'argent du change, pour êtres sûrs. Là, il commence à hausser le ton, genre « mais quoi, je suis honnête, moi... patati patata... ». On comprend pas trop pourquoi il s'emporte. Il continue et nous balance qu'il faut se dépêcher, la police est dans l'coin, ils vont croire que c'est de la drogue. Bref, de toute façon, on lui rend ses billets parce qu'entretemps, il nous avait repris l'argent des mains pour le recompter à son tour, et Benoit avait bien remarqué que, dans toute cette agitation, il s'était pas gêné pour nous retirer 150 000 pesos de la liasse. Et puis de toute façon, on n'aurait pas accepté sa transaction car, à autant s'énerver, il a soulevé tous nos soupçons. Bilan : dans le rush, si on avait stressé parce que soi-disant y avait les flics et qu'ils allaient croire qu'on achetait de la drogue, on aurait pris la liasse avec pas mal d'argent en moins. On se serait fait avoir misérablement. Mais ça n'a pas été le cas, ouf !

Sinon, ce qui a aussi été sympa, c'est que, le soir du 8 mars, on s'est retrouvés à assister à un concert gratuit organisé dans le cadre de la Journée international de la femme. Passés les discours politiques et les projections de vidéos de statistiques sur la condition de la femme en Colombie, on a pu découvrir quelques artistes locaux. Ca balançait pas mal à Carthagène !

Enfin, dans la région, y a aussi l'archipel de Rosario où on a fait un petit saut. Pour ça, nous avions pris un tour dans une agence et on a bien été déçus. Moteurs qui tombent tout le temps en panne, départ en retard, bateau blindé alors qu'il y a quand même une limite en nombre de passager à respecter, temps passé sur l'île écourté... Bref, les Caraïbes, quand t'y mets pas le prix, c'est parfois trop « olé, olé ! » Du coup, les eaux étaient certes cristallines et d'une beauté rare, le snorkelling était vraiment sympa tant il y a de belles choses à voir sous l'eau (NdB : en faisant abstraction des milliers de touristes autour de toi), mais on ne recommanderait à personne de faire ce tour comme on l'a fait. Je le répète : autant y mettre le prix, et être donc sûr d'en profiter !

Quoi qu'il en soit, c'est pas grave, parce qu'on a pu se rattraper dans le parc national Tayrona, où il y a des tas de choses à faire (notamment visiter la Ciudad Perdida). Nous ne sommes pas allés à la Ciudad Perdida par manque de temps et par flemme (NdB : on s'en fout, on a vu le Machu Picchu). Oui, on avait bien envie de rien faire sur la plage, et alors ? ;-) Du coup, après une petite nuit à Taganga, port de pêche bien agréable aux abords du parc, on est ensuite allés campés deux nuits dans le parc national. Une vraie réussite, une vraie détente, et une belle rencontre avec Emilie et Jean-Marc ! Notre rythme n'a pas été violent et a surtout été rythmé par nos siestes sur la plage, nos instants de baignade, nos moments « Robinson qui ouvre une noix de coco », nos soirées arrosées à base d'Aguila et de jus de fruits divers et variés... Et puis y avait aussi des tas de petits lézards pour nous tenir compagnie.

Détendus, on est en maintenant de retour à Taganga, où nous avons passé une dernière nuit avant de rejoindre Bogota, d'où nous prendrons notre vol retour pour Nantes le 16 prochain.

jeudi 10 mars 2011

Manizales - Vous reprendrez bien du café ?


Pour s'y rendre, plusieurs options étaient possibles : le bus direct jusqu'à Armenia, ou le bus pas direct qui s'arrête à la frontière. Comme on aime bien les choses compliquées, on a pris la deuxième option (et aussi parce que le bus direct coûte un bras, ne part que 2 jours par semaine, et évidemment, pas le jour où on voulait partir, et de toute façon il n'y avait plus de place). Bref, le passage de frontière se passe très bien (ouf !) et nous faisons notre première halte colombienne à Cali.

Première impression, c'est pas mal la Colombie !
- Les gens sont aimables, ils viennent te voir dans la rue quand ils te voient galérer avec ta carte de touriste.
- Les paysages sont magnifiques, un magnifique coucher de soleil apocalyptique nous a accompagnés pendant notre premier trajet (malheureusement pour moi, j'étais scotché à Death Race, un film mémorable avec John S-Tatane dans ta gueule)
- Y a plein de Renault (que l'on a perdu depuis l'Argentine)
- La musique est carrément plus "Ouai-pah !" (NdE : salsa, merengue, vallenato, et Ricky Martin style, quoi ! (NdB : et un soupçon de Dany Brillant))

Cali, notre première ville colombienne donc, ne nous laissera pas un souvenir mémorable.

On trace direct à Manizales, situé en pleine région du café. La ville nous laisse un peu perplexes car euh... ben comment dire, on comprend pas trop comment qu'c'est foutu. C'est situé sur une montagne, et les quartiers sont complétement décousus... C'est assez difficile à expliquer (comme vous pouvez vous en rendre compte). Une sorte de Machu Picchu moderne. Et pour pas aider, on n'a pas pu prendre de photos car on n'a pas réussi. Bon, à part ça, on est dans la région du café, alors on s'est fait une petite sortie café dans une hacienda.

L'hacienda Venecia est une ferme de café. C'est con mais en arrivant ici, on s'est rendu compte qu'on savait même pas à quoi ressemblait un caféier. En fait, ça ressemble à ça. Mignon hein ? Pour nous faire le tour du proprio, Ruben s'y est collé, très sympa. On est accueillis avec une tasse de café, et consigne de pas hésiter à en redemander. On commence par un petit topo sur les différentes espèces de café, facile, y en a que 2 : l'arabica et le robusta. Il existe différentes qualités de café, sachant que le meilleur est destiné à l'exportation, le reste aux Colombiens (NdE: En gros, ne croyez pas que venir en Colombie veut automatiquement dire que vous boirez du bon café, puisque leur "crème de la crème" du café s'en va chez nous, en Europe, aux Etas-Unis, au Japon...).
Le café colombien est d'ailleurs représenté dans le monde par Juan Valdez, qui est élu à chaque fois que l'actuel devient trop vieux.
On apprend également que le café le plus cher vient d'Indonésie, le Kopi Luwak. Le café est d'abord ingéré par des civettes asiatiques, puis récolté dans les excréments.... Mmmm !!!

Après un petit tri par nos soins, on passe à la torréfaction. C'est là que le grain de café prend tout son arôme, il devient brun et grossit.
Une autre tasse de café plus tard, on enfile les bottes et on part faire un tour de l'hacienda. On marche, toujours en compagnie de Ruben, dans les champs de café, c'est magnifique ! Planté au milieu de tout ça, on découvre la maison principale de l'hacienda, on se laisse rêver à devenir cafeieros rien que pour la baraque !
Vous remarquerez également sur les photos qu'il y a pléthores de fleurs ici. J'entends encore Elisabeth me dire "Oh et celle-là, on l'a déjà prise ?". Maman, tu as du pain sur la planche pour toutes les identifier, avant notre retour s'il te plaît :-) On a aussi vu le plus gros dindon de notre vie !
Après la visite et le déjeuner, petite sieste en hamac bien méritée (car même avec tous les cafés ingurgités, on s'est endormis).
On repart avec 2 sacs de café de l'hacienda, un moulu et l'autre non. J'ai hâte de me faire un petit café colombien du dimanche matin...

