samedi 27 novembre 2010

Bariloche - montagne mode


Voilà maintenant cinq jours que nous sommes à Bariloche, et pas mal de choses se sont passées depuis. Je passe sur le trajet de bus Puerto Madryn-Bariloche, car nos trajets de bus ne devraient plus trop avoir de secrets pour vous aujourd'hui. Par contre, je précise que cette fois, nous avons pris un bus « cama » au lieu de « semi-cama », car nous n'avons pas eu le choix. Mais justement, on voulait tester. Bilan : le service de nourriture est plus copieux (mais ça doit probablement aussi dépendre des compagnies), on a eu du vin (yes !), et effectivement, on est plus à l'aise sur un siège plus large qui se rabat davantage en position horizontale.
Au petit matin, on ouvre les yeux, encore collés par cette nuit en bus, on écarte les rideaux et que voit-on ? Des montagnes !!! Avec de la neige au sommet et tout ! Alors que nous nous étions endormis en quittant la plage. Sensation d'avoir gagné un nouveau level, celui des montagnes :-)

Arrivés à Bariloche, on s'aperçoit qu'on était dans le même bus qu'un autre couple de Français qu'on avait vite fait croisé à Puerto Madryn. La communication passe, des connections se font, et après un petit café au terminal de bus pour de se remettre d'aplomb après la nuit passée dans le bus, nous voilà tous les quatre partis à la recherche d'un logement. Et sur ce coup-là, on a été bien contents parce que la première auberge visitée a été la bonne. On s'installe donc, on part manger puis marcher un peu dans cette petite ville qu'est Bariloche, qui est un peu la première destination des vacances d'hiver des Argentins. C'est aussi là que viennent beaucoup d'étudiants après avoir passé leur baccalauréat, sorte de parcours initiatique pour eux, je crois. En tout cas, on s'y sent bien, et c'est à peine le début de la haute saison, donc les rues ne sont pas blindées de touristes et les prix n'ont pas encore explosé. Je dois dire aussi que ça ressemble beaucoup à un village de montagne suisse, donc pas très déboussolant, mais on aime. Enfin, ils ont hérité d'un grand savoir-faire en chocolaterie, alors après notre déjeuner, comme on était en mode « chill out », on s'est fait plaisir en craquant sur toutes sortes de chocolat (bah oui, faut bien goûter !) puis on a repéré un joli coin de gazon ensoleillé au bord du lac Nahuel Huapi pour s'empiffrer dans de bonnes conditions. Bah c'était fort réussi : on a eu du mal à se relever après :-)

2e jour : On a opté pour une bonne marche dans le parc national Nahuel Huapi. C'était super d'autant que le temps était toujours et encore avec nous ! Y avait des allées de bambous à foison, des arbres Arrayanes, des lacs et des lacs... Et puis, pour nous récompenser de cette bonne petite journée de découverte piétonne... Noooonnnn ! Pas de chocolaterie, mais une brasserie artisanale en pleine montagne - au milieu de nulle part, quoi. Alors, la démarche sportive et une bière chacun à la main, nous nous acheminâmes - guillerets, de joie - vers notre auberge.

3e et 4e jour : Nous avons décidé de se faire la route des 7 lacs. Oui, car c'est une région de montagnes, et de lacs. Nous avons donc loué une voiture à quatre, un bon compromis pour voyager à notre rythme sans que cela ne nous revienne trop cher. Une fois à bord, c'était parti pour des heures de route (sur routes goudronnées et pas mal sur routes de terre). Et au fait, on l'a prise la Ruta 40 :-) Mais bon, à part tout ce que cela évoque, c'est vrai que ce n'est qu'une route après tout. (NdB : pas mal de conduite sportive sur les routes de terre au milieu de montagnes sculptées type Colorado avec notre Chevrolet rutilante). Ainsi, tout en observant de magnifiques paysages, on est allés jusqu'à San Martin de los Andes (autre mignonne petite ville, destination de vacances d'hiver, un peu plus geois-bour tout de même), où nos compagnons de route, Camille et Manu, ont loué du matériel de camping car nous avions décidé de camper ce soir-là. Petit tour de supermarché, puis recherche du spot de camping (non pas un camping, mais « una zona de acampe libre », comme ils disent ici). Une fois trouvé, au beau milieu de nulle part, on est passés au montage de tentes, allumage du feu et préparation du dîner. S'en est suivie une bonne petite soirée étoilée (elles scintillaient toutes de 1000 feux pour nous !!!) au coin du feu, puis dodo. Ouais, on s'est pas couchés si tard en fait parce qu'on a manqué de vin ;-) On a mal géré sur ce coup-là, mais on ne nous y reprendra pas !!! (NdB : le seul petit hic étant un groupe d'Argentins pêcheurs qui, en lieu et place de feu, avaient un groupe électrogène... bien relou)

5e jour : Celui-ci se résume à une bonne petite session de rafting que nous nous sommes offerte, suivie d'un bon « asado » pour reprendre des forces. On n'a pas de photos car on n'a pas voulu se payer le CD à one million dollars de pesos, mais tout est bien gravé dans nos têtes. C'était génial !!! Les rapides étaient de force 3 et 4. Peut-être un truc de fillettes, certains me diront, mais pour une première, c'était pas mal. Et du coup, PETIT QUIZ : qui, de moi et Benoit, est tombé combien de fois ? (NdB : par exemple : Elisabeth : 5 – Benoit : 0) Faites vos jeux ! Le plus proche de la bonne réponse aura droit à sa petite carte postale, bien entendu :-)

PS : Traditionnelles dédicaces...


