samedi 5 février 2011

Arequipa & Machu Picchu - Bienvenue au Pérou !

Bye bye la Bolivie donc, nous filons à Arequipa, au sud du Pérou. Comme à chaque passage de frontière, on cherche les petites différences, culturelles, d'infrastructures, de paysages... On ressent tout de suite une amélioration du niveau de vie, les routes sont plus "safe", les robes plus colorées, les gens plus souriants et les villes moins bruyantes.

Arequipa nous accueille, on se trouve un hôtel sympathique avec haut plafond et wifi !!! Aaah enfin ! ;-) C'est une ville célèbre pour ses "momies" incas. En effet, lors de grands troubles (maladies, famines...), les Incas sacrifiaient tout ce qui leur passait sous la main. Mais lorsque le roi Inca lui-même avait des ennuis de santé ou lors de tremblements de terre, alors on tapait dans les enfants. Je vous rassure, ceux-ci étaient bien sûr consentants ! Endoctrinés dès le plus jeune âge à devenir des offrandes divines, ils acceptaient d'autant plus leur "sort" qu'ils allaient tout simplement rejoindre les dieux eux-mêmes ! Quelle chance !
Bref, des enfants très bien conservés ont été retrouvés en haut des volcans alentours (comme le Misti) et font la joie des archéologues-anthropologues et des touristes. Malheureusement, on n'a pas pu prendre de photo dans le "Museo de la momia Juanita", mais ça fait froid dans le dos de se retrouver nez à nez avec une fillette de 14 ans, euh... non de 500 ans ! Avec pratiquement toutes ses dents et ses cheveux en plus.
Pour ce remettre de nos émotions, on file visiter le Monaterio Santa Catalina de la ville, une vraie ville dans la ville. On a bien apprécié déambuler à travers les chambres de nonnes, salles de communion et autres patios. Bonne ambiance, vraiment, atmosphère très sereine...

Le lendemain, on part pour le Colca Canyon, vendu comme le plus grand canyon du monde avec pléthore de condors. On commence d'abord par une journée à travers des petits patelins péruviens avec chacun son église coloniale, le clou de cette première journée étant les termes de Chivay. On zappe le repas folklorique du soir car on n'est tous les deux malades (faut bien de temps en temps sinon c'est pas drôle).
Le lendemain, on se lève tôt pour aller au Mirador des condors, ce pour quoi on est venus jusque là. En plus, cette bonne nuit de sommeil nous a requinqués ! On part donc avec notre bus de touristes filant les lassets en surplomb du canyon. Le paysage est magnifique, la vallée est recouverte de terrasses typiques de l'agriculture inca. On a hâte de voir le panorama au mirador, et surtout, les condors. Malheureusement, les nuages aussi ont envie de squatter le mirador et nous nous retrouvons vite au milieu de nulle part, du blanc à 360°. Vive la saison des pluies !
Bon allez, on rentre.

On trace ensuite à Cusco, pour aller voir LE truc à voir au Pérou, à savoir le Machu Picchu. On se trouve donc un hôtel avec vue sur la Plaza de Armas et on fait un petit tour de la ville. Pour se désaltérer en fin de journée, on décide d'aller dans un bar avec balcon sur la Plaza de Armas. Et là, qu'est-ce qu'on trouve pas sur la carte du bar... De la Leffe !!! Ni une ni deux, on se retrouve sirotant nos Leffes radieuses tout en observant les allées et venues sur la place...

Pour aller au Machi Picchu, il y a plusieurs alternatives : la chère, à savoir le train, et la pas chère, à savoir le bus. Le truc, c'est que le trajet en train dure 4 heures, et en bus, c'est minimum la journée. On se lève donc tôt pour prendre le premier bus pour Santa Maria, première étape du voyage. Par chance, un couple de Français monte dans le même minibus que nous, Adrien et Pauline. C'est parti pour environ 4 heures de route à travers les montagnes. Le courant passe bien avec nos accolytes français. 6 heures plus tard, nous arrivons à Santa Maria et sautons dans un deuxième minibus pour Santa Teresa (de Santa Teresa, on doit ensuite rejoindre Hidroeléctrica en une demi-heure, puis marcher 2h jusqu'à Aguas Calientes (ou Machu Pichu Village), la ville touristique construite après la découverte du Machu Picchu).
Le chauffeur nous lâche après 2 heures de route (assez flippante, à flan de montagne, parfois avec des pierres fraîchement tombées en plein milieu de la "route") car il a un soi-disant un problème de roue. Bref, un pote à lui nous sort de là et on continue gaiement notre route, entassés dans son camion. Un quart d'heure plus tard, on est bloqués par un éboulement de terrain, le camion ne peut pas passer... Qu'à cela ne tienne, on doit continuer à pied pour récupérer un véhicule de l'autre côté (de l'éboulement). On se retrouve donc avec plein d'autres aventuriers touristes à gravir le tas de pierres/boue/racines pour retrouver la route de l'autre côté.
Pas de bol, de l'autre côté, la route s'est complétement effondrée... Bon, là, on commence à maudir le mec qui nous a conduits jusqu'ici, empochant nos thunes sans nous prévenir de quoique ce soit. Santa Teresa est pratiquement de l'autre côté du passage éboulé, c'est tentant, d'autant plus que des touristes tentent le passage au péril de leur vie, car des pierres continuent de tomber, certaines de la taille d'une grosse citrouille. Un mec se lance, appareil photo à la main, il passe entre les pierres, on entend des touristes des deux côtés crier quand les rafales de pierres le frôle. On veut pas mourir, on décide donc de rebrousser chemin, scandalisés par des conducteurs qui essaient de nous convaincre de passer ! On est encore plus vénères quand ils nous proposent de nous redescendre à Santa Maria pour le prix de l'aller. Mais on n'a pas le choix... Elisabeth met des énormes coups de pression au chauffeur pour qu'il nous gère un logement pas cher et une solution pour le lendemain. Ca a marché. Logement pas cher et on repart le lendemain direction Santa Teresa, mais avec une alternative de contournement de l'éboulement par la rivière (200 mètres plus bas). La descente est assez épique avec pas mal de passages techniques...
Bref, on se retrouve ensuite dans un taxi direction Hidroeléctrica, puis fini les moyens motorisés, on continue à pied. La promenade de 2 heures le long de la voie ferrée se révèle enchanteresque. On déambule, toujours avec Adrien et Pauline, discutant de tout et de rien, admirant le paysage magnifique, la flore, la faune.
Une douche ou deux et nous voici arrivés, enfin, à Aguas Calientes... ouf ! On s'aperçoit rapidement qu'ici, c'est "file-nous ton fric, va voir le Machu Picchu et barre-toi". Adrien est cuistot et on décide de s'incruster dans la cuisine d'une famille tenant un hôtel pour se faire à manger. On arrive pas trop à sympathiser avec la famille qui préfère aller manger dans une chambre... mais bon, nous on s'est régalés ! (NdE : Enfin, y en a une qui a quand même eu droit à un cours de français d'une bonne heure ;-))