Suite du voyage, la côte colombienne, côté caraïbe, prendre un dernier bain avant le retour !

vendredi 4 mars 2011

Quito & Cuyabeno - Ville et jungle équatorienne

Bon, Quito et Cuyabeno (ou la jungle), c'est fait !

Après avoir quitté Bahia de Caraquez, nous nous sommes dirigés vers la capital équatorienne, où une ambiance bien fraîche nous a accueillis à 5h du mat'. Normal, elle est tout de même perchée à 2800 m d'altitude. En tout cas, ça nous a fait du bien après les chaleurs côtières endurées les précédents jours.

L'étape "capitale" a surtout permis d'organiser la suite du voyage. Mais Quito, c'est surtout une bien belle capitale à l'ambiance sereine mais animée, colorée et élégante, avec une vue vertigineuse du haut de sa Basilica del voto nacional, à la population accueillante, comme dans toutes les villes d'Équateur où nous sommes allés... Bref, on a aimé ! En plus, on a découvert quelques petites spécialités culinaires du pays, comme les tamales ou encore les humitas. Mais on a toujours pas osé tester le cuy, oh !

Et après cela, c'est là que l'aventure a commencé. Premier petit séjour dans la jungle pour chacun d'entre nous. Nous avons opté pour un tour de 5 jours à Cuyabeno, soit dans le fin fond de la jungle équatorienne. Tout était bien cadré par l'agence que nous avons choisie, mais c'est clair, une fois dans la jungle, y a des fois où on se dit que s'il y a un problème, on n'est vraiment pas sortis d'affaire ! L'isolement est certain, mais la beauté des lieux est magique. Pour notre plus grand plaisir, se sont succédés, de jour, des "poules volantes" et toutes autres sortes d'oiseaux, des singes, des papillons, des perroquets, des libellules... ; et de nuit, lors de nos balades nocturnes, des mantes religieuses, toutes sortes d'araignées et de cafards - parfois dégoûtants -, des caïmans, des grenouilles, et j'en passe !

La nature est merveilleusement faite !

Et en tant que prédateurs, nous sommes aussi allés pêcher le piranha, que nous avons mangé, bien entendu ! Mais sa chair est plutôt dure, et il n'y a pas grand-chose. Nous avons aussi découvert toutes sortes d'autres poissons, dont le poisson-chien qui, à deux reprises, a atterri dans notre barque.

La nature est merveilleusement faite !

Nous avons aussi goûté des tas de choses : une sorte de litchi, du manioc (dont nous avons fait du cazabe), des piments qui arrachent, des petites fourmis, du cacao, de la canne à sucre...

La nature est merveilleusement faite !

Nous avons rendu visite à deux communautés indigènes - Siona et Tarapuy, le long du fleuve Aguarico - et à leur chaman, et avons assisté à de magnifiques coucher et lever de soleil.

La nature est merveilleusement faite !

(NdB : sans oublier la myriade de fleurs et de plantes toutes plus exotiques les unes que les autres. Maman, tu vas avoir du taf pour toutes les identifier !)

Et nous avons aussi et surtout rencontré Miguel, personnage haut en couleurs, sans qui notre séjour dans la jungle n'aurait pas eu les mêmes... couleurs. Miguel, c'est le deuxième guide que nous avons eu. Rares sont les personnes toujours souriantes, toujours de bonne humeur, toujours curieuses, toujours motivées... et aussi fortement connectées avec la nature. Miguel en faisait partie. Espérons qu'un jour, nous puissions vous le présenter à Paris, ou ailleurs...

Bref... la jungle, c'est sûr, nous y reviendrons, en Équateur ou ailleurs. Mais je crois qu'en Équateur, déjà, nous y reviendrons un jour, et c'est avec nostalgie que nous quittons ce merveilleux pays. Mais bon, on se plaint pas, on va en Colombie, oh !!!

Et la nature est merveilleusement faite !

mercredi 23 février 2011

Guayaquil, Puerto Lopez & Bahia - Bienvenue en Equateur


Nous voici donc dans le 5e pays de notre périple latino, à savoir l'Equateur. Et qui dit nouveau pays, dit passage de frontière. Et celui-ci ne fût pas des plus tranquilles ! En effet, au lieu de prendre un bus Mancora-Guayaquil direct, nous étions obligés de nous arrêter à Tumbes, ville la plus proche contenant une boîte aux lettres... (Qu'est-ce qu'on fait pas pour vous, hein !?). Du coup, à Tumbes, soulagés de nos cartes postales (qui pesaient lourd dans nos sacs depuis Lima), nous nous mîmes en recherche d'une agence de bus. Mais chaleur et sac à dos n'aidant pas, nous n'étions pas très motivés pour parcourir toute la ville. Sur ce, un mec se présente à nous, dans la rue, et nous propose une solution pour passer la frontière et nous acheminer jusqu'à Guayaquil, pour 35 soles par personne.
On hésite 2-3 secondes, puis on accepte. On aime bien le risque, et puis on a fait la Bolivie indemnes...
Du coup, on monte dans sa caisse, avec un autre pote à lui et c'est parti pour la frontière. Dans la voiture, on a le temps de discuter et d'essayer de comprendre comment ça va se passer à la frontière (NdE : Ouais, et on a aussi le temps de se demander pourquoi on a accepté de suivre de parfaits inconnus !). J'avoue, je suis complétement perdu par mon espagnol de débutant et c'est Elisabeth qui mène la discussion, mais sans arriver vraiment à comprendre tout le processus de passage de frontière.
Pour faire court : émigration du Pérou, on repart et débarque dans une "ville" frontalière équatorienne (autant dire que là, on a cru arriver dans un gros bordel, quasiment une porcherie). Là, on booke notre van pour Puerto Lopez, mais avant tout, il faut s'enregistrer en Equateur (alors qu'on y est déjà). Ils nous font prendre un taxi (va savoir pourquoi on n'y a pas été avec leur caisse) (NdE : Soi-disant que les Equatoriens détestent les Péruviens et vice versa), mais ça devient compliqué car il faut payer en dollars (l'Equateur étant passé en monnaie états-unienne en 2000...). Immigration, sans trop de problème et retour à l'agence des vans. Là, notre "guide" nous demande tranquillement 35 dollars par personne pour tous services rendus... (au lieu des 35 soles initiaux, soit 3 fois plus) On tombe des nus, on aurait pu ne pas payer, mais on est des honnêtes gens et on paie (mais en l'insultant quand même, faut pas déconner).
Le reste du trajet, en van, se déroule sans accroc. On arrive en fin d'après-midi à Guayaquil, ouf !

Le lendemain, à Guayaquil donc, on retrouve Oli et Debbi pour le petit-dèj' et direction Las Penas, petit quartier réhabilité sur un petit mont, tout mimi (NdE : Ce quartier avait un petit air du quartier de Boca, à Buenos Aires. Des policiers assurent notre sécurité à coups de talkie-walkie ("attention, ils passent l'angle de telle rue", "bien reçu, je les voie, et je te voie aussi, coucou !"). Superbe panorama sur la ville. On se sépare, on va voir quelques iguanes et on trace sur la côte à Puerto Lopez.