Et sinon, hé les mecs, c'est quoi ça ?

lundi 22 novembre 2010

Puerto Madryn - Baleine Land

Après une nuit en bus (on commence à avoir l'habitude maintenant), nous voici arrivés à Puerto Madryn, petite ville tranquille accueillant tout au long de l'année de nombreuses espèces marines...

Nous filons poser nos sacs à La Tosca, hostel recommandé par une Française exilée rencontrée à Rosario. Effectivement, l'hôtel est très sympa, on est accueillis chaleureusement, c'est un peu cher mais propre, on a notre petite chambre à nous, ça fait du bien après le bus.

Bon, c'est pas tout, mais on a entendu parler de baleines, donc on part faire un tour sur la plage.

A peine la mer en vue qu'on voit des formes suspectes dans l'eau... On arrive sur le sable et là, on scotche littéralement, on peut apercevoir sans peine au moins 3 à 4 baleines faire le dos rond dans la baie ! Paf, le smiley s'installe sur nos visages, et on marche sur la plage en faisant des « là, regarde ! » toutes les 10 secondes. Les Argentins blasés s'en foutent, mais nous on est tout content.

Du coup, on part le lendemain pour l'excursion du coin : la péninsule Valdès. C'est assez cher, on a fait pas mal de car, mais le jeu en vaut la chandelle. Ça commence fort avec une sortie en bateau dans la baie pour aller à la rencontre des baleines. Top instant grosse claque (la deuxième après les chutes d'Iguazu). Les baleines se prélassent tranquilles avec leurs petits, leur montrent quelques tricks pour les entraîner et pouvoir les emmener dans les eaux plus froides et plus agitées du Sud. Du coup on a le droit à pas mal de sauts et figures en tous genres, on est aux anges !!! Le plus difficile dans ces moments-là est l'hésitation entre regarder tout simplement ou essayer de prendre la plus belle photo. Très difficile...

Ensuite on a enchaîné sur un spot d'éléphants de mer, ou plutôt de leurs petits. Car une fois les bébés sevrés, les parents partent casser la croute après un mois de jeûne, laissant les enfants se préparer au grand bain en se prélassant au soleil. Du coup il se passait rien, on a juste vu des larves...

Le spot suivant fut celui des pingouins. Ils sont cool les pingouins, ils se dandinent, ils battent des ailes (mais aucun n'a volé à ma grande déception). Sur le parking on a croisé un peludo (très amical également).

Pour finir l'excursion, un petit sentier garni de serpent, mygale et sauterelle étrange... rien d'exceptionnel ;-).

Le lendemain, on se fait une petite balade en vélo avec Margaux et Oliver rencontrés la veille. Le but ultime étant le spot de lions de mer. Des vrais racailles ceux-là, ils font un raffut du diable, les mâles passant leur temps à se mettre des coups de pression pour avoir un maximum de femelles dans leur harem. Très impressionnant !

Pour se récompenser de tous nos efforts et se remettre de nos émotions après tout ce panel d'animaux aquatiques, on se fait un gros resto, suivi d'un petit verre en ville (soirée qui mine de rien s'est terminée à 5h du mat...). Pour ma part, je me suis fait plein de potes argentins, j'ai pu pas mal pratiquer mon espagnol. Malheureusement, le lendemain, je ne me souvenais plus de tout :-p

Donc petite journée ensuite, rien de particulier, on a ronflé et bu du Coca.

Et puis, pour notre dernier jour sur PA, et en attendant notre bus pour Bariloche, on est partis prendre le thé à Gaiman. On en est ressortis la peau du ventre bien tendue ! Ah ces Gallois, ils savent bien nous gâter avec leur thé et leurs pâtisseries !

mercredi 17 novembre 2010

Más al sur...


A l'heure où j'écris, nous avançons tranquillement en direction de Puerto Madryn. Nous sommes partis le mardi 16 de Rosario, à 12h30, et en avons facilement pour 24 h de trajet. Alors pour passer le temps, on a fait tomber les chaussures - voire les chaussettes -, on admire le paysage (de magnifiques étendues d'herbes rases ou moyennement hautes, aux couleurs vert, brun, jaune, ocre, et des tas de vaches qui broutent et nous regardent passer, noires et marrons pour la plupart), et on essaie de suivre les films qu'ils passent sur les écrans de télévision. On a déjà eu droit à « Batman » et à « Predator », mais c'est pas plus mal parce qu'on n'entend rien de ce qui se dit (à défaut de fournir des écouteurs individuels, ils mettent le son dans l'habitacle, mais avec le bruit ambiant, on n'entend rien) et c'est en espagnol non sous-titré. Du coup, ces bons vieux films d'action sont parfaits car ils ne sollicitent aucun de nos neurones.

Mais avant de vous parler de Puerto Madryn (dont je ne peux rien dire pour l'instant vu qu'on n'y est pas encore, mais dont nous attendons une première : peut-être notre toute première rencontre avec des baleines !), revenons sur ce qui s'est passé depuis Iguazu.

