lundi 14 mars 2011

Cartagena & Taganga - Côte Caraïbe


Pour finir ce long séjour, on a mis le cap vers la côte caraïbe colombienne. Le but était de lézarder au soleil le plus longtemps possible avant de revenir vers des températures moins clémentes.

On a donc découvert Carthagène, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Et effectivement, ça en vaut le détour ! Le vieux centre est magnifique. On s'y est bien plu à arpenter ses petites rues colorées.

On a tout de même une petite aventure à raconter, avec un mec dans la rue qui nous a proposé de nous faire du change. Le gars nous propose un taux hyper intéressant, alors pourquoi pas, on en avait besoin à ce moment-là. Benoit lui demande d'abord si ses billets sont des vrais et s'il y a moyen de vérifier à la banque. Pas de problème ! On le suit alors vers la banque la plus proche. On entre, on checke au guichet, les billets ne sont pas des faux, tout va bien. On sort et on redemande au gars le taux de change, histoire qu'il n'y ait pas d'amalgame. Et on se met à compter et recompter l'argent du change, pour êtres sûrs. Là, il commence à hausser le ton, genre « mais quoi, je suis honnête, moi... patati patata... ». On comprend pas trop pourquoi il s'emporte. Il continue et nous balance qu'il faut se dépêcher, la police est dans l'coin, ils vont croire que c'est de la drogue. Bref, de toute façon, on lui rend ses billets parce qu'entretemps, il nous avait repris l'argent des mains pour le recompter à son tour, et Benoit avait bien remarqué que, dans toute cette agitation, il s'était pas gêné pour nous retirer 150 000 pesos de la liasse. Et puis de toute façon, on n'aurait pas accepté sa transaction car, à autant s'énerver, il a soulevé tous nos soupçons. Bilan : dans le rush, si on avait stressé parce que soi-disant y avait les flics et qu'ils allaient croire qu'on achetait de la drogue, on aurait pris la liasse avec pas mal d'argent en moins. On se serait fait avoir misérablement. Mais ça n'a pas été le cas, ouf !

Sinon, ce qui a aussi été sympa, c'est que, le soir du 8 mars, on s'est retrouvés à assister à un concert gratuit organisé dans le cadre de la Journée international de la femme. Passés les discours politiques et les projections de vidéos de statistiques sur la condition de la femme en Colombie, on a pu découvrir quelques artistes locaux. Ca balançait pas mal à Carthagène !

Enfin, dans la région, y a aussi l'archipel de Rosario où on a fait un petit saut. Pour ça, nous avions pris un tour dans une agence et on a bien été déçus. Moteurs qui tombent tout le temps en panne, départ en retard, bateau blindé alors qu'il y a quand même une limite en nombre de passager à respecter, temps passé sur l'île écourté... Bref, les Caraïbes, quand t'y mets pas le prix, c'est parfois trop « olé, olé ! » Du coup, les eaux étaient certes cristallines et d'une beauté rare, le snorkelling était vraiment sympa tant il y a de belles choses à voir sous l'eau (NdB : en faisant abstraction des milliers de touristes autour de toi), mais on ne recommanderait à personne de faire ce tour comme on l'a fait. Je le répète : autant y mettre le prix, et être donc sûr d'en profiter !

Quoi qu'il en soit, c'est pas grave, parce qu'on a pu se rattraper dans le parc national Tayrona, où il y a des tas de choses à faire (notamment visiter la Ciudad Perdida). Nous ne sommes pas allés à la Ciudad Perdida par manque de temps et par flemme (NdB : on s'en fout, on a vu le Machu Picchu). Oui, on avait bien envie de rien faire sur la plage, et alors ? ;-) Du coup, après une petite nuit à Taganga, port de pêche bien agréable aux abords du parc, on est ensuite allés campés deux nuits dans le parc national. Une vraie réussite, une vraie détente, et une belle rencontre avec Emilie et Jean-Marc ! Notre rythme n'a pas été violent et a surtout été rythmé par nos siestes sur la plage, nos instants de baignade, nos moments « Robinson qui ouvre une noix de coco », nos soirées arrosées à base d'Aguila et de jus de fruits divers et variés... Et puis y avait aussi des tas de petits lézards pour nous tenir compagnie.