Puerto Lopez est un petit bled tout tranquille sur la côte equatorienne. Le premier jour, on va à la plage (ben ouais, ça nous faisait déjà 3 jours sans plage, chaud !), je prépare un ananas et Elisabeth se fait des potes crabes. La belle vie, quoi !
Le lendemain, on s'offre une excursion sur l'Isla de la Plata (NdE : On dit que c'est le Galapagos des pauvres. Ca n'est sûrement pas comparable, mais comme on ne peut pas se payer "l'île unique", faut bien compenser.) Au programme : fous à pattes bleues , frégates, pélicans, fous de Grant (ou fou masqué) et pour finir, du snorkeling. Que du bon !

Après ça, on est partis voir la ville de Luigi, pote d'Elisabeth, à savoir Bahia de Caraquez. On s'est trouvés un bed & breakfast pas cher, et on est partis voir l'ile Coeur (Isla Corazon). On est chaleureusement accueillis par Fransisco, et on part rapidement relever les filets avec José sur une petite barque. C'est moi qui m'y colle pour aider José à remonter les filets. Pas mal de poissons qu'il faut arracher du filet en les tenant fermement par la gueule... je suis pas très fan.
Retour au bercail, où ils nous cuisinent notre pêche, poisson frit et crabes. Elisabeth se régale (NdE : Le crabe était trooooop bon !!!)
On enchaîne ensuite, repus, avec l'Ile Corazon même. C'est en fait une parcelle de mangrove au milieu de la rivière, véritable refuge à oiseaux, crabes et chauve-souris. On y voit même les frégates à gorge rouge déployée en avance de saison (NdE : Ceux qui déploient leur gorge rouge ne sont que des mâles. En saison des amours, ils se parent de rouge pour séduire leur(s) partenaire(s)). On est aux anges !

Voilà, tout ça pour essayer de palier notre non-venue aux Galapagos (budget oblige) (NdE : Ouais, mais j'en ai rien à faire, j'suis tétue, on ira un jour !). On peut dire qu'on a était gâtés, même si on aurait bien vu quelques tortues quand même... (NdE : Benoit oublie quand même de dire qu'on a croisé Némo et Dora dans l'eau. On a pris quelques photos de cette rencontre aquatique avec un jetable aquaproof. Et a priori, Némo n'avait pas perdu son papa :-)

Maintenant, direction la capitale pour planifier un peu la suite du voyage (volcan, jungle, Colombie ???)

samedi 19 février 2011

Lima & Mancora - A nous la côte péruvienne !


Il y a 10 jours, on partait d'El Cusco pour rejoindre Lima, puis Mancora. Aujourd'hui, nous sommes en Equateur. Mais que s'est-il exactement passé entretemps ?

LIMA

Une des premières choses à dire concerne le trajet. En effet, sur la portion Nazca-Mancora de notre Cuzco-Nazca-Mancora, nous avons été sacrément surpris par la sécheresse du territoire ! C'était désertique sur des centaines de kilomètres !!! Faut dire qu'après Machu Pichu Village et ses pluies incessantes, ça faisait tout drôle.
Bref, à Lima, nous y sommes arrivés un samedi matin, le but étant d'y faire une courte étape avant la plage, où nous mourrions d'envie de nous prélasser. Ça a donc été plié en 1 nuit/1 journée, puisque nous en sommes partis le lendemain, dimanche, 15 h. Pour ce qui est du logement, nous avons opté pour le quartier de Miraflores, parce que le taxi qui nous y emmenait nous a dit que tous les hostels du centre-ville étaient pleins. Enfin, c'était surtout sa façon à lui de nous emmener chez ses potes « hosteliers » ! Mais bon, fatigués de notre nuit de bus, on n'a pas trop mouché. Et puis c'était un quartier bien tranquille pour une nuit - quartier résidentiel et d'affaires, un peu cher quand même -, mais plutôt agréable et en bord de mer. Et avoir accès à l'océan dans une capitale, c'est bien cool !
Quant à la visite de la ville, à défaut de temps, on s'est contentés d'un petit tour de bus touristique comme on les aime ! C'était le meilleur compromis temps-découverte, et ça nous a permis d'avoir un aperçu général de l'organisation de la ville, de son architecture, de son église San Fransisco et de ses catacombes, du parc de l'amour dans lequel ils y organiseraient tous les ans, au pied de la statue du baiser, le concours du baiser le plus long...

MANCORA

Ca y est, on y est, la plaaaaage !!!!! (NdB : Et les vaaaaaagues!!!) On l'attend quand même depuis le début celle-là, alors c'est vrai qu'au petit matin, à notre arrivée, la tête dans le cul après une nuit de bus, la pluie qui nous accueille ne nous met pas trop d'entrain. Soit-disant qu'il pleut jamais ici ! Tu parles ! Mais bon, on confirmera au bout de 10 jours que nous n'avons eu qu'un jour de pluie :-)
Et c'est là qu'il faut vous exclamer et vous dire : « Vous êtes restés 10 jours à la plage !!??? Mais vous avez fait quoi ???!! »
Bah comment dire... ça n'a pas été violent, du tout ! Déjà, on s'est chopé un petit bungalow pas cher, en presque bord de mer, avec hamac à l'appui (ou plutôt, qui nous servaient d'appui). La chambre était simple et pratique, avec moustiquaire, salle de bains privée et ménage tous les jours (vu la quantité de sable qu'on y ramenait tous les jours, c'était pas mal). Aussi, y avait plein de petits geckos qui y avait également élu domicile, mais pour la petite anecdote, Benoit m'a avoué le jour suivant notre départ de Mancora qu'il y avait aussi vu un scorpion. Et il a bien fait de me le dire après ;-) Bref, une fois notre logement trouvé, on est donc allé tâter le sable, la plage, le soleil, la vague ! Ce tout premier jour - et peut-être à cause de ses pluies non accueillantes -, je me souviens encore avoir dit à Benoit : « Bah, je crois que 3-4 jours suffiront, non ? Je ne me vois pas rester plus. » Il semblait d'accord, mais c'était sans compter sur la douceur de vie de cette petite ville côtière de surfeurs qui s'est révélée à nous dès le lendemain ! En gros, une belle petite routine s'est installée 
  • Petit-déjeuner léger à l'hostel (avec toujours un petit jus de papaye/banane, hein!) ou petit-déjeuner de dingue au « Green Eggs And Ham » (bahhhhh, ils tuaient les ours, leurs petits-déj' ! Waffles, pancakes, bacon, salades de fruits, oeufs brouillés, petites spécialités de la maison et plus encore. Y avait le choix, et surtout, après, t'avais intérêt à aller cramer toutes tes calories excédentaires dans l'eau !!!).
  • Ensuite, on enfilait nos maillots, on filait direction la plage (argh, trop loin, 30 secondes à pieds !!!), on se trouvait un coin d'ombre (bah oui, parce que y en a un qui a pris des rougeurs quand même !), puis Benoit filait à l'eau dompter les vagues (sachant qu'à Mancora, les vagues ne s'arrêtent JAMAIS ! Y a vraiment de quoi bien s'éclater dans les vagues !), et moi, j'avais toujours une séance bronzette programmée avant de le rejoindre :-) (du coup, mon côté métisse ressort un peu plus maintenant).