A l'heure de se dire « et après Iguazu, quoi ? », on avait déjà Puerto Madryn en tête, car pour l'instant, le but, c'est de descendre au maximum. Par contre, pour éviter trop d'heures de route d'un coup, et aussi parce qu'on avait entendu dire que San Ignacio était un « must see », on a décidé d'y faire une halte d'un jour/une nuit. Nous avons donc pris le bus de Puerto Iguazu le matin pour rejoindre San Ignacio en début d'après-midi (4 h de route). Arrivés, c'était ambiance western ! Le bus nous dépose au terminal de bus, à 5 minutes à peine de l'entrée de la petite ville. Sacs aux dos, on s'avance en plein cagnard jusqu'à une arche faisant office d'entrée de la ville et derrière laquelle on aperçoit une longue et large route allant jusqu'au centre-ville. Pas un homme à l'horizon, pas énormément de bruit à part le vent soufflant dans nos oreilles... J'ai presque eu la sensation de voir des hommes au regard curieux se dissimuler derrière les rideaux de leurs maisons alignées le long de la route, et j'ai aussi presque cru apercevoir un cow-boy au loin, nous attendant pour un duel aux guns ;-) On a bien aimé cette petite ambiance.

Puis, comme d'habitude, notre premier objectif a été de trouver un logement - eh oui, les habitudes s'installent, même en voyage ;-) Nous avons choisi un petit hôtel sans prétention en face des ruines, mais où nous nous sommes très bien sentis et où le réceptionniste nous a placés dans un dortoir (donc toujours plus intéressant côté tarif) avec garantie de n'y loger personne d'autre. Après quoi, nous sommes allés manger un bout, puis avons fait une bonne petite marche dans la ville et ses alentours, où la terre rouge-ocre des sentiers que l'on foulait semblait guider nos pas. C'était agréable, reposant, d'autant plus que nous n'avons ressenti aucun sentiment d'insécurité malgré le fait que les habitants ne croulent pas sous l'or. Je ne dirais pas non plus que la pauvreté y est frappante, loin de là ! Je dirais juste qu'ils vivent humblement, ni au-dessous ni au-dessus de leurs moyens. Enfin, le soir, le réceptionniste nous a offert notre premier maté, censé avoir des vertus dynamisantes, et aussi symbole d'amitié quand c'est partagé. En ce qui me concerne, je dois dire que je n'ai pas été fascinée. J'ai juste eu l'impression de boire un thé. Après, il y a le maté chaud et le maté froid. J'attends donc d'en goûter d'autres. Quoi qu'il en soit, ce qui est certain, c'est qu'on allait pas devenir tout « ouf » avec un seul maté, parce qu'apparemment, on commence à en ressentir les effets quand on en boit continuellement (ce que les Argentins semblent presque tous faire, on dirait).

Je parlais des ruines un peu plus haut. Oui ! Car San Ignacio est surtout à voir pour ses ruines jésuites. Et là, si ça vous intéresse je vous invite à « googler » pour répondre à la prochaine question top-concours et nous indiquer le nom de la communauté indigène représentative de San Ignacio. Notre programme du lendemain a donc été la visite de ces lieux, accompagnés de Fernando, jeune Argentin d'à peu près notre âge et parlant anglais. Depuis, l'histoire des jésuites et des (BIIIIIP) dans la région n'a plus de secrets pour nous ! Nous avons passé un merveilleux moment en sa compagnie parce que Fernando est un gars passionné par l'histoire de sa région, qui a su nous la transmettre oralement, un peu comme un sage avec ses apprentis, à base de schémas au sol, d'instants de silence et d'observation pour s'imprégner des lieux, d'imagination... Nous avons facilement passé 2 h avec lui alors que les réductions jésuites en question ne sont pas si grandes que ça. Mais il était fascinant à écouter, et en plus, c'est également un féru de nature et grand connaisseur de la faune et la flore de son pays. Du coup, entre deux passages historiques, on avait régulièrement droit à des explications exhaustives sur tel ou tel arbre, tel ou tel chant d'oiseaux... Bref, on ne regrette pas du tout cette étape !

Le jour d'après, nous quittons San Ignacio pour Rosario. Pourquoi Rosario ? Parce que la ville ne semble pas trop grande, qu'on a encore envie de faire une pause avant de rejoindre Puerto Madryn pour éviter trop d'heures de bus d'un coup, parce que c'est la ville où est né Che Guevara. On part donc vers midi pour arriver le lendemain matin au terminal de bus de Rosario. Arrivés, comme d'hab, c'est « logement-nourriture ». Après avoir un peu tourné, on finit par s'installer au Freedom hostel. Autant clarifier les choses tout de suite : y avait des posters de mecs zen comme Bob Marley affichés partout et une ambiance hippie qui nous ont bien attirés de prime abord. Mais il s'en est suivi une petite déception ensuite (attente un peu longue pour prendre la chambre et manque de communication du personnel là où, au moment de réserver, tout était soi-disant OK). Bon, rien de bien grave, car l'ambiance du hostel a été bonne ensuite, et on y a passé un bon moment, très zen.

