jeudi 27 janvier 2011

La Paz & Isla del Sol

La Paz et ses 3500 m d'altitude, on était bien contents d'y arriver au début, mais tout de même, ça fatigue ! L'effet « on a 80 ans » s'empare à nouveau de nous, et il faudra bien s'y habituer pour la simple et bonne raison qu'on n'est pas encore près de quitter l'Altiplano. Les nuits sont donc un peu courtes (faute d'arriver à bien respirer), on s'essouffle à la moindre montée de rien du tout, mais on a la pêche et on a envie de découvrir cette capitale dont on a tant entendu parler... surtout pour ses drogues « en libre circulation ». Il y aurait même des hostels qui en proposent ! Mais je vous arrête tout de suite, nous n'étions pas là pour ça et on n'a même pas eu « la chance » de se faire alpaguer dans la rue pour une petite vente « sous le manteau ». Déception ! On voulait halluciner un peu plus que ce qu'on avait déjà halluciné en écoutant les histoires d'autres vadrouilleurs. Genre : « Moi, dans mon hostel, y a un mec qui s'est pris une ligne de coke sur mon passeport, et du coup, j'ai pété un plomb ! » Enfin, le chapitre  « drogue » découlant d'un passage à La Paz pourrait être assez impressionnant, mais on ne peut vous en dire plus d'autant qu'on n'a même pas fait le musée de la Coca. Bref...

Pour nous, La Paz a été une vraie découverte. Ce qui est clair, c'est qu'on ne s'y verrait pas vivre du tout. C'est le boxon, une vraie fourmilière ! On met facile 15 min à chaque fois pour réussir à traverser une avenue, si on survit, ça klaxonne toute la journée sans raison, les micros (minibus : leur transport en commun principal) roulent à vivent allure avec, dedans, un rabatteur criant par la fenêtre toutes les destinations possibles et inimaginables où ils se rendent, pas mal de vendeurs de rue qui t'alpaguent pour te vendre des choses dont tu n'as pas besoin, pas mal de cireurs de chaussures et de barbiers qui chopent Benoit, tantôt pour lui cirer ses chaussures dégueulasses (bah on revient quand même de la jungle, quoi !), tantôt pour lui faire une toilette faciale ;-) Et aussi pas mal de pollution, et c'est d'ailleurs, on suppose, la raison pour laquelle tous les cireurs de chaussures et les éboueurs, sans exception, portent une cagoule.

Mais à côté de tout ça, quelle ville ! Mais quelle ville ! Je pense n'en avoir jamais vu de pareille auparavant. Ancrée dans une cuvette l'isolant des vents de l'Altiplano, on constate que pas un seul pan de montagne n'est inhabité. L'espace est envahi, les maisons se tassent les unes sur les autres, les câbles électriques, visibles dans la rue, se comptent par milliers, s'entremêlent et se trouvent souvent à hauteur d'autobus, pas plus. Les bus, tout mignons, sont eux aussi soumis à rude épreuve tant leurs freins sont sollicités. Bref, le panorama général de la ville est merveilleux et coloré ! Et dans le centre-ville, surtout à l'intérieur de certains bâtiments, on constate effectivement une très belle architecture coloniale. C'est au finale une ville assez fatigante (d'autant qu'il n'y a que peu de places vertes pour s'y poser un peu, ni même vraiment de parc), mais elle en vaut vraiment le détour !

Hormis nous être refait une santé et avoir fait une lessive (suite à notre épisode « jungle », NdB : de l'herbe a même poussée dans mes chaussures !!!), notre séjour à La Paz a été marqué par la Death Road, que nous avons descendue en vélo, et les Cholitas wrestling.

Pour ce qui est de la Route de la mort, vous en avez certainement entendu parler, c'est cette route hyper dangereuse qui était, à l'époque, la seule à relier la région de La Paz à celle du Béni, en Amazonie bolivienne. Autant dire que le simple fait d'imaginer des tas camions y circuler à vive allure, voire avec des chauffeurs bourrés (car c'est monnaie courant en Bolivie), ça fait froid dans le dos ! On peut donc aisément imaginer tous les accidents qu'il y a pu avoir sur cette route. Il y en a d'ailleurs encore quelques-uns, mais cette fois, plutôt de touristes cyclistes inattentifs (« Bah tiens, et si je prenais une petite photo en même temps que je descends la route à vive allure ! » Et hop, dans le décor ! (NdB : un décor qui se trouve à 400 mètres plus bas)), ou de ce mêmes touristes qui se font dégommer par un camion qui passent par là. Alors bon, ce qui est rassurant, c'est qu'aujourd'hui, une autre route plus sécurisée existe, et que la Route de la mort, elle, n'est utilisée, depuis environ cinq ans, plus que par des personnes qui ont l'absolue nécessité de l'emprunter car vivant dans le coin. Quoi qu'il en soit, nous, si on poste aujourd'hui ce commentaire, c'est bien parce qu'on y a survécu. Et à tous les amateurs de sports extrêmes : si vous venez un jour à La Paz, ne manquez pas de descendre la Ruta de la muerte parce que c'est trooooop terrible !!! On a kiffé ! (NdB : et on est même pas morts !)