Le tout ponctué d'un petit matin yoga pour moi (petit cours dans un hôtel voisin), d'une petite visite du marché local (où les fruits et les poissons frais étaient à baver sur place), d'une journée où nous avons loué bodyboard et planche de surf (mais au final, on s'éclatait plus sans), de bons petits restos le soir (on en a trouvé un qui travaillait essentiellement le thon, ça dé-chi-rait (NdB : je dirais même plus, ça a-rra-chait ! Du Thon cuit comme un pavé de boeuf avec sauce au miel... mmmmm, j'en bave encore)), d'observation de nos copains crabes, gallinatos et pélicans (y avait même Pépé le Pélican qui, tous les jours, venaient nager avec nous dans les vagues. Enfin, il venait surtout choper de la poiscaille :-)) Bref, c'était parfait !

Et ce que je n'ai pas encore dit, c'est que ça l'a été davantage grâce à une superbe rencontre avec Debbi & Oli, notre désormais petit couple germano-suisse préféré :-) Bah oui, parce que Benoit, il était tout le temps fourré dans l'eau, à s'amuser comme un petit garçon. Et à côté de lui, y en avait un autre qui était aussi retombé en enfance, c'était Oli. Du coup, dès le 2e jour, fin de journée, y a Benoit qui sort de l'eau, vient me voir et me dit : « J'me suis fait un copain ! On s'est donné rendez-vous ce soir pour l'apéro. Ca te va ? » ;-) Hi hi hi ! Ca m'a bien faire rire, et que de bons moments nous avons ensuite passés tous ensemble !!! L'apéro a inévitablement fini par faire partie de notre routine. Et aujourd'hui, c'est avec certitude qu'on peut dire que cette rencontre a contribué à nous faire rester plus longtemps à Mancora !

Enfin, pour information, on peut d'ores et déjà vous dire qu'on sera sur Nantes dès le 17 mars. Pour des raisons financières et temporelles, nous avons décidé de rentrer un chouïa plus tôt, mais pas trop ;-) En attendant, il nous reste un peu de territoire à parcourir, Vénézuéla mis à part, où nous reviendrons pour sûr dans quelque temps. Vous le saurez bien assez tôt ;-)


samedi 5 février 2011

Arequipa & Machu Picchu - Bienvenue au Pérou !

Bye bye la Bolivie donc, nous filons à Arequipa, au sud du Pérou. Comme à chaque passage de frontière, on cherche les petites différences, culturelles, d'infrastructures, de paysages... On ressent tout de suite une amélioration du niveau de vie, les routes sont plus "safe", les robes plus colorées, les gens plus souriants et les villes moins bruyantes.

Arequipa nous accueille, on se trouve un hôtel sympathique avec haut plafond et wifi !!! Aaah enfin ! ;-) C'est une ville célèbre pour ses "momies" incas. En effet, lors de grands troubles (maladies, famines...), les Incas sacrifiaient tout ce qui leur passait sous la main. Mais lorsque le roi Inca lui-même avait des ennuis de santé ou lors de tremblements de terre, alors on tapait dans les enfants. Je vous rassure, ceux-ci étaient bien sûr consentants ! Endoctrinés dès le plus jeune âge à devenir des offrandes divines, ils acceptaient d'autant plus leur "sort" qu'ils allaient tout simplement rejoindre les dieux eux-mêmes ! Quelle chance !
Bref, des enfants très bien conservés ont été retrouvés en haut des volcans alentours (comme le Misti) et font la joie des archéologues-anthropologues et des touristes. Malheureusement, on n'a pas pu prendre de photo dans le "Museo de la momia Juanita", mais ça fait froid dans le dos de se retrouver nez à nez avec une fillette de 14 ans, euh... non de 500 ans ! Avec pratiquement toutes ses dents et ses cheveux en plus.
Pour ce remettre de nos émotions, on file visiter le Monaterio Santa Catalina de la ville, une vraie ville dans la ville. On a bien apprécié déambuler à travers les chambres de nonnes, salles de communion et autres patios. Bonne ambiance, vraiment, atmosphère très sereine...

Le lendemain, on part pour le Colca Canyon, vendu comme le plus grand canyon du monde avec pléthore de condors. On commence d'abord par une journée à travers des petits patelins péruviens avec chacun son église coloniale, le clou de cette première journée étant les termes de Chivay. On zappe le repas folklorique du soir car on n'est tous les deux malades (faut bien de temps en temps sinon c'est pas drôle).
Le lendemain, on se lève tôt pour aller au Mirador des condors, ce pour quoi on est venus jusque là. En plus, cette bonne nuit de sommeil nous a requinqués ! On part donc avec notre bus de touristes filant les lassets en surplomb du canyon. Le paysage est magnifique, la vallée est recouverte de terrasses typiques de l'agriculture inca. On a hâte de voir le panorama au mirador, et surtout, les condors. Malheureusement, les nuages aussi ont envie de squatter le mirador et nous nous retrouvons vite au milieu de nulle part, du blanc à 360°. Vive la saison des pluies !
Bon allez, on rentre.

On trace ensuite à Cusco, pour aller voir LE truc à voir au Pérou, à savoir le Machu Picchu. On se trouve donc un hôtel avec vue sur la Plaza de Armas et on fait un petit tour de la ville. Pour se désaltérer en fin de journée, on décide d'aller dans un bar avec balcon sur la Plaza de Armas. Et là, qu'est-ce qu'on trouve pas sur la carte du bar... De la Leffe !!! Ni une ni deux, on se retrouve sirotant nos Leffes radieuses tout en observant les allées et venues sur la place...