Pour ce qui est de Rosario, c'est une ville tranquille. Il n'y a pas énormément de choses à visiter, mais c'est très agréable de s'y promener. Le soir de notre arrivée, c'était un dimanche, il y avait les longs du rio Parana un festival de cultures mondiales. Des tas de pays étaient représentés, mais on n'a pas trouvé la Belgique, oh ! Bah oui, Benoit est à l'affût de la moindre Leffe qui pourrait exister sur ce continent :-) Bref, le festival était fort sympathique, on est allés de stand en stand, une petite marche qui a également été ponctuée de spectacles de danses folkloriques des divers pays représentés. Le lendemain, après notre petit footing hebdomadaire, on s'est baladés près du Monumento a la Bandera, car ce qu'il faut savoir, c'est que Rosario est la ville où le général Belgrano a créé le drapeau argentin et où ce dernier a été érigé pour la première fois. Autrement, étant la ville natale du Che, bien entendu, on a voulu aller voir où il a vécu vu que les guides et cartes touristiques citent son ancienne maison comme site d'intérêt. Alors aujourd'hui, la maison du Che, c'est ça.... Et à un pâté de maison de là, il y a aussi ça. Bref... vous l'imaginez : déception ! On s'attendait au moins à un petit musée ou quelques panneaux avec quelques anecdotes sur sa vie. M'enfin, le soir, ça ne nous empêche pas de nous faire un bon petit restau - La Estancia, recommandé par un couple de Français rencontrés à l'auberge - histoire de trinquer à cette petite étape reposante, pour ce qui est tout de même une grosse ville argentine.

Ah, et tenez... on entend que ça à la radio ici. Ca plaira pas à tout le monde, mais je m'en fous :-) Eve, si tu nous lis, tu vas kiffer !!! ;-) (Note du Bac : Je cautionne pas du tout!)

Et pour finir, petites dédicaces en vrac :
Toitoine, on a enfin goûté à la viande Angus
Un Croco argentin
Le Benj, 505 ou 504 ?

samedi 13 novembre 2010

Les chutes d'Iguazu et la maison en bouteilles

Nous voici donc à Iguazu après une nuit en bus. On décide de suivre Guillaume et Jennifer au Hostel Inn qui se situe à 5 bornes du centre ville. Un p'tit coup de Practico (le bus local) et nous voici devant la réceptionniste de l'hôtel qui nous annonce qu'il est complet:'-(. Bon, on se décourage pas, on a repéré avec nos yeux aguerris qu'il y avait plein d'hôtels autour, donc on va dans celui d'à côté qui se nomme fièrement El Complejo Americano (le complexe américain, y a-t-il un double sens ?)

On se la joue low budget et on a très envie de tester notre nouvelle tente, donc on chope un emplacement dans le camping. On a pris le mini format pro de chez décath', à peine 2 kilos. Heureusement qu'il n'y avait pas plus petit car on aurait dû tirer à la courte paille celui qui dort dehors... (Note de Elisabeth : galanterie oblige, j'aurais foutu Benoit à la porte)

L'avantage, c'est qu'on peut squatter le Hostel Inn juste à côté pour son WIFI et sa bière premium allemande (avec Guillaume et Jennifer bien sûr).

Le lendemain, direction les Cataratas de Iguazu, l'attraction du coin. Sur le papier, ce sont les chutes les plus larges du monde à cheval sur l'Argentine et le Brésil. D'après les conseils de Gégé et Karine, il faut se lever tôt pour devancer la foule de touristes (enfoiré de touristes, peuvent pas rester dans leur pays ?). Un quart d'heure de Practico et on débarque sur le site. J'espère que ça ne deviendra pas une habitude, mais nous avons encore une impression Disneyland : portail d'entrée sur le site, queue assez importante pour 9h du matin, petit train pour accéder aux « attractions »...

On prend tout le monde à contre pied et on file vers le sentier inférieur (là où tout le monde va vers le supérieur), on y est d'autant plus tranquille.

Les chutes commencent à apparaître timidement, une petite chute par ci, une moyenne chute par là. On a quand même droit à un double rainbow (across the sky-y-y !!!) du plus bel effet (Dar1 celle là elle est pour toi). On commence à jubiler lorsque le fer à cheval apparaît devant nos yeux ! Une barrière en forme de... fer à cheval, E-NOR-ME claque de chutes dans ta ganache. On reste scotchés pendant un bon quart d'heure à qui prendra la plus belle photo.

Remis de nos émotions on continue la visite par le sentier supérieur, à savoir qu'on passe par dessus les chutes. Pas de deuxième effet kiss kool, d'autant plus qu'on commence à devoir se frayer un chemin parmi la foule...

On finit par la gorge du diable et là... CA-LO-TE SUR TA BOUUUCHE !!! On entend des « Bouuaahh !!! » des « Truc de ouuuuuuf » et un énorme rugissement qui couvre tout ça. On se met à frissonner en s'imaginant glissant et tombant dans ce gouffre gargantuesque, une sorte de Jaws (pour les surfeurs) perpétuel. Un nuage d'embruns nous trempe en 5 minutes et on comprend mieux pourquoi les gens qu'on croisait revenait avec des ponchos trempés en plein cagnard.

C'est LE truc de la journée et même de la semaine !!! Voilà pourquoi on a payé 85 pesos par personne (soit 17€).

Tout ça agrémenté de faune local à base de Coatis, Varans, Tortues, Singes, fourmis géantes, pléthore d'oiseaux et papillons. Le grand absent fut le Toucan.


Top instant jeu concours carte postale : Les chutes d'Iguazu sont en lice pour l'accession à un nouveau statut. Lequel ?


On rentre après 9 heures passées dans le parc, bien lessivés. Au retour on fait un crochet à la maison écologique en bouteilles. La pancarte sur le bord de la route nous intriguait, on s'est dit « aller, pourquoi pas ». Petite attraction de fin de journée sans prétention mais qui s'est révélée être fort intéressante.