Détendus, on est en maintenant de retour à Taganga, où nous avons passé une dernière nuit avant de rejoindre Bogota, d'où nous prendrons notre vol retour pour Nantes le 16 prochain.

jeudi 10 mars 2011

Manizales - Vous reprendrez bien du café ?


Pour s'y rendre, plusieurs options étaient possibles : le bus direct jusqu'à Armenia, ou le bus pas direct qui s'arrête à la frontière. Comme on aime bien les choses compliquées, on a pris la deuxième option (et aussi parce que le bus direct coûte un bras, ne part que 2 jours par semaine, et évidemment, pas le jour où on voulait partir, et de toute façon il n'y avait plus de place). Bref, le passage de frontière se passe très bien (ouf !) et nous faisons notre première halte colombienne à Cali.

Première impression, c'est pas mal la Colombie !
- Les gens sont aimables, ils viennent te voir dans la rue quand ils te voient galérer avec ta carte de touriste.
- Les paysages sont magnifiques, un magnifique coucher de soleil apocalyptique nous a accompagnés pendant notre premier trajet (malheureusement pour moi, j'étais scotché à Death Race, un film mémorable avec John S-Tatane dans ta gueule)
- Y a plein de Renault (que l'on a perdu depuis l'Argentine)
- La musique est carrément plus "Ouai-pah !" (NdE : salsa, merengue, vallenato, et Ricky Martin style, quoi ! (NdB : et un soupçon de Dany Brillant))

Cali, notre première ville colombienne donc, ne nous laissera pas un souvenir mémorable.

On trace direct à Manizales, situé en pleine région du café. La ville nous laisse un peu perplexes car euh... ben comment dire, on comprend pas trop comment qu'c'est foutu. C'est situé sur une montagne, et les quartiers sont complétement décousus... C'est assez difficile à expliquer (comme vous pouvez vous en rendre compte). Une sorte de Machu Picchu moderne. Et pour pas aider, on n'a pas pu prendre de photos car on n'a pas réussi. Bon, à part ça, on est dans la région du café, alors on s'est fait une petite sortie café dans une hacienda.

L'hacienda Venecia est une ferme de café. C'est con mais en arrivant ici, on s'est rendu compte qu'on savait même pas à quoi ressemblait un caféier. En fait, ça ressemble à ça. Mignon hein ? Pour nous faire le tour du proprio, Ruben s'y est collé, très sympa. On est accueillis avec une tasse de café, et consigne de pas hésiter à en redemander. On commence par un petit topo sur les différentes espèces de café, facile, y en a que 2 : l'arabica et le robusta. Il existe différentes qualités de café, sachant que le meilleur est destiné à l'exportation, le reste aux Colombiens (NdE: En gros, ne croyez pas que venir en Colombie veut automatiquement dire que vous boirez du bon café, puisque leur "crème de la crème" du café s'en va chez nous, en Europe, aux Etas-Unis, au Japon...).
Le café colombien est d'ailleurs représenté dans le monde par Juan Valdez, qui est élu à chaque fois que l'actuel devient trop vieux.
On apprend également que le café le plus cher vient d'Indonésie, le Kopi Luwak. Le café est d'abord ingéré par des civettes asiatiques, puis récolté dans les excréments.... Mmmm !!!

Après un petit tri par nos soins, on passe à la torréfaction. C'est là que le grain de café prend tout son arôme, il devient brun et grossit.
Une autre tasse de café plus tard, on enfile les bottes et on part faire un tour de l'hacienda. On marche, toujours en compagnie de Ruben, dans les champs de café, c'est magnifique ! Planté au milieu de tout ça, on découvre la maison principale de l'hacienda, on se laisse rêver à devenir cafeieros rien que pour la baraque !
Vous remarquerez également sur les photos qu'il y a pléthores de fleurs ici. J'entends encore Elisabeth me dire "Oh et celle-là, on l'a déjà prise ?". Maman, tu as du pain sur la planche pour toutes les identifier, avant notre retour s'il te plaît :-) On a aussi vu le plus gros dindon de notre vie !
Après la visite et le déjeuner, petite sieste en hamac bien méritée (car même avec tous les cafés ingurgités, on s'est endormis).
On repart avec 2 sacs de café de l'hacienda, un moulu et l'autre non. J'ai hâte de me faire un petit café colombien du dimanche matin...