Pour aller au Machi Picchu, il y a plusieurs alternatives : la chère, à savoir le train, et la pas chère, à savoir le bus. Le truc, c'est que le trajet en train dure 4 heures, et en bus, c'est minimum la journée. On se lève donc tôt pour prendre le premier bus pour Santa Maria, première étape du voyage. Par chance, un couple de Français monte dans le même minibus que nous, Adrien et Pauline. C'est parti pour environ 4 heures de route à travers les montagnes. Le courant passe bien avec nos accolytes français. 6 heures plus tard, nous arrivons à Santa Maria et sautons dans un deuxième minibus pour Santa Teresa (de Santa Teresa, on doit ensuite rejoindre Hidroeléctrica en une demi-heure, puis marcher 2h jusqu'à Aguas Calientes (ou Machu Pichu Village), la ville touristique construite après la découverte du Machu Picchu).
Le chauffeur nous lâche après 2 heures de route (assez flippante, à flan de montagne, parfois avec des pierres fraîchement tombées en plein milieu de la "route") car il a un soi-disant un problème de roue. Bref, un pote à lui nous sort de là et on continue gaiement notre route, entassés dans son camion. Un quart d'heure plus tard, on est bloqués par un éboulement de terrain, le camion ne peut pas passer... Qu'à cela ne tienne, on doit continuer à pied pour récupérer un véhicule de l'autre côté (de l'éboulement). On se retrouve donc avec plein d'autres aventuriers touristes à gravir le tas de pierres/boue/racines pour retrouver la route de l'autre côté.
Pas de bol, de l'autre côté, la route s'est complétement effondrée... Bon, là, on commence à maudir le mec qui nous a conduits jusqu'ici, empochant nos thunes sans nous prévenir de quoique ce soit. Santa Teresa est pratiquement de l'autre côté du passage éboulé, c'est tentant, d'autant plus que des touristes tentent le passage au péril de leur vie, car des pierres continuent de tomber, certaines de la taille d'une grosse citrouille. Un mec se lance, appareil photo à la main, il passe entre les pierres, on entend des touristes des deux côtés crier quand les rafales de pierres le frôle. On veut pas mourir, on décide donc de rebrousser chemin, scandalisés par des conducteurs qui essaient de nous convaincre de passer ! On est encore plus vénères quand ils nous proposent de nous redescendre à Santa Maria pour le prix de l'aller. Mais on n'a pas le choix... Elisabeth met des énormes coups de pression au chauffeur pour qu'il nous gère un logement pas cher et une solution pour le lendemain. Ca a marché. Logement pas cher et on repart le lendemain direction Santa Teresa, mais avec une alternative de contournement de l'éboulement par la rivière (200 mètres plus bas). La descente est assez épique avec pas mal de passages techniques...
Bref, on se retrouve ensuite dans un taxi direction Hidroeléctrica, puis fini les moyens motorisés, on continue à pied. La promenade de 2 heures le long de la voie ferrée se révèle enchanteresque. On déambule, toujours avec Adrien et Pauline, discutant de tout et de rien, admirant le paysage magnifique, la flore, la faune.
Une douche ou deux et nous voici arrivés, enfin, à Aguas Calientes... ouf ! On s'aperçoit rapidement qu'ici, c'est "file-nous ton fric, va voir le Machu Picchu et barre-toi". Adrien est cuistot et on décide de s'incruster dans la cuisine d'une famille tenant un hôtel pour se faire à manger. On arrive pas trop à sympathiser avec la famille qui préfère aller manger dans une chambre... mais bon, nous on s'est régalés ! (NdE : Enfin, y en a une qui a quand même eu droit à un cours de français d'une bonne heure ;-))

On décide de pas partir trop tôt car, saison des pluies oblige, on croit pas trop au lever de soleil sur le Machu Picchu. On franchit donc le portail d'entrée vers 7 heures, se faisant alpaguer par des guides mourants d'envie de nous expliquer tous les mystères du site. On prend Armando qui parle anglais, ce sera plus facile pour nous.
La visite commence par un point de vue sur l'ensemble du village. On voit pas à 10 mètres... On a bien fait de pas se lever à 3h du mat'. Le guide nous mitraille d'explications, on se demande même comment il arrive à respirer. Il nous fait courir à travers tout le site, on galère à poser nos questions. Heureusement, au bout d'une heure, les nuages daignent nous laisser voir clairement le site. Magique ! On est complétement bluffés par l'ingéniosité des mecs et même un peu dépassés lorsqu'on se rappelle l'inaccessibilité des lieux. La visite terminée, on se fait l'ascension du Huayna Picchu, 30-40 minutes de montée extrême pour admirer le panorama incroyable surplombant le Machu Picchu. La vue est d'autant plus impressionante qu'un moindre faux pas peut nous emmener 600 mètres plus bas... C'est d'ailleurs pour ça qu'il faut s'enregistrer en entrant et en sortant du Huayna.
Après 5 heures à se balader entre les ruines (très bien entretenues d'ailleurs, ceci justifiant le tarif d'entrée), on retourne à Aguas Calientes attendre notre train (eh oui, pas question de se retaper toute la galère de l'aller, on raque mais on gagne une bonne journée et on est sûrs de rester en vie). On décide d'attendre en buvant de la chicha, boisson à base de maïs (ou quinoa, ou tout type de céréale qui traîne) légèrement alcoolisée (environ 2-3 %).
On rentre ensuite à Cusco pour se faire une dernière soirée avec nos accolytes français, autour d'une excellente pizza !

Pour conclure, on aura bien mérités notre Machu Picchu, mais on est bien contents, après coup, d'avoir vécu tant d'aventures pour y arriver. Heureux également d'avoir pu partager tout ça avec Adrien et Pauline ! Bonne à route à vous !

Bon maintenant, on a envie de soleil et de plage, on va donc se diriger vers l'ouest - une petite étape à Lima - puis Mancora pout tâter un peu de la vague !

jeudi 27 janvier 2011

La Paz & Isla del Sol

La Paz et ses 3500 m d'altitude, on était bien contents d'y arriver au début, mais tout de même, ça fatigue ! L'effet « on a 80 ans » s'empare à nouveau de nous, et il faudra bien s'y habituer pour la simple et bonne raison qu'on n'est pas encore près de quitter l'Altiplano. Les nuits sont donc un peu courtes (faute d'arriver à bien respirer), on s'essouffle à la moindre montée de rien du tout, mais on a la pêche et on a envie de découvrir cette capitale dont on a tant entendu parler... surtout pour ses drogues « en libre circulation ». Il y aurait même des hostels qui en proposent ! Mais je vous arrête tout de suite, nous n'étions pas là pour ça et on n'a même pas eu « la chance » de se faire alpaguer dans la rue pour une petite vente « sous le manteau ». Déception ! On voulait halluciner un peu plus que ce qu'on avait déjà halluciné en écoutant les histoires d'autres vadrouilleurs. Genre : « Moi, dans mon hostel, y a un mec qui s'est pris une ligne de coke sur mon passeport, et du coup, j'ai pété un plomb ! » Enfin, le chapitre  « drogue » découlant d'un passage à La Paz pourrait être assez impressionnant, mais on ne peut vous en dire plus d'autant qu'on n'a même pas fait le musée de la Coca. Bref...

Pour nous, La Paz a été une vraie découverte. Ce qui est clair, c'est qu'on ne s'y verrait pas vivre du tout. C'est le boxon, une vraie fourmilière ! On met facile 15 min à chaque fois pour réussir à traverser une avenue, si on survit, ça klaxonne toute la journée sans raison, les micros (minibus : leur transport en commun principal) roulent à vivent allure avec, dedans, un rabatteur criant par la fenêtre toutes les destinations possibles et inimaginables où ils se rendent, pas mal de vendeurs de rue qui t'alpaguent pour te vendre des choses dont tu n'as pas besoin, pas mal de cireurs de chaussures et de barbiers qui chopent Benoit, tantôt pour lui cirer ses chaussures dégueulasses (bah on revient quand même de la jungle, quoi !), tantôt pour lui faire une toilette faciale ;-) Et aussi pas mal de pollution, et c'est d'ailleurs, on suppose, la raison pour laquelle tous les cireurs de chaussures et les éboueurs, sans exception, portent une cagoule.