Le gars à commencé par construire une cabane pour sa fille avec des bouteilles en plastique (genre grosse bouteille de coca). Il s'est comme spécialisé dans le truc et commencé à réfléchir à concevoir un toit étanche et durable (combiné avec des briques TETRAPAK, son toit dure 10 ans !!!). Il a sombré dans la folie de la bouteille et à continué en construisant une vraie maison. Dans sont jardin on peut trouver plein de petite invention, genre un chauffe eau solaire, des chaises, des rideaux, des jouets et tout ça... en bouteilles vous l'aurez deviné. On était tous bien impressionné par l'inventivité du gars.

Il part désormais faire le tour du monde pour enseigner sa technique. Je crois que l'année prochaine je vais faire une cabane en bouteilles, je suis contaminé ! :-) Gardez vos bouteilles !

mercredi 10 novembre 2010

1ère expérience de Couch Surfing

Changement de décor. Fini le gris, les tours et les rues de 200 mètres de large. Place au vert. Nous venons de passer les tropiques et ici c'est la jungle.

Mais, petit flashback pour vous narrer notre dernière journée à B.A.

Nous souhaitions faire un petit tour dans un denier quartier à Buenos Aires : La Boca. Vous l'avez peut-être vu sur le blog de Gégé & Karine, c'est le quartier de Maradona, quartier populaire d'ouvriers principalement immigrant de Gênes en Italie.

D'après les guides et le personnel du B&B, c'est un quartier dangereux, mais comme on est des dingues, on s'y rend quand même. Et puis, Elisabeth s'est fait vacciner contre la rage, donc on est confiants.

On prend donc le bus 24 pour 1,10 pesos. Aujourd'hui, il pleut et les portes du bus s'ouvrent sur un rideau de pluie.

De premier abord, on a l'impression de se retrouver dans un petit DisneyLand. Je m'explique. Les façades des maisons sont multicolores et des statues de personnages populaires argentins sont placées sur les balcons ou dans les rues. Pas mal de touristes avec les appareils photos se font alpaguer par les rabatteurs de restaurants ou boutiques avec spectacles de danse toute la journée non-stop. Comme il pleut, tout le monde a son petit poncho vendu 5 pesos. Par contre, comme c'est un quartier chaud, à chaque bout de rue, une voiture de flic, tous gyrophares allumés, semble barrer la route aussi bien aux touristes égarés qu'aux dangereux pauvres habitants du quartier... On sait donc à quoi s'en tenir, on ne force donc aucun barrage de keufs (pas si dingues que ça en fait...). On finit tout naturellement par le stade de La Boca tout de jaune et de bleu vêtu. Ceci car les dirigeants du club n'ayant pas eu trop d'idées pour la couleur décidèrent de le peindre aux couleurs du premier bateau qui rentrerait dans le port. Ce fut un bateau...

Tac, 2ème concours, 2ème carte postale en jeu : Quelle est la nationalité du bateau qui prêta ses couleurs au stade de La Boca ? Facile

Il est alors temps de nous rendre chez Marcela et Jota, chez qui nous allons effectuer notre première expérience de CouchSurfing. Pour cela, il nous faut prendre el Subte. Ce sera notre deuxième fois dans le métro et je dois dire qu'on est ravis à l'idée de se mêler à nouveau à la foule souterraine et, au sortir, de découvrir un nouveau quartier de Buenos Aires. Bon, le revers de la médaille, c'est qu'on s'y engouffre vers 18h, heure de pointe de presque toutes les capitales du monde vu que les gens sortent du travail. Alors c'était bien fun, mais point trop n'en faut, surtout avec des sacs de 17 et 20 kg respectivement, sans parler du volume ! Arrivés dans le quartier de Villa Crespo, on sort la carte et arrive sans encombre au pied de l'immeuble de nos hôtes, bien que sous une pluie battante. Au passage, entre dimanche et lundi, on est tout de même passés de 34 à 20 degrés, donc si vous cherchez une terre de contrastes, c'est ici que ça se passe !

Bref, on sonne, on descend nous chercher, on monte et se débarrasse des sacs et manteaux mouillés, et nous voici tous les quatre partis pour une bonne discussion « prise de contact-connaissance de l'autre » autour d'un bon petit thé. L'accueil est vraiment super. Marcela et Jota sont tous deux argentins, de Buenos Aires et de Ushuaïa respectivement. Ils sont d'ailleurs en pleins préparatifs de leur union à Ushuaïa. Vous vous imaginez un mariage là-bas, vous ??? Car si Buenos Aires est « climatiquement » contrasté, il paraît qu'Ushuaïa l'est infiniment plus ! Ca doit être quelque chose à vivre en tout cas ! Marcela est donc journaliste et, le jour de notre arrivée, c'était son premier jour de travail en temps qu'éditrice d'un magazine de cuisine nommé Gourmet. Jota travaille dans la réalisation audiovisuelle, pour la télévision, mais il pige aussi beaucoup et s'est spécialisé dans la musique rock (il écrit pour Los Inrockuptibles !!! Sylvain, si tu nous lis...) et le cinéma. D'ailleurs, leur appartement est « customisé » de tas de citations de phrases cultes du 7e art et d'affiches de cinéma.