Et pour ce qui est des Cholitas wrestling... Argh !!!! C'était trop drôle ! Pareil, si vous venez un jour à La Paz, arrangez-vous pour y rester dimanche, car c'est tous les dimanches soirs. En fait, le terme « cholitas » est un diminutif pour « cholas ». Hormis le fait que ça veuille déjà dire « tongue », c'est aussi ainsi qu'on appelle les femmes en habit traditionnel en Bolivie. Et les Cholitas wrestling sont donc des combats de Cholitas, et aussi d'hommes. On a donc eu le droit à toutes les combinaisons : homme contre homme, homme contre cholita, cholita contre cholita, (NdB : et homme contre momie africaine... Brrrr) le tout mis en scène, bien entendu, car il s'agit de faux combats. Bref, ça ne plaît pas à tout le monde, mais nous, ça nous a bien fait délirer. Extrait !

Voilà, et après ce dimanche soir au Cholitas wrestling, vu qu'on y avait retrouvé par hasard un couple d'amis britanniques bien sympathiques rencontré à Villa Tunari (pour le volontariat), on s'est pas gênés pour aller s'enquiller deux trois bières en bons Européens que nous sommes !

Lundi, nous avions décidé de quitter La Paz. Quatre jours ont suffi. Nous sommes partis direction Isla del Sol, sur le lac Titicaca, notre dernière étape bolivienne. Isla del Sol serait l'endroit où serait née la civilisation Inca, et où le Soleil et la Lune aurait été créés. Et nous n'avons pas été déçus de notre choix car l'endroit est magnifique. Il ne s'y passe pas grand-chose, mais la plupart des gens y viennent pour s'y poser un peu (et nous aussi) et s'imprégner du calme des lieux. Arrivés à Copacabana (la ville la plus proche), on prend donc un bateau pour l'île où, après une ardue montée de 45 minutes (à environ 3800 m d'altitude et avec nos sacs à dos), nous nous trouvons une humble petite chambre avec une superbe vue sur le lac ! Et on s'est réveillés deux matins d'affilée pour observer le lever de soleil depuis notre lit, bien au chaud sous la couette :-) Le reste du temps a été ponctué d'une longue balade côté nord de l'île (nous logions côté sud) pour y admirer des ruines Inca, de temps de pause pour admirer le paysage, tout simplement (NdB : et pour reprendre notre respiration), et de petits instants resto où ils servaient de délicieuses truites que je n'ai pas manqué de déguster.

Enfin voilà, c'était encore une fois un peu long (surtout quand c'est moi qui écrit), mais qu'est-ce qu'il y en a des choses à dire ! Et j'espère, à notre retour, pouvoir partager encore plus avec ceux qui voudront en savoir plus. L'Amérique du Sud est riche, belle, grande, colorée... en j'en passe ! Nous filons maintenant direction Arequipa, au Pérou.

6 commentaires:

  1. Je ferai partie de ceux qui voudront boire vos paroles de backpackers aventuriers à votre retour. Je suis pas très assidue quant à la lecture de vos posts mais dès que je m'y mets, difficile de décoller mes yeux de l'écran ! Mais rien ne vaudra les récits live de votre voyage. En attendant, profitez à fond du temps qu'il vous reste, je me fais pas de souci pour vous ;)

    Grosses léchouilles !

    Claire

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  2. Oh ça c'est ben vrai, riche, grande, fantastique, fantaisiste, dangereuse mais géniale, telle est l'Amérique du Sud et c'est pas à lire vos commentaires sur la "ruta de la muerte" qui va m'en dégoûter....
    Faites qd même attention à vous les routards, please, car on vous aime

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  3. Maman : T'inquiète, on fait gaffe, toujours !

    Claire : J'aurai hâte de tout te raconter en direct, même si je me demande aujourd'hui si tu es folle ou si tu as tout simplement oublié à quoi tu t'exposais ;-) J'écris beaucoup, mais alors quand je me mets à parler...

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  4. J'attends de pouvoir écouter ces récits en vie réelle avec impatience. Une question me taraude: préparerez-vous un diaporama ppt de 2000 photos pour étayer vos histoires? De plus Benoît s'est-il bien exercé à imiter les cris de singes et autres toucans dé-queutés pour l'ambiance sonore?
    Des bises :)
    Fab

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  5. Salut les vagabonds !!!

    Bon, c'est mon premier coucou sur vot' blog, mais aussi probablement le dernier, car le temps etait deja compté avec les travaux... mais rajoutez la-dessus les biberons, les couches etc... ca va etre chaud !!!
    Voila, vous l'avez compris, nous sommes parents d'un petit Elouan depuis hier matin :-) Il va bien meme s'il est arrivé avec un mois d'avance. Isa recupere aussi mais tout s'est bien passé.

    Plein de bises

    Nico

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  6. hello les loulous
    ca a lair de bien allez...
    elle sont bien cool vos photos, continuez a bien vous eclatez!!!!
    nous on est a ushuaia et on va remonter a buenos pour aller en uruguay...
    on pense bien a vous, des bises
    oliv et mela,

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