Mais à côté de tout ça, quelle ville ! Mais quelle ville ! Je pense n'en avoir jamais vu de pareille auparavant. Ancrée dans une cuvette l'isolant des vents de l'Altiplano, on constate que pas un seul pan de montagne n'est inhabité. L'espace est envahi, les maisons se tassent les unes sur les autres, les câbles électriques, visibles dans la rue, se comptent par milliers, s'entremêlent et se trouvent souvent à hauteur d'autobus, pas plus. Les bus, tout mignons, sont eux aussi soumis à rude épreuve tant leurs freins sont sollicités. Bref, le panorama général de la ville est merveilleux et coloré ! Et dans le centre-ville, surtout à l'intérieur de certains bâtiments, on constate effectivement une très belle architecture coloniale. C'est au finale une ville assez fatigante (d'autant qu'il n'y a que peu de places vertes pour s'y poser un peu, ni même vraiment de parc), mais elle en vaut vraiment le détour !

Hormis nous être refait une santé et avoir fait une lessive (suite à notre épisode « jungle », NdB : de l'herbe a même poussée dans mes chaussures !!!), notre séjour à La Paz a été marqué par la Death Road, que nous avons descendue en vélo, et les Cholitas wrestling.

Pour ce qui est de la Route de la mort, vous en avez certainement entendu parler, c'est cette route hyper dangereuse qui était, à l'époque, la seule à relier la région de La Paz à celle du Béni, en Amazonie bolivienne. Autant dire que le simple fait d'imaginer des tas camions y circuler à vive allure, voire avec des chauffeurs bourrés (car c'est monnaie courant en Bolivie), ça fait froid dans le dos ! On peut donc aisément imaginer tous les accidents qu'il y a pu avoir sur cette route. Il y en a d'ailleurs encore quelques-uns, mais cette fois, plutôt de touristes cyclistes inattentifs (« Bah tiens, et si je prenais une petite photo en même temps que je descends la route à vive allure ! » Et hop, dans le décor ! (NdB : un décor qui se trouve à 400 mètres plus bas)), ou de ce mêmes touristes qui se font dégommer par un camion qui passent par là. Alors bon, ce qui est rassurant, c'est qu'aujourd'hui, une autre route plus sécurisée existe, et que la Route de la mort, elle, n'est utilisée, depuis environ cinq ans, plus que par des personnes qui ont l'absolue nécessité de l'emprunter car vivant dans le coin. Quoi qu'il en soit, nous, si on poste aujourd'hui ce commentaire, c'est bien parce qu'on y a survécu. Et à tous les amateurs de sports extrêmes : si vous venez un jour à La Paz, ne manquez pas de descendre la Ruta de la muerte parce que c'est trooooop terrible !!! On a kiffé ! (NdB : et on est même pas morts !)

Et pour ce qui est des Cholitas wrestling... Argh !!!! C'était trop drôle ! Pareil, si vous venez un jour à La Paz, arrangez-vous pour y rester dimanche, car c'est tous les dimanches soirs. En fait, le terme « cholitas » est un diminutif pour « cholas ». Hormis le fait que ça veuille déjà dire « tongue », c'est aussi ainsi qu'on appelle les femmes en habit traditionnel en Bolivie. Et les Cholitas wrestling sont donc des combats de Cholitas, et aussi d'hommes. On a donc eu le droit à toutes les combinaisons : homme contre homme, homme contre cholita, cholita contre cholita, (NdB : et homme contre momie africaine... Brrrr) le tout mis en scène, bien entendu, car il s'agit de faux combats. Bref, ça ne plaît pas à tout le monde, mais nous, ça nous a bien fait délirer. Extrait !

Voilà, et après ce dimanche soir au Cholitas wrestling, vu qu'on y avait retrouvé par hasard un couple d'amis britanniques bien sympathiques rencontré à Villa Tunari (pour le volontariat), on s'est pas gênés pour aller s'enquiller deux trois bières en bons Européens que nous sommes !

Lundi, nous avions décidé de quitter La Paz. Quatre jours ont suffi. Nous sommes partis direction Isla del Sol, sur le lac Titicaca, notre dernière étape bolivienne. Isla del Sol serait l'endroit où serait née la civilisation Inca, et où le Soleil et la Lune aurait été créés. Et nous n'avons pas été déçus de notre choix car l'endroit est magnifique. Il ne s'y passe pas grand-chose, mais la plupart des gens y viennent pour s'y poser un peu (et nous aussi) et s'imprégner du calme des lieux. Arrivés à Copacabana (la ville la plus proche), on prend donc un bateau pour l'île où, après une ardue montée de 45 minutes (à environ 3800 m d'altitude et avec nos sacs à dos), nous nous trouvons une humble petite chambre avec une superbe vue sur le lac ! Et on s'est réveillés deux matins d'affilée pour observer le lever de soleil depuis notre lit, bien au chaud sous la couette :-) Le reste du temps a été ponctué d'une longue balade côté nord de l'île (nous logions côté sud) pour y admirer des ruines Inca, de temps de pause pour admirer le paysage, tout simplement (NdB : et pour reprendre notre respiration), et de petits instants resto où ils servaient de délicieuses truites que je n'ai pas manqué de déguster.

Enfin voilà, c'était encore une fois un peu long (surtout quand c'est moi qui écrit), mais qu'est-ce qu'il y en a des choses à dire ! Et j'espère, à notre retour, pouvoir partager encore plus avec ceux qui voudront en savoir plus. L'Amérique du Sud est riche, belle, grande, colorée... en j'en passe ! Nous filons maintenant direction Arequipa, au Pérou.

jeudi 20 janvier 2011

Potosi Sucre & Villa Tunari

Nous voici donc en Bolivie, au revoir Argentine et Chili !
On voit tout de suite la différence dans la gestion de bus à l'arrache (cf fin du post précédent) (NdE : En effet, ça change ! Régulièrement, on peut y voir 4 personnes assises sur 2 sièges ; avec de la chance, on peut se retrouver à voyager avec une chèvre qui fait ses besoins dans ses pieds ; ou encore passer la nuit avec le pied puant du voisin de derrière sur son épaule car il a décidé de se mettre à l'aise ;-) Par ailleurs, il faut toujours penser à se vidanger avant ! Pour l'instant, nous n'avons rencontré aucune compagnie proposant de service de toilettes à bord, et les arrêts pipi se font au bon vouloir du chauffeur, bien entendu !).