Passées les présentations, on passe tous en cuisine et tout le monde met la main à la pâte pour préparer le dîner, ce qui constitue un réel moment d'échange culturel. Puis hop : a comer ! Petits légumes et poulet en wok accompagnés de riz, servis par un petit Malbec bien délicieux qu'on n'a pas pu s'empêcher de ramener. La soirée est très agréable et beaucoup de sujets sont abordés, sans forcément de liens logiques. Mais en tout cas, consciemment et inconsciemment, je pense que nous en apprenons énormément sur la culture argentine. Etre chez l'autre comme ça, c'est vrai que ça peu s'apparenter à une forme d'immiscion, de curiosité manifeste acceptée et voulue de part et d'autre, mais ça permet inévitablement de faire des rencontres qu'on n'aurait jamais pu faire autrement, qui marquent, et aussi, qui nous poussent parfois à nous détacher de la communauté occidentale vers laquelle tout un chacun est inexorablement attiré à un moment donné au cours d'un tel voyage. Eh oui, le besoin de se retrouver un peu parmi les siens !

Entre autres choses, nous apprenons d'ailleurs - et j'avoue avoir honte de ne pas avoir été au courant par moi-même - que Néstor Kirchner est décédé soudainement d'une attaque cardiaque le matin du recensement national 2010 (il y a une dizaine de jours). L'actuelle présidente, Cristina Fernandez de Kirchner, est donc veuve aujourd'hui. C'est un fait marquant de l'actualité argentine, d'autant qu'apparemment, depuis, les camps des pour et contre le Kirchnerisme sont plus démarqués, même si un engouement pro-Kirchner semble légèrement prédominer. Bref, le ridicule ne tuant pas, j'en demande davantage et nous nous lançons dans des conversations historico-politiques, sommes toutes banales, mais toujours utiles pour comprendre. Puis vient l'heure du coucher. Yes ! On va dormir dans notre premier canapé de CouchSurfer et je dois dire que ça me fait bien kiffer. Mais avant, la tradition chez Marcela et Jota, c'est de demander à tout CouchSurfer de dessiner une représentation de l'endroit d'où l'on vient, ou du moins celui où l'on se sent chez soi. Autant vous dire que j'ai A-DO-RE l'idée ! A cette occasion, on a aussi pu voir tous les dessins des précédents CouchSurfers qu'ils avaient accueillis. Il y avait de tout, un vrai voyage de part le monde, en couleurs ou en noir et blanc, oeuvres de maîtres ou gribouillis, c'était magique !!! Donc le lendemain, après le petit-déjeuner, c'est sûr, nous sommes partis heureux à l'idée de garder cette rencontre/expérience dans nos cœurs et de leur avoir laissé un petit bout de nous griffonné sur du papier.

Nouvelle journée, nouvelle destination : on saute dans le bus pour Iguazu !

dimanche 7 novembre 2010

BA : Cruising mode

L’hôtel Alcazar c'est fini, on s'est dégoté un petit B&B (non Hélène, pas les Bouillard&Briand mais Bed & Breakfast... héhéhé facile ;-)) nommé le Clan Hotel. Au poil, petit prix, petit dèj inclus (même offert le premier jour alors que nous n'avions pas encore passé la nuit) et accueil royal deluxe.
Bref, les sacs de 1 tonne posés, on se met en quête des billets pour Iguazu, histoire de voir à quoi on doit s'attendre. Direction Retiro, le terminal international de bus. Sur le chemin, on s'aperçoit que le bureau présidentiel est libre à la visite, alors on y faire un tour. Elisabeth en profite pour se la jouer Eva Peron.
On tombe ensuite sur un couple de Français un peu paumé. Là dessus, on les alpague et on découvre qu'ils cherchent le terminal pour gérer des billets pour... Iguazu. Ni une, ni deux, on fait équipe commune, on est jamais trop nombreux pour négocier en territoire étranger (petit clin d'oeil aux Chartains lors de notre gestion de billets de ferry de haut vol). Elisabeth fait amie-amie avec l'hôtesse de réservation et nous gère un prix pour 4 (là dessus ils se font vraiment des grosses coms car la réduc est assez importante : 273 pesos au lieu de 343 par personne !!!).
Nos billets en poche, on décide de se féliciter autour d'une ou deux Quilmes bien fraîches, histoire, également, de faire connaissance avec Guillaume et Jenifer.
Au final, on passe la journée ensemble, visite de la 2ème plus belle librairie au monde (selon The Guardian): El Ateneo. (Note d'Elisabeth : c'était trop bien, j'ai failli acheter tous les livres pour me les envoyer par la poste). Elle a été aménagée dans un ancien théâtre, sur 4 étages, ambiance cocktail avec bar sur la scène (NdE : de quoi avoir envie de faire des roulades partout).
Bon, ensuite on avait soif et on voulait encore en apprendre les uns sur les autres, donc on s'est mis en quête d'un bar sympathique. C'était sans compter sur la Gay Pride qui nous a surpris et emmenés sur toute l'avenida de Mayo. Faut dire, c'était un peu étrange tous ces drapeaux arc en ciel supendus dans toute l'avenue au petit matin... On se doutait bien qu'il se tramait quelque chose.
Nos yeux rassasiés de folles, drag queens et couleurs arc en ciel, on se réfugie au Dark Bar, ambiance La Ferme au Plan Peisey (dédicace à Croco).
Après avoir goûté l'ensemble des bières du rade, on part se déguster un Hamburguesa Hawai et au lit.
Le lendemain, réveil tardif, petit jogging dans la réserve écologique en plein cagnard (merci Elisabeth pour cette idée lumineuse). Ensuite, on a rien fait, on était morts... normal.
(NdE : son tempérament de taureau lui empêche de dire qu'il a quand un peu apprécié les biens-faits de cette session sportive, car... trop de Quilmes tue la Quilmes).
On s'est quand même tenté le métro pour voir... ouais... c'est un métro quoi. Une fois de retour à l'auberge, on se laisse alpaguer sur le toit-terrasse par le réceptionniste. Excellent pour choper quelques bons plans notamment pour le Chili et connaître un peu plus la culture locale et le Broboleto (on est pas trop sûr du nom... Google non plus d'ailleurs. On lance un concours de celui qui trouve le nom du fromage, la première carte postale à gagner. C'est un fromage à manger chaud avec un peu d'origan et assez salé. A vos claviers !!!).