Suite du voyage, la côte colombienne, côté caraïbe, prendre un dernier bain avant le retour !

vendredi 4 mars 2011

Quito & Cuyabeno - Ville et jungle équatorienne

Bon, Quito et Cuyabeno (ou la jungle), c'est fait !

Après avoir quitté Bahia de Caraquez, nous nous sommes dirigés vers la capital équatorienne, où une ambiance bien fraîche nous a accueillis à 5h du mat'. Normal, elle est tout de même perchée à 2800 m d'altitude. En tout cas, ça nous a fait du bien après les chaleurs côtières endurées les précédents jours.

L'étape "capitale" a surtout permis d'organiser la suite du voyage. Mais Quito, c'est surtout une bien belle capitale à l'ambiance sereine mais animée, colorée et élégante, avec une vue vertigineuse du haut de sa Basilica del voto nacional, à la population accueillante, comme dans toutes les villes d'Équateur où nous sommes allés... Bref, on a aimé ! En plus, on a découvert quelques petites spécialités culinaires du pays, comme les tamales ou encore les humitas. Mais on a toujours pas osé tester le cuy, oh !

Et après cela, c'est là que l'aventure a commencé. Premier petit séjour dans la jungle pour chacun d'entre nous. Nous avons opté pour un tour de 5 jours à Cuyabeno, soit dans le fin fond de la jungle équatorienne. Tout était bien cadré par l'agence que nous avons choisie, mais c'est clair, une fois dans la jungle, y a des fois où on se dit que s'il y a un problème, on n'est vraiment pas sortis d'affaire ! L'isolement est certain, mais la beauté des lieux est magique. Pour notre plus grand plaisir, se sont succédés, de jour, des "poules volantes" et toutes autres sortes d'oiseaux, des singes, des papillons, des perroquets, des libellules... ; et de nuit, lors de nos balades nocturnes, des mantes religieuses, toutes sortes d'araignées et de cafards - parfois dégoûtants -, des caïmans, des grenouilles, et j'en passe !

La nature est merveilleusement faite !

Et en tant que prédateurs, nous sommes aussi allés pêcher le piranha, que nous avons mangé, bien entendu ! Mais sa chair est plutôt dure, et il n'y a pas grand-chose. Nous avons aussi découvert toutes sortes d'autres poissons, dont le poisson-chien qui, à deux reprises, a atterri dans notre barque.

La nature est merveilleusement faite !

Nous avons aussi goûté des tas de choses : une sorte de litchi, du manioc (dont nous avons fait du cazabe), des piments qui arrachent, des petites fourmis, du cacao, de la canne à sucre...

La nature est merveilleusement faite !

Nous avons rendu visite à deux communautés indigènes - Siona et Tarapuy, le long du fleuve Aguarico - et à leur chaman, et avons assisté à de magnifiques coucher et lever de soleil.

La nature est merveilleusement faite !

(NdB : sans oublier la myriade de fleurs et de plantes toutes plus exotiques les unes que les autres. Maman, tu vas avoir du taf pour toutes les identifier !)

Et nous avons aussi et surtout rencontré Miguel, personnage haut en couleurs, sans qui notre séjour dans la jungle n'aurait pas eu les mêmes... couleurs. Miguel, c'est le deuxième guide que nous avons eu. Rares sont les personnes toujours souriantes, toujours de bonne humeur, toujours curieuses, toujours motivées... et aussi fortement connectées avec la nature. Miguel en faisait partie. Espérons qu'un jour, nous puissions vous le présenter à Paris, ou ailleurs...

Bref... la jungle, c'est sûr, nous y reviendrons, en Équateur ou ailleurs. Mais je crois qu'en Équateur, déjà, nous y reviendrons un jour, et c'est avec nostalgie que nous quittons ce merveilleux pays. Mais bon, on se plaint pas, on va en Colombie, oh !!!

Et la nature est merveilleusement faite !