Arrivée à Potosi, on saute dans un taxi direction un hôtel que l'agence du trek d'Uyuni était censée avoir réservé depuis San Pedro. Évidemment l'hôtel est fermé, complet ! Après 5 minutes de marche, on se trouve une petite chambre avec Maggy.
Potosi est apparemment la ville la plus haute du monde, et c'est vrai, le moindre effort se paie à coup de grande respiration, avec cette sensation continue de manquer d'air... On nous dit que la coca aide, mais on n'est pas fans, donc on marche comme des petits vieux. Potosi, c'est aussi son Cerro Rico, célèbre pour ses mines d'argent (mines toujours en cours d'exploitation, qui ont d'ailleurs qui a permi l'essor de Potosi) (NdE : Pour les amateurs de peinture, l'un des tableaux les plus célèbres en Bolivie serait "La Virgen del Cerro" : très intéressant et bourré de symboles.).
La visite des mines s'effectue même pour une quarantaine de bolivianos (4€). Donc, bingo, entre 2 musées on se paie la mine, cool ! Après avoir enfilé nos accoutrements de mineur, on s'engouffre dans une galerie (plus de 500 entrées... c'est un véritable gruyère...). Les rails inondés, les supports en bois éclatés et le plafond à 1m50 plantent le décor. L'air devient de plus en plus irrespirable et des vapeurs d'arsenic et de dynamite nous piquent le nez et la gorge. Quintes de toux en rafale. On ne croise que très rarement les mineurs ce jour-là car on est samedi, et y a match de foot aujourd'hui. La guide nous fait passer par un goulot on nous sommes obligés d'avancer à 4 pattes, c'est parti pour la claustrophobie. Et là, au détour d'une galerie, on tombe sur le Diable (qu'on appelle ici EL Tio, Tonton si vous voulez). C'est le mec à qui il faut faire des offrandes pour ressortir de la mine sain et sauf, et surtout, avec plein de minerais bien riches. La guide nous fait remarquer le fœtus de lama à ses pieds... Bon, on se barre ? Une demi-heure plus tard, la sortie est enfin au bout du tunnel, de l'air, de l'air !!! Et, je peux enfin me tenir debout ! Bref, pour résumer, c'est pas la teuf. On a échappé au spectacle des mineurs qui travaillent dans des conditions horribles. Espérance de vie : 40 ans.

On part de Potosi avec un goût amer. On va se refaire à Sucre, capitale de la Bolivie (La Paz étant la capitale de... ?). Et effectivement, Sucre est une ville assez jolie, visite de musées (on est toujours avec Maggy, donc 2 meufs oblige faut faire des trucs culturels...). On teste le resto direct dans le marché, au milieu des locaux, pour finir par un jus de fruit frais, mmmmmmm... (NdE : Le musée du textile était GÉANT !!! Je pense que j'aurais pu passer des heures à regarder les tisseuses travailler. Un vrai art ! Et quelle patience !!!)

Nous nous sommes ensuite séparés de Maggy à Cochabamba pour se faire une expérience bénévolat dans la jungle avec les animaux (NdE : Plus précisément, un refuge pour animaux maltraités).
Nous sommes donc partis à Villa Tunari, situé à l'orée de la jungle bolivienne. Fini donc la montagne. Ici, c'est chaud et humide, très très très humide (NdE : Et on peut vous confirmer que la saison des pluies a bien commencé : pluies chaudes torrentielles et orage tous le jours, sans exception !). Le bus nous débarque au Parque Machia où se trouve le refuge pour animaux Inti Wara Yassi. Sur le site, c'est précisé qu'il n'y a pas de réservation à faire, on se pointe et on est enrôlés pour 2 semaines minimum.
Effectivement, après un rapide tour des lieux et un petit topo, on signe, on file des thunes pour 2 semaines, et nous voilà assignés à nos tâches journalières : Élisabeth aux oiseaux, et moi, à la clinique. Les gens sont cool, pas mal d'Anglophones.
Travailler à la clinique, c'est surtout permettre aux vétos d'accomplir leurs tâches de véto, donc on fait le reste. A savoir, nourrir les singes (pratiquement que des singes capucins à la clinique), nettoyer, nourrir, nettoyer. Pas mal de temps pour jouer aussi avec eux. Au début, je flippe un peu, car ils ont quand même des dents bien affûtées. Mais je me fais quelques bons potes : Gregorio, Einstein, Pipo et Martin. Attention par contre à rien avoir dans les poches, sinon ça devient rapidement la propriété du singe cleptomane, qui aime surtout détruire tout ce qui lui vient dans les mains.
Élisabeth est donc aux oiseaux, c'est-à-dire qu'elle s'occupe du bon confort des oiseaux tropicaux qui arrivent au refuge dans un plus ou moins bon état (NdE : La plupart des oiseaux étaient domestiques - un aigle domestique dans une cage de même pas 1m sur 1m, ça vous branche ? - ou venaient de marchés. Quasiment tous ont été maltraités. Certains ont par exemple eu les pattes et/ou la queue coupées. Ils ne peuvent donc plus voler et sont plus ou moins destinés à passer le reste de leur vie en cage.). Préparation de la bouffe, nettoyage des cages, et... c'est tout.
Au bout de 4 jours, on commence à se demander ce qu'on fout ici... L'ambiance n'est en fait pas aussi bonne qu'on le pensait. Surtout, Élisabeth et ses collègues des oiseaux se font littéralement chier. Et pas moyen de changer ou de s'occuper en parallèle d'autres animaux (= politique de la maison). On se voit pas rester 2 semaines dans ces conditions. D'autant plus que la chambre où nous dormons est quasi insalubre. Je cache tant bien que mal toutes les petites créatures que j'aperçois sous le lit à Élisabeth. La chaleur et l'humidité finissent de nous décider, et nous annonçons notre départ au bout de 5 jours... On met toutes nos fringues mouillées dans nos sacs, disons au revoir à nos potes animaux et humains, et bye bye la jungle, on va reprendre de la hauteur, direction La Paz et ses 3500 mètres d'altitude. Ouf ! (NdE : A qui cela intéresse, on pourra en dire bien plus sur cette première expérience de volontariat. Personnellement, je ressens un peu de déception et de frustration, car ça me tenait à coeur. Mais en fait, le problème n'a pas tant été les animaux, mais plutôt la "politique de la maison". On te prend ton argent, on te fout dans un placard, et si ça ne te convient pas, bah c'est pareil. Sachant que tu paies pour venir donner de ton temps, dans des conditions pas toujours très hospitalières, ça pose question ! Conclusion : L'expérience a quand même été très enrichissante et c'est clair qu'il faut apprendre à bien choisir son organisme. Mais bon, à côté de ça, moi aussi, j'ai fait de belles rencontres ;-) Pedro, lunatique à souhait mais beau gosse quand même ; Carolina, chanteuse et pipelette ; et Jack, mon toucan préféré ! Il n'a pas de queue donc ne peut pas voler, alors il restait toute la journée dans nos pattes. Son regard était à faire tomber !)

mercredi 12 janvier 2011

De San Pedro de Atacama au Salar d'Uyuni

A San Pedro de Atacama, nous arrivons un 31/12/10. Dans le ruch, et un peu fatigués par nos longues soirées de gauchos à Salta, nous nous lançons dans l'organisation de notre St-Sylvestre. Lolo, un vadrouilleur rencontré à El Chalten nous avait recommandé La Cave, un restaurant tenu par un chef français. N'ayant pas trop d'autre idée et n'ayant que peu de temps, nous y réservons une table pour le passage au Nouvel an. La soirée sera très agréable. Nous n'y mangeons pas spécialement bien, ni spécialement mal d'ailleurs. Comme c'est un même menu pour tout le monde, ça ne nous laisse que peu de choix. De toute façon, on est bien et on restera un bon moment à squatter notre table et sentir petit à petit l'ambiance de fin d'année monter. Arrive alors le moment du "10, 9, 8, 7...", et traditionnellement, dans le nord du Chili, un soir de 31, on confectionne une sorte d'épouvantail sur lequel on écrit tout ce que l'on souhaite oublier sur l'année passée. Et à minuit, on le brûle ! Nous, on n'a rien écrit dessus, pas eu l'temps, mais on y a fort pensé. Du coup, on oubliera la vague de froid glacial française de cette fin d'année que nous n'avons même pas connue ;-) Mais pour vous, on peut bien faire ça !