Suite du programme : première tentative de Couch Surfing chez Marcella...

samedi 6 novembre 2010

BA : Segundo Dia


2e nuit à Buenos Aires, toujours aussi bruyante du fait que l'hôtel dans lequel nous avons élu domicile soit fait en carton pâte. Mais pour nous, ça ne change rien, on dort car chacune de nos journées est pour l'instant bien remplie. Et puis les bus qui sifflent, les gens qui parlent et rient fort, la musique qui gronde dans la rue, c'est la culture locale et c'est aussi pour ça qu'on est là.
Du coup : réveil, traînage au lit, douches, et hop, on sort petit-déjeuner juste à côté de l'hôtel. C'était un peu cher et c'est dans ces moments-là qu'on se dit qu'il faut faire attention à notre budget dans ces capitales où les prix ne diffèrent pas tant que ça de ce qu'on peut avoir chez nous. Mais bon, on s'est fait plaisir et on se souviendra de notre premier jus d'oranges pressé ! 50 cl de pur bonheur chacun !
On décide ensuite du reste de la journée : bus touristique et probablement marche marche marche... On se rend alors au comptoir d'information pour y acheter nos tickets. Nous obtenons des passes pour 15h et il n'est même pas midi. Alors, nous allons jeter un oeil à l'intérieur de la Catedral Metropolitana, sur la Plaza de Mayo. Un moment fort agréable et intéressant. Ce qui m'a étonnée, c'était de voir plus de filles en tenue « frivole » dans la cathédrale qu'on ne pourrait en voir en France. Je n'y suis pas trop habituée, car personnellement, quand je visite une église, j'ai tendance à me couvrir un peu plus (je mets un gilet si j'en ai un, par exemple). Sinon, c'était assez bruyant et y avait des tas de groupes de scolaires (5-6 ans en moyenne) en visite. Enfin, je dois dire que c'est étonnant de voir la ferveur avec laquelle certains s'adressent au Tout-puissant (mains et yeux levés au ciel, discussions orales et audibles, larmes au coin de l'oeil parfois...). C'est très enflammé finalement, ça fait presque discours politique, ça prend aux tripes.
Au sortir de la cathédrale, on a encore du temps et on se décide à aller visiter le port. La journée était lumineuse et très ensoleillée, alors c'était un super moment. C'est aussi là que nous avons découvert le Puente de la Mujer et toutes ses statues de femmes « customisées » par des artistes du monde entier. Le pont, c'est en fait la cambrure d'une femme soutenue par un homme. Ah, celui-là... il trouve toujours le moyen de nous voler la vedette même quand ce n'est pas lui que l'on célèbre !!! ;-) (Note du Bac : en gros, sans nous, vous tombez à la flotte). Après ça, on arrive à la réserve naturelle de Buenos Aires, que l'on ne prend pas le temps de visiter (mais on n'y reviendra) car notre bus arrive. Nous voilà donc partis pour 1h30-2h de visite des principaux sites touristiques de la ville, accompagnés par la voix de la speakerine qui nous fournit des explications en français. Bon, c'était bien, mais parfois foireux, leur truc, par contre ! Genre : dès que tu t'arrêtes à un arrêt, bah la voix, elle s'arrête aussi, même si c'est en milieu de phrase. Et à la reprise, bah y a toujours une phrase ou deux qui ont sauté, alors on perd un peu de contexte à chaque fois. En tout cas, Benoit et moi, ça nous fait bien rire, mais parfois, ça nous fait aussi râler, notamment dans les passages qui nous semblaient hyper intéressants. C'est comme si on te disait qu'Usian Bolt avait battu son dernier record sans te donner les chiffres du nouveau, quoi ! Argh ! (NdB : un exemple avec Messi aurait été plus pertinent). Bref... Il se passe plein de choses autour de nous, plein de beaux bâtiments, de statues (beaucoup offertes par la France et l'Italie. D'ailleurs, saviez-vous que la communauté italienne est la plus importante communauté d'étrangers en Argentine?), de végétation (on a vu des magnolias de fooooooliiiiiiiiiieeeeeeeee, avec des troncs que même Obélix ne saurait déraciner ! Si si !!!). Bref, fin du trajet, on retourne vers le centre, on se trouve un petit bar bien sympathique où Benoit continue de se faire ses armes en espagnol en lançant au gars à la fin un « Cuanto te debo ? », et on finit par aller manger un bon petit bout de viande dans un petit restau sans prétention, mais bien animé et sympathique (NdB : avec une grosse Quilmes).
Ah oui, et juste avant ça, j'vous ai pas dit, mais on a croisé ce que j'appellerais une « teuf de rue ». C'est vendredi, alors les jeunes sortent, et on en a vu plein à faire la fête dans la rue : caisses ouvertes, musique à fond, bières à gogo, des groupes qui dansent sur des tubes des Black Eyed Peas, et des couples confirmées ou d'autres en formation qui emballent sec !!! Et la police, toujours pas loin, j'imagine pour cadrer tout ça en cas de débordement. Enfin, chez nous, ça ne se verrait pas ça, puisqu'on ne peut pas être ivre sur la voie publique.
Allez, je m'arrête, Benoit me dit que je suis en train d'écrire un roman, et en plus, pour changer, j'dois aller aux toilettes:-)
Et juste pour finir, une petite dédicace au Engu et au Benj

jeudi 4 novembre 2010

Buenos Aires - Premières impressions

Après avoir fait 2 heures de train de Nantes à Paris, survolé l'Europe pendant 2 heures, traversé l'Atlantique durant 12h et pris un bus reliant l'aéroport à la ville, nous voici enfin arrivés dans le centre de Buenos Aires.