On décide de pas partir trop tôt car, saison des pluies oblige, on croit pas trop au lever de soleil sur le Machu Picchu. On franchit donc le portail d'entrée vers 7 heures, se faisant alpaguer par des guides mourants d'envie de nous expliquer tous les mystères du site. On prend Armando qui parle anglais, ce sera plus facile pour nous.
La visite commence par un point de vue sur l'ensemble du village. On voit pas à 10 mètres... On a bien fait de pas se lever à 3h du mat'. Le guide nous mitraille d'explications, on se demande même comment il arrive à respirer. Il nous fait courir à travers tout le site, on galère à poser nos questions. Heureusement, au bout d'une heure, les nuages daignent nous laisser voir clairement le site. Magique ! On est complétement bluffés par l'ingéniosité des mecs et même un peu dépassés lorsqu'on se rappelle l'inaccessibilité des lieux. La visite terminée, on se fait l'ascension du Huayna Picchu, 30-40 minutes de montée extrême pour admirer le panorama incroyable surplombant le Machu Picchu. La vue est d'autant plus impressionante qu'un moindre faux pas peut nous emmener 600 mètres plus bas... C'est d'ailleurs pour ça qu'il faut s'enregistrer en entrant et en sortant du Huayna.
Après 5 heures à se balader entre les ruines (très bien entretenues d'ailleurs, ceci justifiant le tarif d'entrée), on retourne à Aguas Calientes attendre notre train (eh oui, pas question de se retaper toute la galère de l'aller, on raque mais on gagne une bonne journée et on est sûrs de rester en vie). On décide d'attendre en buvant de la chicha, boisson à base de maïs (ou quinoa, ou tout type de céréale qui traîne) légèrement alcoolisée (environ 2-3 %).
On rentre ensuite à Cusco pour se faire une dernière soirée avec nos accolytes français, autour d'une excellente pizza !

Pour conclure, on aura bien mérités notre Machu Picchu, mais on est bien contents, après coup, d'avoir vécu tant d'aventures pour y arriver. Heureux également d'avoir pu partager tout ça avec Adrien et Pauline ! Bonne à route à vous !

Bon maintenant, on a envie de soleil et de plage, on va donc se diriger vers l'ouest - une petite étape à Lima - puis Mancora pout tâter un peu de la vague !

10 commentaires:

  1. J'avais pas de news et heureusement car à vous lire au sujet de la route vers Picachu, j'aurai encore + angoissé. Qu'importe c'est magique et trop envie d'aller y faire un tour;
    Besos y cariño les routards

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  2. Sacré efficacité, vous êtes devenu plus rapide que l'actualité : http://bit.ly/eYB1rj

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  3. On dirait qu'elle se mérite "la vieille montagne" ! bravo à vous !

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  4. yo!
    cool le machupichu,
    nous on rentre en france le 21 fevrier
    et du coup pour finir on passe 15 jours en uruguay ou on surf, playa, fiesta y mucho turista...!!!

    bien la bises et a plus.

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  5. Yeah yeah. Grosse session rattrapage puisque je viens de lire d'une traite vos trois derniers postes. Une sorte de condensé des 3 indiana jones en moins d'une heure. Bon comme dirait l'autre, la roue pour Machu Pichu c'est pas le Pérou!

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  6. Bravo pour le cote pro... et merci pour le resume de l aventure. On a plus qu a envoyer le lien auxpotes, c'est 15 fois mieux decrit que dans nos mails.
    Bonne route a vous.
    Adrien et Pauline

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  7. Ce sera 500 soles...
    Merci pour le compliment ! D'ailleurs j'attends toujours qu'Elisabeth écrive le prochain post...

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  8. y a pas de suite à vos aventures depuis le 5 février ?
    le soleil et la mer vous ont endormis ?

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  9. Super si ca vous a plu Mancora...
    Nous ca nous evoque des bons souvenirs...
    Ne loupez pas Montanita et Banos en Equateur!
    Nous on est de retour a Buenos, on part a grenoble lundi

    PLeim de de bises et a bintot en france jespere...

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