Le lendemain, on se lève sous un soleil de plomb. Après un petit déjeuner bien copieux en terrasse, on décide de ne rien faire de notre 1er janvier 2011, à part organiser nos jours suivants. Pour un début d'année, c'est plutôt pas mal !

Du coup, les jours d'après auront été ponctués de plusieurs activités ludiques...
- Découverte des geysers du Tatio, au lever du soleil, bien sûr ! Magnifique, malgré quelques difficultés au réveil (3h30) !
- Visite d'un village traditionnel.
- Balade au beau milieu d'un champ de cactus, qui ne poussent que d'un centimètre par an : incroyable, mais vrai ! Du coup, ceux de 7 m ont 700 ans.
- Balade à vélo dans la Vallée de la Lune. Et on en a quand même chié ! Avec un soleil d'une moyenne de 30° qui cognait au-dessus de nos têtes, ça paraît normal finalement.
- Petite veillée astronomique avec un spécialiste français. La voûte céleste de l'hémisphère Sud n'a maintenant plus de secret pour nous ! Oh, Orion !

Puis vient le départ en 4x4 vers le Salar d'Uyuni. Et là, c'est grosse claque ou in-your-face view ! Le matin du départ, nous découvrons notre équipe de choc : Maggy, Sophie, Cameron et Emily. Et dans un autre 4x4, un groupe de 5 Brésiliennes dont on se souviendra tant elles nous auront saoûlés à parler 24/24h. L'excursion durera 3 jours (4 pour ceux qui souhaitent revenir à leur point de départ) et marquera notre passage en Chili-Bolivie (San Pedro de Atacama-Uyuni). Difficile de décrire la beauté des paysages que nous avons vus. C'est donc vivement que je vous recommande de jeter un oeil aux photos (même si les plus belles images restent dans nos mémoires, bien évidememnt). C'est aussi vivement aussi que je vous conseille - si vous venez un jour dans la zone - de ne surtout pas manquer ce trek ! C'est un must-see, un des plus beaux paysages au monde à mes yeux.

A Uyuni, les lagons se succèdent et ne se ressemblent pas (Lagunas Blanca, Verde, Colorada, Hedionda...), les flamands nous offrent de magnifiques instants d'observation, Dali semble y avoir laissé ses empreintes, le Salar même nous fait nous sentir comme des mômes de 15 ans (on se la joue thriller, petit smack, petit pont, joli poirier, on se donne la main...), l'hôtel de sel nous surprend (NdB : malgré la peur de voir surgir des scorpions à case d'une anecdote de français rencontrés sur la route), les lapins sont en fait des "bizcachas", les arbres sont de pierre, les "vicunas" et llamas nous saluent au passage... Ah oui, et à Uyuni, y a aussi pas mal de 4x4 en galère, ce qui provoquera parfois nos fous rires à la vue des clients dépités et des culs des chauffeurs sortant des moteurs, et nous donnera aussi des élans créateurs (Oh, un accident de 4x4 ! Spéciale dédicace à Nolwenn et Claire :-))

Et c'est le coeur rempli de tous ces beaux souvenirs que nous arrivons dans la ville d'Uyuni. Et là, on se prend notre première claque bolivienne. Le bus réservé depuis San Pedro est en fait complet, et on se retrouve, avec 30 autres touristes à se faire affréter un bus directement dans la rue. Direction Potosi !

samedi 1 janvier 2011

Salta - Vie de Gaucho

Après avoir quitté Mendoza et ses dégustations de vin, nous avons pris la direction de Salta (Chicoana, plus précisément). On ne pouvait pas quitter l'Argentine sans se faire un petit trip de gaucho. Un gaucho, c'est plus ou moins un cow-boy, sauf qu'il parle espagnol...
Du coup, on s'est géré une chambre dans une finca (ferme argentine) à Sayta Cabalgatas.

Dès notre arrivée sur place, on se fait accueillir chaleureusement par le proprio, qui nous quittera 1/2 heure plus tard pour partir en vacances. Il nous laisse donc avec son fils Federico et sa fille Laura (prononcer laora). Après une petite discussion, on réserve une journée de cheval pour le lendemain. On profite de la soirée pour faire un petit tour des environs avec Mac Kay, le chien. Ici, la spécialité, c'est le tabac, ils cultivent que ça. On s'est donc baladés au milieu des champs de tabac, et des crapauds.
On a ensuite mangé avec Fede et Laura, ce qui nous a permis de les assomer de questions sur l'Argentine, et eux, de nous assomer de vin ! On comprendra par la suite qu'il faut garder son verre bien rempli pour mettre fin au remplissage automatique.

Bref, le lendemain, c'est la journée phare : le cheval ! Bon, on commence quand même par un petit déj bien consistant pendant que Felix et Ricardo préparent les chevaux. Une famille chilienne se joint à nous et nous partons pour une petite balade dans la campagne. Magique ! Ma jument, Nochera, est toute tranquille et obéit au doigt et à l'oeil. Celle d'Elisabeth, Bruja (sorcière en espagnol), est un peu plus dynamique, et accélère au moindre "ffttt ! ffft!!" (bruit de sucion fait avec les lèvres...). On tente même un petit galot.

Le midi, on se détend autour d'un asado préparé par Fede. On se met un énorme bide, toujours arrosé de vin (pas le choix, sinon t'es pas un vrai gaucho). Petite visite d'un entrepôt de séchage de tabac. Claquage de bise à la famille chilienne avec qui nous avons bien sympathisé et voilà qu'un groupe de françaises/péruvien se joint à nous pour l'après-midi.

Rebalade donc l'après-midi. On a l'impression que les chevaux ont mangé autant que nous car certains piquent du nez ou dérapent de temps en temps. Ricardo nous montre ses talents de gaucho (il a bu que du jus d'orange lui par contre) en attrapant un cheval errant au lasso. Très impressionnant ! On rentre le soir, en marchant comme de vrais gauchos... on a le cul en feu et des courbatures aux cuisses.

Federico m'a promis un poulet à la bière pour le soir, ce sera finalement un poulet au Malbec (le vin du coin). Je me retrouve avec une assiette énorme, mais c'est succulent, et comme un vrai gaucho, termine mon assiette en essayant de faire abstraction du repas du midi. La soirée se poursuit lorsqu'on découvre qu'ils ont une guitare ! On termine à 4 heures du mat' après moults freestyles de dingue (Laura, on attend d'ailleurs la vidéo sur YouTube !)

Le lendemain, retour à Salta, gros cafard car on a surkiffé ce petit épisode de gaucho. On repart quand même avec une bouteille de vin et un bocal de chimichurri... Mmmmm !
Donc, petite visite de Salta en règle, montée au Cerro San Bernardo en oeuf (comme au ski !) puis petit resto. Mais nos coeurs de gaucho ont bien du mal à se réaclimater à la ville...
On aura, dans tous les cas, bien profités de notre dernière étape argentine. La suite du voyage se déroule au nord du Chili (où nous passons le Nouvel an) pour ensuite passer en Bolivie. Suite au prochain épisode !

Eh, au fait... Bonne année !!!