L'atmosphère est légèrement moite, la végétation dense mais relativement semblable à ce qu'on peut avoir en Europe. D'autant plus que l'aéroport se trouve quasiment en pleine campagne. Une fois arrivés dans le Downtown, les gratte-ciel ont chassé la végétation, place aux boulevards à 16 voies et aux bus sifflants. Il est 8 h 30, jeudi matin. A cette heure-ci, dans nos villes européennes, le réveil de la ville est palpable. On sent les gens « pressés » d'aller au boulot. Ici, ils le sont probablement tout autant que nous, mais en tout cas, ça se fait dans l'ordre et le calme... la discipline. On retrouve aussi pas mal d'ouvriers au travail dans la rue. Sans grande surprise, ce sont pour la plupart des Indiens, ce qui rappelle juste que la dure réalité de la pauvreté est partout pareille. Aux castes les plus pauvres reviennent les tâches les plus ingrates.

Le rituel du backpacker débute :

  1. trouver un hôtel

  2. manger

Mais pour ça, il faut de l'argent. On retire donc des pesos tant bien que mal d'un distributeur qui nous propose plein de trucs qu'on ne comprend pas (Visa/Link/Uruguay/Cirrus ? Ben non, nous on a des MasterCard...).

On trouve donc un hôtel repéré dans notre guide (le Rough Guide), l'Alcazar Hôtel en plein centre. Un peu trop en plein centre d'ailleurs, les vitres en papier de cigarette masque à peine le trafic. Mais bon, on a une chambre d'hôtel. On a réservé que 2 nuits car le type de l'accueil nous a pas séduits et les tarifs sont au-dessus de nos attentes (non, on fait pas nos raclots, règle n°1 : se mettre au niveau de la vie locale).

Si vous avez bien suivi, le second point est manger. Là, on a demandé conseil à notre prochain hébergeur trouvé au hasard d'une rue, un B&B qui nous accueillera dans 2 jours.

En un mot, on veut goûter sans attendre à la fameuse viande argentine (mmm... carne!!!). Donc direction une Parrilla, resto traditionnel argentin qui sert du boeuf grillé. On se retrouve donc avec 600gr et 400gr de viande de boeuf dans nos assiettes. Notre voisin, René, commercial importateur de pièces automobiles, nous fait succomber à l'appel du vin rouge argentin et une bouteille de Malbec accompagne nos morceaux de viande. Il nous raconte l'histoire du tango, qui était à la base une histoire d'hommes, qu'il n'y a pas encore de déco de Noël dans la rue comme en France car les gens sont plus pauvres, qu'il faut faire un tour en bus de touriste, qu'il faut aller au Senor Tango et voir un teatro de revista (=> Google). Pour finir, il nous a raconté l'origine de son prénom pas très familier ici en Argentine. Vous voulez l'histoire ? Oui ? Non ? Ok, la voici :

en 1926 est né son père sur un bateau français nommé Laetitia ayant quitté le port de Bordeaux pour rejoindre l'Argentine. Le capitaine en personne ayant personnellement prêté main forte lors de l'accouchement et s'assurant de la bonne santé du nouveau-né, a fait forte impression à sa grand-mère. En signe de reconnaissance, elle nomma son fils René. Ce dernier donnant également son nom à son fils, notre voisin de table.

Bref, bien repus, la peau du ventre bien tendue, on a déambulé dans le Downtown de Buenos Aires. Rues piétonnes, rues pas piétonnes, gros boulevards, on se retrouve à écouter un p'tit groupe local de reggae. Après 2 chansons, ils se font verbaliser et stoppent toute activité...

Remarque importante, il y a des McDo tous les 200 mètres, mais pour varier un peu, il y a un Burger King entre chaque.

La journée touche rapidement à sa fin, on est crevés et on doit écrire cet article avant de se manger des empanadas et d'aller se coucher !

Demain, on se tente le bus de touriste. Ça fait touriste, mais au moins on aura un premier aperçu d'ensemble de la ville et de son histoire.



mardi 2 novembre 2010

Pot de départ - Nantes - 30/10/10

Tac ! Le pot de Nantes fut également un succès. Nous avons choisi le Lieu Unique pour festoyer, ce qui nous a permis d'accueillir une foule en délire, d'organiser des battles de break dance !!!
Premier gueudinage (ne vous étonnez pas de trouver des mots exotiques, nous participons à l'effort d'évolution de la langue française ;-)) de ma part, j'avais oublié de recharger mon appareil photo. Du coup, nous n'avons que le début-milieu de soirée en photos...
Ça ne se reproduira plus !

Merciiiii !!!

Prochaine étape : Décathlon-Pharmacie... et demain Orly !!!